Réjean Robitaille, qui a quitté ses fonctions le 1er novembre dernier, a touché un salaire global, qui tient compte de diverses primes, des contributions aux régimes de retraite ainsi que son indemnité de départ, de 9,73 M$.
Cela représente plus du double par rapport à sa rémunération globale de 4,39 M$ en 2014.
L’information figure dans la circulaire de sollicitation envoyée aux actionnaires de la Banque Laurentienne, qui, pour la première fois en 170 ans, tiendra son assemblée annuelle à l’extérieur du Québec, le 6 avril, à Toronto.
« Cela s’inscrit dans notre volonté (…) de démontrer notre présence pancanadienne, a expliqué la vice-présidente adjointe aux communications, Hélène Soulard. Environ 85 % de nos revenus sont générés par nos activités pancanadiennes. »
La Banque Laurentienne vise à doubler sa taille d’ici 2022, ce qui passe nécessairement par un accroissement de sa présence dans le reste du pays.
Pour sa part, le successeur de M. Robitaille, François Desjardins, a touché une rémunération de 1,78 M$ ainsi qu’une prime supplémentaire de 225 000 $ pour une « période de transition » comme grand patron de l’institution financière, peut-on lire.
Le salaire global du 27e dirigeant de la banque s’est établi à 3,1 M$ pour l’exercice terminé le 31 octobre, en progression de 80 %. Cela s’explique entre autres par la valeur de son régime de retraite, qui est passée de 71 000 $ à environ 1,1 M$.
Au total, la rémunération totale de la haute direction de la Banque Laurentienne a atteint près de 17 M$. Elle tient toutefois compte des salaires de M. Robitaille et de Michel Lauzon, qui a quitté ses fonctions de chef de la direction financière le 31 juillet dernier.
Son remplaçant, François Laurin, a reçu une paye globale de 141 000 $, dont un salaire de base de 57 000 $, pour compléter l’exercice 2015.
Les dirigeants des sept plus grandes banques canadiennes ont engrangé entre eux un peu plus de 60 M$ en rémunération l’an dernier.
En 2015, la Banque Laurentienne a réalisé des profits nets de 102 M$, ou 3,21 $ par action, en recul de 26 %. Sur une base ajustée, son bénéfice a toutefois affiché une croissance de 5,25 %, à 172,2 M$, ou 5,62 $ par action.