La tolérance au risque, un mythe ?
Selon une recherche basée sur les comportements de 358 000 épargnants américains, le concept de tolérance au risque relève presque du mythe. La majorité des épargnants ne tolère le risque que si la Bourse est en hausse. Dès que les rendements boursiers baissent, la tolérance au risque fond comme neige au soleil. C’est pourquoi les chercheurs recommandent d’intégrer l’aversion aux pertes dans les questionnaires d’évaluation de la tolérance au risque. Ils suggèrent aux conseillers de ne discuter de rendements qu’à la fin des rencontres avec leurs clients. Les conseillers, disent-ils, devraient alors mettre l’accent sur les rendements à long terme afin de renforcer la discipline d’investissement de leurs clients (http://tiny.cc/1ilqey). Une autre recherche montre que les petits épargnants sont très influencés par les médias, ce qui peut réduire leur intérêt à l’égard des actions. De «mauvaises nouvelles» sur les marchés augmentent le pessimisme général, au point de susciter des craintes irrationnelles de krachs boursiers (http://tiny.cc/sypqey). Ainsi, c’est en diffusant le plus possible de «bonnes» (et vraies) nouvelles que les conseillers peuvent contrebalancer l’impact des inévitables (et vraies) «mauvaises» nouvelles.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 octobre 2016 15 octobre 2016
- 00:00