C’est ce qu’avance une étude publiée hier par l’Institut de recherche et d’informations socio-économique (IRIS), un regroupement de chercheurs que l’on identifie généralement comme se situant au centre-gauche de l’échiquier politique.

Afin de promouvoir ce qu’ils désignent comme étant une plus grande équité, ces chercheurs proposent la diminution des déductions fiscales bénéficiant aux contribuables ayant des revenus supérieurs à 70 000 $. Avec cette révision, les revenus de l’État pourraient augmenter de 960 M$.

Les déductions pour frais financiers et de placement constituent un bon exemple de l’approche préconisée par l’IRIS.

S’adressant aux investisseurs et aux rentiers, ces déductions couvrent les frais de gestion; les honoraires comptables, de gestion et juridiques; ainsi que les frais engendrés pour un emprunt appuyé sur une police d’assurance vie. Selon l’IRIS, 70 % des montants alloués à cette déduction vont aux 11,1 % de contribuables les mieux nantis. Dit autrement, les contribuables ayant des revenus inférieurs à 70 000 $ déduisent en moyenne quelque 173 $ de leur revenu imposable par cette stratégie, alors que les contribuables ayant un revenu supérieur à 250 000 $ se prévalent, en moyenne, d’une déduction de 4 974 $.

L’IRIS identifie plusieurs déductions fiscales qui seraient, selon elle, à revoir. La transformation des intérêts d’hypothèque en intérêts déductibles est l’une d’entre elles. Cette mesure touche les travailleurs autonomes et les personnes ayant la capacité de toucher un revenu de location. Environ 35,7 % des contribuables ayant des revenus supérieurs à 250 000 $ en bénéficient, ce qui représente des déductions fiscales globales de 19 M$.

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