Informaticiens en mutation
À partir de janvier 2017 aux États-Unis, des informaticiens et des hauts responsables du fonctionnement de robots-conseillers devront s’inscrire comme négociants en valeurs mobilières (securities trader) auprès de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA), l’équivalent de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Ils devront avoir passé au préalable les examens de base Series 57 (www.finra.org/industry/series57). Cette nouvelle exigence découle d’un amendement au règlement NASD Rule 1032(f) de la FINRA adopté par la Securities and Exchange Commission (SEC) (http://tinyurl.com/jgscshj). Cela touchera les individus «responsables du design, du développement de stratégies de transactions boursières basées sur des algorithmes ou de modifications d’importance apportées à ces stratégies, ou encore responsables de la supervision quotidienne de telles activités». L’amendement définit les stratégies boursières algorithmiques comme devant générer des ordres d’achat automatisés, faisant en sorte que les robots-conseillers qui analysent le risque, suggèrent une répartition d’actif ou proposent des portefeuilles ne sont pas touchés. La question du devoir fiduciaire appliquée aux robots-conseillers n’échappe pas aux autorités de réglementation américaines. L’inscription d’informaticiens comme négociants en valeurs mobilières empêchera-t-elle d’éventuelles recommandations d’investissements inappropriées de la part des robots-conseillers ?
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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