Afin de tirer son épingle du jeu dans ces conditions de turbulences, le conseiller propose trois fonds qu’il qualifie de «coureurs de marathon d’expérience».
1. Fonds Fidelity Revenu mensuel (série B)
Ce fonds offre une combinaison de titres à rendement élevé et à revenu fixe dans le but de produire un équilibre entre revenu et croissance.
«Il pourrait générer d’excellents résultats pour 2014, surtout si les inquiétudes exposées venaient à s’apaiser au cours du quatrième trimestre», estime Richard-Éric Nantais.
Ce fonds créé en novembre 2003 est constitué de 2 354 placements. Au 31 août, les obligations canadiennes comptaient pour 25,7 % de l’actif, les actions canadiennes, pour 21,9 %, les actions étrangères, pour 20,3 %, et les obligations étrangères, pour 17,5 %.
Pepco Holdings, Safeway et IBM figurent au nombre de ses principaux titres. Le portefeuille d’actions met l’accent sur la finance (10,4 %), les technologies de l’information (8,1 %) et les biens de consommation de base (6,9 %), selon les données au 31 août 2014.
«Au 30 septembre dernier, son rendement moyen annuel composé sur dix ans est de plus de 8 %. Il obtient aussi une cotation de cinq étoiles sur le même terme, avec une volatilité assez bien contrôlée au cours de la dernière décennie, et ce, malgré les diverses crises», précise Richard-Éric Nantais.
«À court terme, il a toutefois moins bien performé que l’indice équilibré, mais peut-on vraiment juger un fonds sur une période aussi courte ? Je ne pense pas, puisque le long terme lui a toujours donné raison, jusqu’à preuve du contraire», ajoute-t-il.
Le rendement composé du fonds a atteint 9,75 % depuis un an (au 30 septembre 2014), par rapport à 12,75 % pour l’indice de référence.
«Il s’agit d’un véritable fonds 50/50, qui mise sur les entreprises de valeur et dont le rendement actuel des dividendes frôle les 3 %», souligne Richard-Éric Nantais.
Au 30 septembre 2014, l’actif combiné total du fonds (toutes les séries) atteignait près de 12,5 G$. Le ratio des frais de gestion (RFG) de la série B s’établit à 2,10 %, et le bêta sur trois ans, à 0,59 %.
Les gestionnaires principaux du fonds sont Geoffrey Stein et David Wolf.
2. Fonds à revenu mensuel élevé Manuvie (série Conseil)
«Il s’agit d’un vieux classique dans ma pratique. Au 30 septembre dernier, depuis une quinzaine d’années, il a généré un rendement annuel composé de plus de 10 %», dit Richard-Éric Nantais, qui qualifie le fonds de «vrai premier quartile.»
Créé en septembre 1997, ce fonds est géré principalement par Alan Wicks, assisté de Jonathan Popper.
«Les gestionnaires misent sur une approche d’actions mixtes, et à l’heure actuelle, conservent des liquidités assez élevées d’environ 20 %», indique Richard-Éric Nantais.
Compte tenu de l’incertitude observée sur les marchés, le conseiller suppose que les gestionnaires attendent des occasions d’acquérir des actions de qualité à prix abordable.
Le fonds, constitué d’environ 270 placements, met l’accent sur les actions canadiennes (30,1 % de l’actif), les actions américaines (29 %) et les titres à revenu fixe (19,8 %), selon les données de Morningstar au 30 septembre dernier.
Le portefeuille d’actions privilégie les secteurs des biens de consommation (26,2 %), des services financiers (15,8 %) et des technologies de l’information (11,2 %), toujours selon les données du 30 septembre 2014.
Sur un an, le fonds a affiché un rendement 16 %, par rapport à 14,9 % pour l’indice de référence.
Au 30 septembre, son actif sous gestion s’établissait à 9 G$, et son RFG, à 2,11 %.
3. Fonds d’actions canadiennes toutes capitalisations de la Banque Nationale
Ce produit s’appelait auparavant le fonds Omega actions canadiennes. «C’est un fonds bien diversifié dans plusieurs catégories d’actif, mentionne Richard-Éric Nantais. Au 30 septembre, ses liquidités frôlaient les 15 %, ce qui laisse entendre que le gestionnaire avait senti la correction actuelle.»
Créé en octobre 2001, ce fonds est géré par Alan R. Radlo et Brandon Snow, de Cambridge Gestion mondiale d’actifs. Le fonds était constitué de 42 titres au 30 septembre, dont les principaux étaient TransForce, Tourmaline Oil Corp., Groupe CGI, Kelt Exploration et George Weston.
À cette date, l’actif était composé principalement d’actions canadiennes (58,9 %) et d’actions américaines (21,1 %), selon Morningstar.
Les secteurs de l’énergie (23 %), de l’industrie (17,1 %) et de la consommation (17 %) comptaient alors pour plus de la moitié de la pondération sectorielle de l’actif sous gestion.
«Le gestionnaire a affiché une moyenne annuelle composée surprenante de 10 % dans le dernier terme de dix ans, au 30 septembre 2014. Le rendement de dividende moyen est pourtant relativement bas (moyenne de 1,20 %), mais cela s’explique par une concentration d’actions basées sur la croissance», analyse Richard-Éric Nantais.
Son rendement en 2014 atteignait 8,43 % au 30 septembre, ce qui est semblable à celui de la catégorie des actions en majorité canadiennes.
Au 21 octobre 2014, l’actif sous gestion s’établissait à 632 M$, et le RFG, à 2,51 %. Au 30 septembre 2014, son bêta sur trois ans était de 0,52 par rapport à l’indice S&P/TSX.