Ce dernier y est allé de cette mise en garde au gouvernement québécois alors que ce dernier travaille à la révision de la Loi sur la distribution de produits et services financiers, laquelle n’a pas été revue depuis son entrée en vigueur, en 1999.
Cette même loi, qui a mené entre autres à la naissance de la CSF, pourrait aussi modifier le destin de l’organisme d’autoréglementation, si le gouvernement québécois en décidait ainsi. Rappelons que le ministère des Finances du Québec prévoit déposer un rapport sur l’application de cette loi au début de 2015.
« Cette fois-ci, on ne laissera pas rétrécir ou, même, éliminer votre seule prise sur la profession. La CSF est un foyer d’innovations avec plusieurs records de succès dans la valorisation et l’encadrement de votre profession, des records qui sont faits en votre nom, par vous, parce que la CSF est dirigée par vous », a déclaré Luc Labelle à un auditoire composé principalement de professionnels en services financiers, à l’occasion du Congrès de l’assurance et de l’investissement à Montréal, mardi.
« Je rêve d’une autoréglementation forte, bien arrimée et bien soutenue par l’Autorité des marchés financiers (AMF) », a-t-il ajouté lors du même événement auquel participait Louis Morisset, président-directeur général de l’AMF.
Luc Labelle a aussi souligné que, pour le conseil d’administration, la CSF a prouvé, après 15 ans, la maturité de la profession à « s’autoréglementer » et « s’autodiscipliner » convenablement.
D’après Éric Stevenson, surintendant de l’assistance aux clientèles et de l’encadrement de la distribution à l’AMF, le régulateur souhaite que les changements à la loi soient en concordance avec les grandes consultations tenues par l’AMF ces dernières années. Celles-ci ont touché notamment la distribution sans représentant, le fonds d’indemnisation des services financiers et la distribution de produit d’assurance par Internet.