L’intégration verticale sous les projecteurs
En décembre, les autorités de réglementation britanniques ont publié un document de consultation très attendu. La Financial Conduct Authority (FCA) y aborde de front l’enjeu de «l’intégration verticale». Ce terme désigne les manufacturiers de fonds propriétaires de leurs propres réseaux de distribution. La grande question que se pose l’industrie du conseil britannique est la suivante : le coût intrinsèque des services des conseillers de firmes intégrées est-il minimisé de façon à mieux vendre d’autres produits du manufacturier ? Autrement dit, y a-t-il «subvention interne» au sein des entreprises verticalement intégrées (ce qui est connu en anglais par l’expression cross-subsidization) ? Et si oui, que faire ? La FCA sait que ce phénomène existe et ne veut pas qu’il se perpétue. Dans son document de consultation, le régulateur britannique propose d’établir une période de grâce de cinq ans qui permettra aux manufacturiers propriétaires de réseaux de distribution de rehausser graduellement le prix des services de leurs conseillers de façon à refléter les prix du marché. Pourquoi cinq ans de grâce ? Parce que la FCA est consciente que ces firmes verticalement intégrées offrent des services innovateurs, à bas coûts, destinés à des segments de marché mal couverts par les conseillers indépendants (http://tiny.cc/8yi7hy).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 février 2017 1 février 2017
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