Lise Bélanger, qui oeuvrait à titre de conseillère en sécurité financière au moment des faits, a plaidé coupable de s’être placée en situation de conflit d’intérêts en acceptant un don d’une valeur de 20 000 $ d’une cliente de l’institution financière où elle travaillait.

Les faits énoncés font état du fait que Lise Bélanger « a accepté des cadeaux (alliances, manteau de fourrure) et un important don en argent (20 000 $) d’une cliente de l’institution financière alors qu’elle y travaillait depuis plus de 20 ans, et ce, à l’insu de son employeur ».

Il a été démontré que ces cadeaux étaient offerts à l’initiative de la cliente, à l’époque âgée de 85 ans et que l’intimée n’a exercé aucune pression ni fraude auprès de la cliente qui a voulu récompenser ses bons services, puisqu’elle la considérait « comme sa fille ». Lise Bélanger a aussi « pris soin de demander un don en argent comptant afin de dissimuler la transaction face à son employeur », peut-on lire dans la décision du comité de discipline.

Le comité a aussi retenu une série de facteurs atténuant, dont l’absence d’antécédents disciplinaires en 20 ans d’expérience, les « regrets sincères » exprimés par cette dernière « face à sa conduite et à sa cliente », l’absence d’intention frauduleuse ni pression à l’égard de la cliente, une sincère relation amicale entre l’intimée et la cliente, de même que la remise des cadeaux à la cliente.

Pour toutes ces raisons, le comité de discipline a ordonné la radiation temporaire de Lise Bélanger pour une période de cinq ans sous l’unique chef d’infraction ainsi que la publication et le paiement des déboursés.