«Habituellement, les corrections importantes à la Bourse s’associent à un recul d’activité économique et à une inversion de la courbe des rendements obligataires», ajoute-t-il. Deux scénarios qui ne surviendront pas avant 18 à 24 mois, selon lui.

Voici trois fonds qu’il apprécie.

1. FNB BMO d’actions américaines à faible volatilité (symbole boursier ZLU)

«Dans un contexte où les investisseurs sont plus prudents, ce produit est intéressant parce qu’il donne une exposition au marché américain avec des titres à faible volatilité», remarque Jean-René Ouellet.

Lancé en mars 2013, ce fonds négocié en Bourse (FNB) est constitué de 99 titres à grande capitalisation sélectionnés selon leur faible sensibilité au marché.

Parmi les 10 principaux titres se trouvent Family Dollar Stores, Dollar General et McDonald’s. Sa répartition sectorielle met l’accent sur la santé (25,7 %), les services aux collectivités (24,4 %) et les biens de consommation de base (23,7 %), selon les données du 9 octobre 2014.

«Lorsque les marchés fluctuent un peu plus nerveusement, ce produit tend à moins fluctuer à la baisse. Par contre, il traîne un peu la patte lorsque le marché est à la hausse. Il convient lorsqu’on recherche un dividende bonifié, sans pour autant vouloir participer agressivement aux hausses du marché», explique Jean-René Ouellet.

Le rendement du fonds a atteint 29,6 % depuis un an (au 30 septembre), alors que l’indice S&P 500 a progressé de 17,3 % durant la même période.

Le ratio des frais de gestion (RFG) est de 0,35 %. Son actif net s’élevait à 43 M$ au 9 octobre 2014. Au 30 septembre 2014, son bêta était de 0,74, donc moins volatil que le marché Boursier.

2. WisdomTree Europe Hedged Equity ETF (HEDJ)

Les FNB nous permettent d’accéder au marché européen, sans pour autant nous exposer au risque de taux de change, mentionne Jean-René Ouellet.

Il rappelle que «la Réserve fédérale américaine termine ses injections d’argent ce mois-ci, ce qui va nous mener prochainement, soit l’année prochaine, à une normalisation de la politique monétaire. On assistera donc à une première hausse de taux, au moment où la Banque centrale européenne s’apprête à faire l’inverse».

«Dans cet esprit, le fonds HEDJ est un instrument fort pertinent parce qu’il est composé de grandes sociétés européennes dont l’exposition est mondiale. Ces entreprises sont donc susceptibles de profiter d’un déclin de l’euro», ajoute l’analyste.

«Grâce à la couverture de taux de change du HEDJ, si les indices européens progressent de 10 %, quelle que soit la variation du taux de change, j’obtiendrai un rendement de 10 % une fois qu’il sera rapatrié en dollars américains», illustre Jean-René Ouellet.

Créé en décembre 2009, ce produit est constitué de 125 titres à grande capitalisation sélectionnés selon leur faible sensibilité au marché. Parmi ses 10 principaux titres, citons Anheuser-Busch InBev, Telefonica, Unilever et Sanofi.

La France (26,7 %), l’Allemagne (24,8 %) et l’Espagne (20 %) sont les trois principaux pays représentés dans le portefeuille (au 8 octobre selon Morningstar).

La répartition sectorielle met l’accent sur les secteurs de la consommation de base (22 %), les produits industriels (16,4 %) et la consommation discrétionnaire (16,1 %).

Au 30 septembre 2014, l’actif net s’établissait à 2,93 G$ US, le RFG, à 0,58 %, et le bêta sur trois ans, à 0,62. Le rendement s’établissait à 16,6 % sur trois ans.

3. iShares MSCI Emerging Markets Asia (EEMA)

Jean-René Ouellet considère que la dynamique vient de changer à l’égard des pays émergents.

«On vient de voir la Chine recalibrer ses moteurs de croissance économique. Elle cherche un peu moins de croissance par les infrastructures, mais davantage par l’intermédiaire de la consommation.»

Pour cette raison, l’analyste croit que les pays émergents qui sont des producteurs de commodités seront délaissés au profit de pays émergents susceptibles de profiter de l’éclosion d’une classe moyenne, en raison d’une croissance de la consommation.

«La Chine ne va pas arrêter de consommer des commodités, tout simplement, nous croyons que sa croissance sera plus faible», dit-il.

Créé en février 2012, ce fonds inscrit au Nasdaq investit essentiellement dans les marchés émergents asiatiques. Les principaux pays en portefeuille sont la Chine, la Corée du Sud, Taïwan et l’Inde. Ils avaient une pondération de 29,4 %, 22,6 %, 19,1 % et 11 % respectivement, au 8 octobre 2014.

Ce fonds indiciel était constitué de 537 titres au 8 octobre 2014. Samsung Electronics, Taiwan Semiconductor Manufacturing, Tencent Holding, China Mobile Hong Kong et China Construction Bank Corp. figurent au nombre de ses principaux titres. Son actif net s’établissait à 90,23 M$ US au 9 octobre dernier.

«Il s’agit de sociétés un peu plus petites, susceptibles de croître dans un marché qui devrait afficher un certain dynamisme», analyse Jean-René Ouellet.

Le secteur des technologies de l’information (25,6 %) et celui des services financiers (25,5 %) comptent pour plus de la moitié de la pondération de l’actif sous gestion.

Sur un an, au 9 octobre, il affichait un rendement de 5,5 %, semblable à celui de 5,9 % de l’indice de référence.

Son RFG s’établit à 0,49 %. Au 30 septembre 2014, son bêta était de 0,87 par rapport à l’indice S&P 500.