
Desjardins doit en effet verser davantage d’excédents dans ses réserves afin de faire face aux exigences de Bâle III, indique le porte-parole : « Contrairement à nos concurrents bancaires, nous ne pouvons pas émettre d’actions. La meilleure façon de nous capitaliser est donc d’utiliser nos propres excédents et de les réinvestir dans la coopérative. »
Lors du prochain congrès d’orientation, prévu le 19 septembre, les délégués devront débattre de la façon d’accroître les excédents à verser aux réserves de Desjardins: « Une des conséquences peut être une baisse des ristournes, note André Chapleau. Mais il n’est pas question de les abolir ».
Ce sera également le moment, pour les délégués, d’examiner les autres options possibles, rappelle André Chapleau : « Est-ce qu’on peut récompenser nos membres qui détiennent plusieurs produits et qui contribuent à la rentabilité de leur coopérative différemment? Est-ce qu’on peut penser à une ristourne qui regrouperait les montants versés individuellement en une seule ristourne collective à la caisse pour son milieu? Il faut se rappeler que la très grande majorité des gens reçoivent une ristourne de 50 $ ou moins.»
>> Suivez-nous sur Facebook <<
Les délégués pourraient aussi décider de suspendre la ristourne temporairement: « Dans les années 80, c’était le cas. Desjardins se soumettait à de nouvelles normes internationales et les caisses n’ont pratiquement plus versé de ristournes pendant plus d’une dizaine d’années, le temps de renforcer leurs réserves. Après, elles se sont remises à verser une ristourne.»
La question de la capitalisation de Desjardins est d’ailleurs un des thèmes parmi plusieurs autres qui seront abordés lors du congrès d’orientation. « La première question soumise aux délégués touche l’accentuation de notre virage technologique puisqu’il est important de s’adapter au numérique, explique André Chapleau. Une autre question porte sur la productivité puisqu’on voit bien que notre productivité n’est pas à la hauteur et qu’il faut l’améliorer.»
Les recommandations faites par le congrès seront ensuite soumises pour discussion au conseil d’administration de Desjardins qui en tiendra compte dans l’élaboration de ses politiques : « Ce ne sont pas des décisions exécutives qui seront mises en application du jour au lendemain! »