Homme d'affaire tenant une feuille face à un tableau représentant des graphiques financiers.
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En raison des performances décevantes des obligations, Kasper Lorenzen, le directeur des investissements de PFA, estime qu’il ne faudrait plus en utiliser. Et sa recommandation vaut également dans le cas des régimes de retraite.

Le gestionnaire d’actifs danois souligne que même avant la pandémie, le rendement des titres à revenu fixe était médiocre. Selon lui, la pandémie leur a porté le coup fatal.

Force est de constater que si l’on regarde l’évolution des taux pour ce type de produit, l’attrait des obligations se ternit. Ceux-ci étaient déjà historiquement faibles, voire négatifs, depuis plusieurs années. Mais la pandémie a amené plusieurs pays industrialisés à gérer de manière particulièrement délicate leurs achat obligations d’état dans le but de sauver leurs économies. Un geste fatal pour les titres à revenu fixe, affirme Kasper Lorenzen.

Au Canada par exemple, la Banque du Canada a acheté « des obligations à rendement nominal et réel du gouvernement du Canada sur le marché secondaire dans le but de soutenir le fonctionnement des marchés et d’assouplir les conditions monétaires », a indiqué la banque centrale.

Au cours du dernier trimestre, PFA, ce gestionnaire de 120 milliards d’actifs, a enregistré un rendement négatif de 1,9 % sur ses titres à revenu fixe. À l’inverse, les actions cotées lui ont rapporté un rendement positif de 5,6 %. Ces résultats l’ont donc poussé à arrêter d’investir dans les obligations, relate Bloomberg.

Kasper Lorenzen affirme publiquement qu’il est temps d’oublier l’équilibre entre obligations et actions dans les portefeuilles. D’après lui, les fonds de pension devraient également arrêter d’investir dans les titres à revenu fixe.

Le gestionnaire danois pense que la prime de risque liée aux actions va forcément baisser puisque les investisseurs se tournent en masse vers ces titres.