Déclarer la guerre ? Pas si vite !
Un jour, le dirigeant d’Apple, Steve Jobs, a promis la «guerre thermonucléaire» à Samsung et aux autres fabricants de téléphones portables qui exploitent le système Android. Ce produit ressemblait trop, selon lui, à la plateforme de son iPhone (http://tinyurl.com/nxo63u4). Ce langage agressif est efficace, car il gonfle le moral et augmente la combativité des employés. En revanche, il ouvre la voie aux abus. Selon une enquête américaine, les employés qui écoutent des laïus d’encouragement (pep talks) truffés de métaphores guerrières commettront davantage que les autres des actions contraires à l’éthique. Par exemple, certains voudront nuire à la réputation de la concurrence dans les médias sociaux en se faisant passer pour des clients insatisfaits. D’autres employés vendront des produits et services à des clients qui ont une mauvaise cote de crédit, «parce qu’à la guerre comme à la guerre», il faut tout faire pour conquérir des parts de marché. Aux dirigeants désireux de motiver leurs employés, les chercheurs suggèrent plutôt d’utiliser un langage moins provocateur. Par exemple, en demandant aux employés un effort acharné plutôt qu’une guerre thermonucléaire, ou en parlant de concurrent plutôt que d’ennemi à abattre (http://tinyurl.com/katqenx).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 novembre 2014 15 novembre 2014
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