La cible à atteindre pour l’année est fixée à 3,7 milliards $. Des réductions de 1,8 milliard $ ont déjà été identifiées. L’analyse à venir devra permettre de dégager le 1,9 milliard $ manquant.

Une révision des programmes et services est au menu, sauf pour ceux relatifs à la santé, à l’éducation ou destinées aux plus vulnérables. « On va utiliser tous les moyens possibles à notre disposition, sauf l’augmentation du fardeau fiscal, sauf la réduction des services aux citoyens » pour y arriver, a promis le premier ministre

M. Couillard a déjà annoncé une première série de mesures, pour un total de 490 millions $. Ces mesures ciblent le gel de l’embauche dans la fonction publique, incluant les sociétés d’État, et un gain de productivité de 2 pour cent de la masse salariale.

Les ministères et organismes devront pour leur part réduire leurs dépenses de 3 pour cent. Le temps supplémentaire, les voyages ainsi que les dépenses de publicités sont dans la mire.

Selon Philippe Couillard, ces mesures constituent la première étape d’un processus devant mener à la réduction de la taille de l’état. La présentation du premier budget, prévu pour le début du mois de juin, permettra de connaître l’ensemble des moyens qui seront utilisés pour parvenir à cet objectif.

À noter que cette mise à jour de l’état des finances publiques se nourrit des conclusions d’une étude commandée par M. Couillard à son arrivée en poste, le 7 avril. L’étude a été menée par deux experts, soit Luc Godbout et Claude Montmarquette.

Le rapport, qui sera rendu public aujourd’hui, confirme que les revenus de l’État sont moindres que prévu. En contrepartie, les dépenses n’ont cessé de croître.

Plus tôt dans la journée, jeudi, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a semblé remettre en doute la possibilité d’atteindre le déficit zéro en 2015-2016.

La reprise des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale est prévue le mardi 20 mai.