Début d’une vague ?
La réforme britannique Retail Distribution Review (RDR) de 2013 a coïncidé avec l’abandon par plusieurs banques du marché du conseil financier. Parmi celles-ci, Santander, HSBC (http://tiny.cc/ntat4x), ainsi que Lloyds pour les clients qui comptaient un actif de moins de 100 000 £ (environ 201 000 $ CA) (http://tiny.cc/cuat4x). Ces banques avaient invoqué le RDR et l’élimination des commissions intégrées. Or, une autre raison, plus gênante pour les banques, pourrait expliquer qu’elles aient délaissé le marché du conseil financier : leurs échecs flagrants sur le plan de la conformité. En effet, plusieurs banques ont payé cher pour avoir échoué à des tests qui avaient mis au jour des pratiques de vente inappropriées et très répandues. À la fin de 2012, l’organisme britannique de réglementation du secteur financier, la Financial Services Authority (FSA), avait envoyé des acheteurs mystères dans des succursales bancaires. Et une fois sur dix, le conseil donné à ces acheteurs mystères était inadapté (http://tiny.cc/p4bt4x). En conséquence, Axa Wealth, Santander et Lloyds ont payé des amendes de 1,8 M£, 2,4 M£ et 28 M£ (soit de 3,6 à 56,3 M$ CA), respectivement. Le retour de Santander dans le marché du conseil au Royaume-Uni pourrait inspirer d’autres banques à faire la même chose, puisqu’elles ont eu deux ou trois ans pour revoir la formation de leurs conseillers et leurs pratiques de vente.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 novembre 2015 15 novembre 2015
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