Jean Poliquin porte une attention particulière à la répartition des actifs et n’a pas à déplorer dans ses portefeuilles les soubresauts de l’économie asiatique.

«La quasi-totalité du rendement des portefeuilles s’explique par la répartition de l’actif et nous avons préféré surpondérer notre portion actions aux États-Unis et en Europe, par rapport au Canada, plutôt que d’investir en Asie», explique-t-il.

Son utilisation de fonds communs de placement vise d’ailleurs à combler des besoins précis.

«Nous sommes conservateurs dans notre approche, ce qui explique que des coups de circuit avec des gains de 40 %, nous n’en avons pas. Par contre, l’inverse est aussi vrai, car nous privilégions la préservation de capital», explique-t-il.

1. Fonds Fidelity Actions américaines (série F)

Lancé en octobre 2002, ce fonds investit dans des actions de sociétés américaines et les sélectionne avec une démarche de placement fondamentale.

«Ce fonds apporte à notre structure de portefeuille une position américaine, tout en étant très différent de son indice de référence (S&P 500)», mentionne Jean Poliquin.

Au 30 juin 2015, le fonds était constitué de 42 titres. Parmi les principaux titres se trouvent Hanesbrands, AutoZone et Berkshire Hathaway (cat. B). Sa répartition sectorielle met l’accent sur la santé (21,2 %), la consommation discrétionnaire (20,5 %) et les services financiers (15,4 %).

«J’aime beaucoup le gestionnaire de portefeuille, Steve MacMillan, que j’ai eu l’occasion de rencontrer. Sa feuille de route est impressionnante et il bat depuis plusieurs années son indice de référence», ajoute Jean Poliquin.

Le rendement annuel composé du fonds atteint 38,37 % depuis un an (au 30 juin 2015), 30,49 % depuis trois ans, 20,90 % depuis cinq ans et 6,36 % depuis sa création.

Le ratio des frais de gestion (RFG) de la série B est de 2,35 %. L’actif combiné total du fonds (toutes les séries) s’élevait à 1,36 G$ au 31 juillet 2015, et son bêta sur 3 ans est de 1,08.

2. Portefeuille Méritage équilibré (série F)

«Les Portefeuilles Méritage se marient bien avec notre méthode de gestion. Nous les utilisons particulièrement pour les comptes CELI et REER, ainsi que dans certains comptes non enregistrés, explique Jean Poliquin. Leur diversification par catégories d’actif, par secteurs, par styles de gestion et par zones géographiques, est vraiment impressionnante.»

Créé en septembre 2006, ce fonds investit dans un éventail diversifié de fonds de titres à revenu fixe et de fonds d’actions. Sa pondération cible pour chaque catégorie d’actif est de 40 à 60 % de l’actif net en titres à revenu fixe canadiens et mondiaux ; et de 40 à 60 % de l’actif net en titres de participation canadiens et mondiaux.

Au 31 mars 2015, le fonds était composé principalement d’actions internationales (22,93 %), d’actions canadiennes (22,54 %) et d’obligations de sociétés canadiennes (19,30 %). Les principaux placements en portefeuille sont le TD Canadian Bond Fund – Investor Series (14,71 %), le Beutel Goodman Income Fund Class D (14,40 %), le Fonds à revenu stratégique Manuvie série conseiller (10,01 %) et le RBC Global High Yield Bond Fund Advisor Series (9,60 %).

«Le fonds est géré par une série de gestionnaires spécialisés pour chaque catégorie d’actif, souligne Jean Poliquin. Un des avantages de ce fonds tient à son rééquilibrage automatique. Il nous permet de bien mesurer le poids de chaque catégorie d’actif.»

Le rééquilibrage survient lorsque la valeur au marché d’un fonds subit une variation de plus de 2,5 % par rapport à sa répartition initiale ou qu’une catégorie d’actif varie de plus de 5 %, ce qui permet de respecter la répartition initiale.

Au 7 août 2015, l’actif s’établissait à 49,30 M$, le RFG, à 1,28 %, et le bêta sur trois ans, à 0,73. Le rendement s’établissait à 6,44 % sur un an, à 9,66 % sur trois ans, et à 8,28 % sur cinq ans, surpassant son indice de référence (Indice équilibré canadien Fundata), dont les rendements ont été de 2,29 % sur un an, de 7,87 % sur trois ans, et de 7,04 % sur cinq ans (au 30 juin 2015).

3. Fonds d’obligations de sociétés Mackenzie (série F)

Créé en décembre 1999, ce fonds investit dans des obligations de sociétés moins bien notées qui offrent des rendements plus élevés et sont moins sensibles aux taux d’intérêt que les obligations de catégorie investissement. Putnam Investments agit comme sous-conseiller, et Paul Scanlon, le portefeuilliste en chef, a recours à l’analyse fondamentale.

«Nous travaillons beaucoup sur le plan du revenu fixe en utilisant des obligations canadiennes, mais nous incorporons à nos portefeuilles environ 5 % d’obligations à haut rendement pour apporter de la croissance», explique Jean Poliquin.

«Son rendement historique est assez solide et le mandat est précis, ce qui est important pour nous. Le fonds peut prendre des positions jusqu’à 49 % à l’étranger et investit dans des obligations dont la note de crédit moyenne est d’au moins BB-», précise Jean Poliquin.

Au 30 juin, le fonds contenait 21 placements en actions et 393 placements en titres à revenu fixe. Domtar Corp, Brookfield Residential Properties inc, Videotron ltée et Fairfax Financial Holding figurent parmi les principaux titres en portefeuilles.

La répartition sectorielle comprend les obligations de sociétés (88 %), la trésorerie et équivalents (5,6 %), les prêts bancaires (3,9 %), et les actions, qui comptent pour 2,5 % au 30 juin 2015. À cette date, le portefeuille est principalement réparti entre le Canada (50,2 %) et les États-Unis (41,4 %).

La série F affiche un rendement annuel composé de – 0,3 % sur un an, de 5,0 % sur 3 ans, de 6,6 % sur 5 ans et de 5,6 % sur 10 ans au 31 juillet 2015. L’actif total du fonds (toutes les séries) s’établissait à 1,28 G$, le RFG, à 1,02 %, et le bêta sur cinq ans, à 0,20.