Selon lui, les fonds d’obligations cèdent graduellement la place dans les portefeuilles des clients aux fonds spécialisés proposant diverses stratégies de revenu fixe, que ce soit à rendement élevé, à taux flottant, ou comprenant des catégories d’actifs immobiliers.
Le représentant recommande trois fonds différents, mais complémentaires. «À l’image d’une équipe de hockey, il faut un gardien de but, des défenseurs et des attaquants», illustre-t-il.
1. Portefeuille équilibré de retraite TD (série Conseillers)
«Ce fonds joue un rôle défensif, et même s’il est majoritairement composé d’actions, son niveau de risque s’apparente à celui d’un fonds d’obligations. Son principal objectif consiste à préserver le capital, ce qui ne veut pas dire qu’il ne baisse pas un peu quand les marchés performent moins bien», indique Sylvain De Champlain.
«Il génère par ailleurs un certain rendement quand les marchés sont en croissance, soit de 3 à 4 %, et c’est pourquoi nous l’utilisons aussi dans nos portefeuilles de croissance. Ce fonds joue donc le même rôle qu’un fonds obligataire, sauf qu’il n’est pas touché de la même manière en cas de hausse des taux d’intérêt», ajoute-t-il.
Le fonds a été créé en octobre 2013, et son équipe de gestion est composée de membres de Gestion de Placements TD, dont Geoff Wilson. Pour réaliser l’objectif de croissance du capital à long terme, les gestionnaires investissent principalement dans des titres de participation d’émetteurs situés aux États-Unis, ou obtiennent une exposition à ceux-ci. La volatilité du portefeuille est pour sa part notamment réduite par l’utilisation d’instruments dérivés.
Au 31 octobre 2015, le fonds est principalement composé d’actions américaines (45 %) et d’obligations canadiennes (26 %). Les principales régions en portefeuille sont les États-Unis (54 %) et le Canada (35 %). Les titres à revenu fixe (31 %), les technologies de l’information (12 %), la trésorerie et les services financiers (10 %, respectivement) en sont les principaux secteurs.
Le rendement du fonds est de 4,02 % sur un an (au 31 octobre 2015), de 5,22 % sur deux ans et de 6,04 % depuis sa création. L’actif total du fonds est de 2,22 G$ au 30 novembre 2015. Le ratio des frais de gestion (RFG) s’établit à 2,05 % au 30 juin 2015.
2. Fonds Fidelity Étoile du Nord – Équilibre (série B)
Créé en mai 2014, ce fonds équilibré vise la croissance du capital à long terme. Son équipe de gestion comprend notamment Christopher Sharpe, Jeff Moore et Ford O’Neil. Daniel Dupont et Joel Tillinghast sont tous deux gestionnaires du fonds sous-jacent.
Sylvain De Champlain apprécie particulièrement le fait que Fidelity Investments ait réuni Daniel Dupont et Joel Tillinghast, «qui comptent parmi les meilleurs gestionnaires de fonds».
Étant des gestionnaires à l’approche valeur, ils cherchent constamment à protéger le capital dans les marchés baissiers.
«Toutefois, en raison de leur qualité de gestionnaires, Fidelity leur a confié un mandat complètement ouvert. Ils n’ont donc pas de contraintes géographiques ou sectorielles, et ils peuvent s’intéresser à des sociétés de toutes les tailles partout dans le monde», signale Sylvain De Champlain.
Selon lui, cela explique pourquoi ce fonds ne se comporte pas comme un fonds équilibré ordinaire, et pourquoi il a si peu souffert du repli enregistré dans les marchés ces derniers mois.
«Ce fonds est donc un ailier défensif capable de se replier, mais aussi de marquer des buts», illustre Sylvain De Champlain.
Au 30 septembre 2015, le nombre de titres en portefeuille est de 1 529, soit 554 actions et 971 obligations. Le fonds est composé (au 31 octobre 2015) d’actions étrangères (31,1 %), d’obligations étrangères (25,6 %), et d’obligations à rendement élevé (19,4 %). Johnson & Johnson, Wal-Mart, IBM et Rolls-Royce Holdings figurent au nombre des principaux titres en portefeuille.
Les États-Unis (72,9 %), le Japon (5,4 %) et la Corée du Sud (4,7 %) sont les principales régions en portefeuille à cette date. Les biens de consommation discrétionnaire (7,1 %), les biens de consommation de base (5,6 %) et les soins de santé (5,0 %) sont les principaux secteurs du portefeuille d’actions.
Son actif sous gestion est de 2,169 G$ au 31 octobre 2015. Son rendement annuel composé est de 17,35 % sur 1 an et de 15,24 % depuis sa création. Son RFG est de 2,30 % au 31 mars 2015.
3. Fonds Croissance américaine Power Dynamique (série A)
Ce fonds est géré par Noah Blackstein depuis sa création, en juillet 1998. Il vise l’appréciation du capital à long terme, principalement par l’intermédiaire de placements dans des titres de grandes sociétés liquides.
«Noah Blackstein est le meilleur gestionnaire de croissance américaine du Canada, estime Sylvain De Champlain. Il a le don de repérer les entreprises prometteuses de la prochaine génération. Son équipe et lui recherchent les prochains Apple et Google, et investissent dans des entreprises qui sont engagées dans une phase de forte croissance à long terme.»
Le portefeuille du fonds est composé de 25 titres au 30 novembre 2015. Salesforce.com, Palo Alto Networks, Facebook et O’Reilly Automotive comptent parmi ses principaux titres au 30 septembre 2015.
L’actif net du fonds est de 1,1 G$ au 30 novembre 2015. L’actif est principalement investi aux États-Unis (98,53 %), et le fonds est composé à 98,53 % d’actions ordinaires américaines. La répartition sectorielle du fonds s’effectue entre les technologies de l’information (51,6 %), la consommation discrétionnaire (29,4 %)et les soins de santé (13,1 %) au 31 octobre 2015.
«Année après année, ce fonds est un des meilleurs de sa catégorie, si ce n’est le meilleur, mais il peut faire souffrir les investisseurs qui n’ont pas une grande tolérance au risque.» Son rendement est de 23,2 % sur 1 an, de 26,9 % sur 3 ans, de 16,6 % sur 5 ans, de 9,4 % sur 10 ans (au 30 novembre 2015), et de 5,3 % sur 15 ans. Son RFG est de 2,47 %.