Mentir, une nécessité ?
Au sein de l’industrie financière américaine et britannique, les bonis de performance annuels atteignent d’importantes sommes. Toutefois, leur octroi n’est pas automatique, ce qui inciterait près d’un professionnel de la finance sur trois (Américains et Britanniques confondus) à transgresser les normes éthiques ou la réglementation en vigueur afin de les obtenir. Ce n’est pas tout, puisque deux professionnels sur cinq pensent que leurs concurrents pèchent contre les règles de l’éthique ou agissent de façon illégale afin d’atteindre leurs propres objectifs. Par ailleurs, ils sont tout aussi nombreux – deux sur cinq ! – à croire que les gens de leur propre organisation n’ont rien à se reprocher. Le mensonge et l’absence d’éthique seraient-ils donc nécessaires pour survivre dans cette jungle ? Le bureau d’avocats américain qui a commandité ce sondage (http://tinyurl.com/7bme2av) estime que le programme de «dénonciation» (whistleblowing) de la Securities and Exchange Commission (SEC) aidera à changer les choses. Les délateurs pourront recevoir de 10 à 30 % des amendes imposées par la SEC. Cet organisme propose une application Web qui permettra de voir si on est admissible ou non à ces récompenses d’un type particulier.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 février 2013 15 février 2013
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