Selon les données de Hedge Fund Research, il est passé de 50 G$ au début des années 1990 à 2 250 G$ à la fin de 2012. Cependant, son rythme de progression est en franche décélération. Les entrées nettes se situaient à 34,4 G$ en 2012, par rapport à 70 G$ en 2011 et à 50 G$ en 2010. Les rendements seraient-ils en cause ?

Après une performance négative de – 5,0 % en 2011, l’indice HFRI Fund Weighted Composite Index a progressé de 6,2 % en 2012. Ce n’est pas négligeable, mais c’est moitié moins que les taux annuels moyens affichés jusqu’à la crise de 2008.

Selon Laurent Chevallier, gestionnaire de fonds alternatifs chez Eurofin Capital, la crise a sonné la fin de l’âge d’or des fonds de couverture. Contrôles et réglementations se sont imposés, limitant l’effet de levier et les délits d’initiés.

Laurent Chevallier souligne également les impacts de la transformation de la demande, le poids des régimes de retraite et des sociétés d’assurance étant de plus en plus important.

Voulant attirer cet actif, les gestionnaires évitent le risque et obtiennent ainsi de ternes performances, bien éloignées de ce qui les avait rendus si populaires pendant 20 ans.