homme qui tend un sac d'argent d'où sort de l'argent
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Les régimes de retraite misant toujours plus sur les investissements alternatifs, cela a eu un impact non négligeable sur leur réserve de liquidités. Ces dernières sont ainsi au plus bas, amenant certains à envisager de perdre de l’argent pour payer les pensions de leurs participants, rapporte le Wall Street Journal.

Alors que les taux directeurs sont au plus bas, l’appétit pour les placements alternatifs, qui permettent encore d’atteindre les objectifs de rendement, ne faiblit pas. Par exemple, le California Public Employees’ Retirement System, qui vise un rendement de 6,8 % pour ses 496 milliards de dollars américains (G$ US), prévoit d’investir davantage sur les marchés privés, rapporte Avantages.

Afin d’atteindre son objectif, le fonds a déjà prévu de réduire sa réserve de liquidités et emprunter jusqu’à 5 % du fonds. D’autres fonds de pension imitent cet exemple et investissent davantage dans l’immobilier, le capital-investissement ou la dette privée.

Évidemment, les régimes de retraite peuvent encore aller chercher des liquidités en cédant certains actifs, plusieurs ont déjà vendu des obligations alors que les marchés boursiers étaient en baisse. Toutefois, depuis les deux dernières décennies, la portion de portefeuille des régimes de retraite consacrée aux obligations a déjà fondu, passant ainsi de 33 % à 24 %, selon le BCG. La marge de manœuvre se réduit ainsi drastiquement.

Celle-ci est également mise à mal par la décision de réduire les liquidités. Avec le nombre de retraités en augmentation constante, cette pénurie de liquidités forcera certains régimes à vendre des actifs à perte afin de payer les pensions.

Les ventes d’actions ordinaires pourraient coûter cher si les régimes de retraite sont forcés de prendre cette décision au moment où les marchés sont instables. Et vendre des placements alternatifs avant l’échéance prévue risque de creuser davantage les pertes.

Les régimes de retraite vont rapidement devoir trouver un substitut aux obligations qui offraient autrefois du rendement en période de prospérité, mais aussi des liquidités accessibles en période de crise.