Javier Martin-Artajo, 49 ans, et Julien Grout, 35 ans, et leurs co-comploteurs sont accusés d’avoir artificiellement gonflé la valeur d’un portefeuille pour cacher le fait qu’il plongeait en fait dans le rouge.

Le portefeuille a ultimement généré une perte de 6 G$ US, un résultat attribué à Bruno Iksil, un courtier connu sous le sobriquet de « baleine de Londres », en référence à l’ampleur des paris qu’il effectuait, ainsi qu’à son lieu d’activités.

L’avocat américain Preet Bharara, de Manhattan, a laissé entendre que cette affaire n’était pas que le fruit de quelques courtiers rebelles, mais plutôt une manoeuvre systémique au sein d’une banque qui ne surveillait pas de façon adéquate ses opérateurs. Selon lui, les compagnies doivent être plus vigilantes par rapport aux cultures d’entreprises qu’elles mettent en place.

La controverse de la « baleine de Londres » a soufflé sur la banque pendant des mois, mais les nouvelles accusations changent sa trame narrative. M. Iksil, dont le nom a longtemps été accolé aux pertes embarrassantes, a tenté de poser certaines questions sur la façon dont ses collègues enregistraient ses transactions, d’après les procureurs.

Ces avocats ont aussi dressé le portrait d’employés de banque qui savaient exactement ce qu’ils faisaient, et qui n’étaient pas que de simples travailleurs dépassés par la complexité des systèmes sur lesquels ils oeuvraient, une défense que les banques ont adoptée pour expliquer leurs faux pas lors de la crise financière et de ses suites.