Tendance : le mentorat inversé

Et si de jeunes employés tombés dans la potion magique des technologies numériques devenaient les mentors de gestionnaires séniors désireux d’exploiter la richesse des médias sociaux, mais qui n’ont pas les connaissances nécessaires pour y parvenir ? C’est ce qui s’est passé chez The Hartford, un assureur de dommages et spécialiste des fonds communs. Une cinquantaine de dirigeants de cette compagnie de Hartford, au Connecticut, ont rencontré face à face pendant sept mois environ une douzaine de mentors dans la vingtaine. Parmi ces derniers, 11 ont bénéficié de promotions l’année même de ces rencontres. Et il semble que la culture informationnelle de The Hartford a beaucoup changé. Par exemple, les informations seraient davantage partagées en réseau, ce qui diminue le temps consacré aux rencontres de travail en personne. La stratégie marketing de l’assureur se serait également mieux adaptée à l’univers des appareils mobiles (http://tinyurl.com/mg8a44o).

Qui partira ? Qui restera ?

Alarmés par des taux de rotation du personnel qui atteignent les 20 %, les spécialistes en ressources humaines de Hewlett-Packard ont comparé les dossiers d’employés démissionnaires des années précédentes à ceux de leurs 330 000 employés. Ils ont ensuite assigné à chaque employé un taux de probabilité de départ appelé Flight Risk. Le but : mettre en oeuvre des interventions ciblées auprès d’employés susceptibles de quitter l’entreprise. C’est en décortiquant des dossiers d’employés au moyen de formules mathématiques et de données informatiques que Hewlett-Packard tente d’identifier ceux de ses employés qui sont susceptibles de partir ou de rester. C’est là une application de ce qu’on appelle la «donnée analytique». L’auteur du livre Predictive Analytics : The Power To Predict Who Will Click, Buy, Lie Or Die (John Wiley & Sons, 2013), d’où cette anecdote est tirée, estime que la donnée analytique sera le prochain eldorado des entreprises. Cependant, puisque cette application exige énormément d’informations, ses premiers grands utilisateurs sont les entreprises d’informatique. Google par exemple a trouvé que les employés qui restent longtemps dans l’entreprise ont des patrons qui leur donnent du feed-back et qui expriment de l’intérêt envers leur carrière (http://tinyurl.com/bpjy8bs).

En hausse : le «conservatisme intelligent»

Steve Jobs est devenu une des plus grandes figures charismatiques de notre époque, car il a réussi son pari : définir «par le haut» cinq produits au maximum qui devraient avoir du succès et y concentrer la totalité de ses ressources. Mais attention ! Pour un Steve Jobs, on trouvera plusieurs leaders à forte personnalité qui ont mené leur entreprise droit au mur. Selon une recherche publiée par la MIT Sloan Management Review, les leaders charismatiques sont plus à risque de faire de mauvais choix que les autres, puisque personne ne conteste leurs décisions, étant donné leur pouvoir de persuasion exceptionnel. Ainsi, les sociétés qui traversent l’épreuve du temps seraient généralement pilotées par des dirigeants qui affichent un «conservatisme intelligent». Ils écoutent les autres et ils suivent les voies éprouvées par l’expérience et la transmission d’expertise. Pour ces raisons, ces leaders sont issus pour la presque totalité des rangs même de l’entreprise (http://tinyurl.com/k4z48wa).