Selon, ce que rapporte RBC, « au cours des prochaines années, environ un billion de dollars d’actifs changera de main au Canada, alors que les baby-boomers vieillissants commenceront à transférer leur patrimoine aux générations suivantes ».

De plus, les particuliers fortunés du pays détiendraient à eux seuls près de 900 G$ en actifs investissant en 2013, et compte tenu de l’amélioration du contexte économique, ce nombre devrait s’accroître.

« Les baby-boomers doivent donc s’assurer d’avoir en place des plans successoraux très clairs qui faciliteront la transmission de leurs actifs durement gagnés à leur décès », conseille RBC.

« La plupart des couples auxquels nous parlons de planification successorale ont d’abord leurs enfants à l’esprit, affirme Tony Maiorino, vice-président et chef, Services de gestion de patrimoine RBC. La transmission aux enfants est un élément important du processus décisionnel, cela va de soi. Toutefois, un plan successoral complet doit tenir compte, avant les enfants, du conjoint survivant. »

La mort toujours taboue

« Personne n’aime penser à la mort, et encore moins aux plans qu’il faut élaborer en vue de cette étape inéluctable, déclare. Toutefois, l’une des plus importantes décisions financières de votre vie consistera à mettre en place un plan successoral mûrement réfléchi dans le cadre duquel la transmission de vos actifs se fera harmonieusement, selon vos volontés », rappelle Tony Maiorino.

Le rapport offre un aperçu des bases de la planification successorale pour les couples mariés au Canada, y compris les divers moyens de léguer des actifs à un conjoint tout en permettant un transfert harmonieux de la succession à la génération suivante.

RBC offre notamment six conseils précis.

1- Faire l’inventaire familial

Rassembler tous les renseignements en lien avec les comptes (comptes bancaires, comptes de placement, etc.), les conseillers, les actifs, les régimes de retraite et les polices d’assurance de la famille. Ne pas oublier pas le patrimoine numérique : les comptes de messagerie électronique, les mots de passe, les profils sur les réseaux sociaux, les noms de domaine et autres. Passer en revue ces renseignements avec le conjoint et en discuter plus en détail.

2- Rencontre entre le conseiller et le conjoint du client

Le conjoint survivant et les membres de la famille pourront ainsi continuer de faire affaire avec les conseillers qui connaissent la situation et le plan du client.

3- Élaborer ou mettre à jour son plan financier

L’élaboration d’un plan financier n’est pas un exercice ponctuel. Il faut le revoir si un changement de situation l’exige.

« Il est important que le conjoint connaisse les tâches qu’il aura à accomplir et se sente à l’aise de le faire, déclare Tony Maiorino. Il est tout aussi important de communiquer les plans aux enfants. »

4 – Choisir le bon liquidateur

Un liquidateur doit être au courant que les conjoints se désignent mutuellement liquidateur de la succession de l’autre. Un membre de la famille, y compris les enfants, un professionnel, comme l’avocat de la famille, ou une société de fiducie.

5 – Élaborer un plan de relève en entreprise

Les propriétaires d’entreprise devraient élaborer un plan de relève pour répondre aux besoins de leur entreprise et de leur conjoint survivant, qui y détient peut-être une participation.

6 – L’importance capitale de communiquer

Si le conjoint est le premier héritier de la succession et peut-être le liquidateur, il est impératif que le client ait des entretiens francs avec lui sur ses intentions, ses objectifs et ses plans.

Consulter le rapport Jusqu’à ce que la mort nous sépare : Mais qu’arrive-t-il ensuite ?