Les malversations se seraient produites entre mars 2012 et avril 2014. Yvan Baron aurait tiré ces fonds de la compagnie pour laquelle il travaillait comme commis comptable « au moyen d’environ 250 chèques qu’il aurait émis à son ordre personnel et signés en imitant la signature de la personne dûment autorisée à cette fin, à l’insu de cette dernière », selon la décision du comité de discipline.
« Pour camoufler sa fraude, l’intimé a berné la personne responsable de la comptabilité en lui affirmant que ces chèques servaient au paiement de ses honoraires de consultant en stratégie d’affaires et de conseiller en sécurité financière auprès de la compagnie concernée, le tout tel qu’il appert de la plainte déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) le 28 avril 2014 et produite sous la cote », peut-on y lire.
Toujours selon le jugement, le représentant a mentionné à l’enquêteur de la CSF que « lorsqu’il a commencé son stratagème, il venait de vivre une séparation coûteuse et l’impôt lui réclamait de l’argent » et que « constatant que sa stratégie avait fonctionné, il a continué à s’émettre des chèques falsifiés afin de régler ses obligations financières personnelles ».
Il aurait aussi indiqué à l’enquêteur que « son comportement s’apparentait à celui d’un drogué et il a rapidement commencé à se faire fréquemment des chèques afin de combler son manque d’argent sans même se questionner ».
Il offrait du « coaching »
Pour justifier sa décision, le comité de discipline a notamment souligné que le conseiller a témoigné qu’il « offrait des services de coaching par l’entremise d’une compagnie dont il est le propriétaire ».
De l’avis du comité, cet élément ajoute à l’urgence d’agir pour la protection du public. Le comité a donc ordonné la radiation provisoire immédiate d’Yvan Baron jusqu’à ce qu’un jugement final soit rendu à l’égard de la plainte disciplinaire.