L’enjeu des robots pour conseillers
Dans l’industrie du conseil financier, un modèle hybride d’automatisation prendra une place grandissante au cours des prochaines années. Par exemple, Fidelity, dont le siège social se trouve près de Boston, s’apprête à lancer d’ici la fin de 2016 un robot-conseiller destiné uniquement aux conseillers indépendants. L’autorité de réglementation du Massachusetts, la Massachusetts Securities Division (MSD), en a pris acte en publiant des lignes directrices destinées aux conseillers (humains) qui utilisent des robots-conseillers pour alléger leur charge de travail. Notant «le nombre croissant» de conseillers du Massachusetts oeuvrant avec de tels robots, le MSD signale trois éléments cruciaux. Le premier est sans conteste le plus important : les honoraires du conseiller devront être «raisonnables», et s’appliquer aux services qui ajoutent «clairement» de la valeur à ceux du robot-conseiller. Deuxième élément : si le client peut obtenir certains services directement du robot-conseiller sans avoir à payer des frais supplémentaires, le conseiller en chair et en os devra en avertir le client. Enfin, le conseiller devra spécifier à son client ce qu’il ne peut pas faire avec le robot-conseiller (par exemple, modifier la structure du portefeuille). Il devra aussi signaler au client les limites de cette machine (par exemple, il n’y a pas plus de sept portefeuilles modèles) (http://tinyurl.com/jvajsfy).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 novembre 2016 15 novembre 2016
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