Le bonheur boursier est relatif
La proportion d’investisseurs insatisfaits de leurs rendements augmente lorsque les marchés sont en hausse. Et elle diminue lorsque les marchés sont en baisse. À l’inverse de la logique, ces attitudes s’expliquent par une façon de faire très répandue : mesurer la performance de son portefeuille en le comparant aux autres. Autrement dit, s’ils pensent que la majorité des investisseurs a un meilleur rendement, bon nombre d’investisseurs sont déçus. Et ils se sentent bien s’ils pensent que leurs voisins ont eu un moins bon rendement – même si tout le monde a perdu de l’argent, indique une étude menée en Grande-Bretagne auprès de clients d’une firme de courtage ayant en moyenne 250 000 $ d’actif. Cette recherche précise que les investisseurs qui ont un conseiller réagissent différemment de ceux qui prennent eux-mêmes leurs décisions. Ils ont une vue plus réaliste de leur situation et de leurs objectifs. Autrement dit, ils n’applaudiront pas autant si leurs voisins ont eu un moins bon rendement (http://tinyurl.com/l86khaw). Comme le montrait une autre recherche, les investisseurs autonomes vivent parfois dans un monde à part. À l’image des pêcheurs qui jurent avoir attrapé des poissons gros comme le bras, ils surestiment leurs gains boursiers ou ils les calculent mal, au point où on pourrait quasiment couper de moitié leurs chiffres de rendement réel (http://tinyurl.com/k6qkppo).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 août 2014 1 août 2014
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