Les firmes de services financiers ont intérêt à doter les conseillers des meilleurs outils technologiques, autrement, elles risquent fort de les voir partir pour la concurrence.

Une étude récente d’Advisor360° souligne une tendance forte : 90 % des conseillers seraient prêts à quitter leur poste actuel si la technologie proposée par leur entreprise s’avérait inadéquate, rapporte Think Advisor. D’ailleurs 44 % l’ont déjà fait.

L’étude, intitulée Connected Wealth Report, basée sur une enquête de Coleman Parkes Research, met en lumière le mécontentement croissant des conseillers à l’égard des outils technologiques obsolètes. En effet, 65 % des 300 gestionnaires de patrimoine interrogés, d’une moyenne d’âge de 36,5 ans et gérant en moyenne 40 millions de dollars d’actifs, reconnaissent le besoin urgent de moderniser leur infrastructure technologique.

Pour les firmes dont la priorité est d’attirer et de fidéliser les conseillers, il devient essentiel de se doter d’une plateforme intégrée et automatisée, selon Jeff Schwantz, directeur des revenus chez Advisor360°.

Impact sur la croissance et l’efficacité

Les conséquences sont multiples pour les entreprises en mal de technologie de pointe. Cela impacte directement la croissance de la pratique des conseillers de même que celle de la firme. En effet, 93 % des conseillers utilisant des outils performants affirment avoir acquis de nouveaux clients aux dépens de concurrents moins bien équipés.

L’importance de la technologie ne se limite pas à l’efficacité interne : elle s’étend également à l’expérience client. Plus de la moitié des conseillers déclarent que l’accueil des clients est le domaine le plus prioritaire pour améliorer l’efficacité.

L’enquête souligne également l’évolution des préférences de communication : si les rencontres en personne sont privilégiées pour la clientèle âgée, la vidéoconférence est plus efficace pour interagir avec les clients plus jeunes.

Quant à l’utilisation des médias sociaux, elle est jugée indispensable, bien que les avis divergent sur les plateformes à privilégier. Six conseillers sur dix préfèrent LinkedIn et X (ancien Twitter) alors que 56 % choisissent d’abord Facebook. YouTube a la cote auprès de 48 % des répondants.

Les bons choix technologiques « peuvent être coûteux, mais le coût de l’inertie pourrait s’avérer bien plus onéreux en termes de perte de revenus et de talents », résume Jeff Schwantz.