C’est ce qui ressort d’un débat d’experts en technologie de l’information appliquée à la finance, à l’occasion du Forum FinTech Montréal 2013, jeudi.

« La meilleure manière de créer des logiciels pertinents est d’utiliser de vraies données. Alors, vous avez besoin de gens qui ont une connaissance fine de l’industrie et qui comprennent les besoins d’affaires des utilisateurs de ces technologies », mentionnait Léo Apotheker, ancien président de Hewlett-Packard et de SAP.

Montréal aurait avantage à continuer de développer une expertise locale plutôt que de devoir recruter en Europe. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le Mouvement Desjardins ont eu à rechercher de la main-d’œuvre là-bas par le passé.

« Nous devons faire mieux afin de promouvoir les services financiers dans les universités. Imaginez lorsque vous parlez aux jeunes et vous leur donner le choix entre les jeux vidéo et les services financiers… Les gens doivent connaître tous les défis des services financiers et les innovations séduisantes que nous faisons », indiquait Robert Ouellette, premier vice-président Services partagés et directeur général, du Groupe Technologies Desjardins.

Une des difficultés afin de pallier la pénurie de talents est de changer la perception du milieu financier. Celui-ci est en effet vu par les jeunes comme une industrie conservatrice, admet Robert Ouellette.

Une solution passe par l’offre de stages aux étudiants. « Nous avons développé un programme de formation avec l’École de technologie supérieure en 2011. Il s’agit d’une maîtrise qui vise à développer l’ingénierie financière appliquée à nos activités. Les gens de technologie de l’information ont besoin de savoir comment nous utilisons les données. Depuis 2011, nous avons remarqué une augmentation marquée de la façon dont nous gérons nos affaires avec les gens à l’investissement », expliquait Pierre Miron, premier vice-président, Opérations et Technologies de l’information, de la CDPQ.

« Nous devons aussi rester en contact avec eux, pour qu’ils se souviennent de nous. Nous augmentons alors nos chances de les ajouter à nos équipes », notait Robert Ouellette.