« Avant de faire quoi que ce soit, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) devraient mener une analyse coûts-bénéfices pour déterminer l’impact d’un retrait des commissions de suivi sur la relation entre le conseiller et son client, écrit-il. Retirer cette forme de rémunération risque non seulement de limiter les choix des consommateurs, mais aussi de réduire le nombre de conseillers travaillant dans l’industrie.»
Selon lui, le fait que les conseillers soient payés par les compagnies dont ils vendent les produits permet aux professionnels du placement d’offrir des conseils à bas coûts à leurs clients. Il craint donc que dans un monde sans commissions de suivi, les clients moins fortunés ne puissent pas se payer les services d’un conseiller.
« Seulement 6 % de la population peut gérer elle-même ses placements, écrit-il. Pour les clients qui utilisent les services d’un conseiller, plusieurs études révèlent qu’ils préfèrent la structure de frais actuelle.»
Quant à la perte éventuelle de conseillers, Greg Pollock souligne qu’au Royaume-Uni, où une politique semblable est déjà en vigueur, on note une baisse de 25 % du nombre de conseillers dans le réseau de distribution. Près de 80 % des consommateurs n’auront bientôt plus accès à des services de conseil financier, selon un observateur de l’industrie cité par Advocis.
« Au cœur de ce débat, on retrouve le désir d’avoir des consommateurs bien conseillés et bien protégés. Si la protection du consommateur est visée, pourquoi est-ce que les régulateurs ne commencent pas par augmenter le professionnalisme des conseillers», suggère Greg Pollock.
La version intégrale de la lettre de Greg Pollock est disponible ici (en anglais).
Photo Bloomberg