Marche ou crève !
Les cabinets de conseillers qui se vantent d’embaucher des joueurs étoiles au CV étincelant finissent souvent par déchanter. Après quatre ans, plusieurs d’entre eux se sont révélés médiocres et se sont fait montrer la porte. À l’inverse, l’embauche de recrues qualifiées de «médiocres» – au CV modeste, pour ne pas dire très humble – n’est pas nécessairement problématique. En effet, les dirigeants de cabinets peuvent en faire des joueurs de premier ou deuxième trio en l’espace de quatre ans. À condition cependant de les coacher pendant leurs trois premiers mois de service, et de favoriser l’auto-apprentissage en tolérant les erreurs. Telle est la trouvaille d’Angie Herbers, une consultante américaine spécialiste du conseil financier. Après avoir examiné les évaluations annuelles d’employés de cabinets, elle en conclut qu’en matière d’embauche, gestionnaires et propriétaires font souvent l’erreur, d’imiter les firmes de courtage et leur règle d’or du «marche ou crève». Or, les cabinets ne peuvent pas se permettre des taux de roulement aussi élevés. Les dirigeants de cabinets devraient également favoriser les horaires flexibles et l’équilibre travail-famille, dit-elle. Cela évite l’épuisement professionnel, ainsi que la tentation de chercher du soutien émotionnel au bureau plutôt que parmi ses proches (http://tinyurl.com/plad99v).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mars 2015 1 mars 2015
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