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Pour éviter des problèmes de santé mentale à leurs employés et réduire le coût humain lié au stress, les employeurs devront miser sur de saines pratiques de gestion qui favorisent le bien-être, avance l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Bonne nouvelle, les employeurs sont sensibilisés à ce problème, selon les résultats d’un sondage mené par l’organisation. Ainsi 69 % des travailleurs estiment que leur organisation se soucie de leur santé psychologique et 67 % affirment que c’est également le cas de leur supérieur immédiat. De plus un autre 57 % affirme avoir accès à un programme d’aide aux employés (PAE).

Mais est-ce suffisant? « Les PAE sont un bon outil, mais il faut aller plus loin », affirme Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréées à Avantages. Pour que les PAE soient efficaces, il faut que les employés sachent qu’ils existent. Et dans ce sens, 12 % des employés questionnés avouent ignorer s’ils peuvent avoir accès à un programme du genre et d’autres craignent que les PAE soient réellement confidentiels.

Sur la bonne voie

Les organisations doivent encore travailler sur certains points, notamment la charge de travail. De manière générale, les travailleurs l’estiment convenable, en tout cas c’est le cas de 69 % d’entre eux. Mais les organisations doivent faire un suivi dans chaque équipe surtout avec la pandémie et les absences et congés d’invalidités qui l’accompagnent.

Pour éviter de surcharger leurs employés, les employeurs pourraient éventuellement revoir leurs échéanciers, déterminer des priorités, morceler le travail et développer la polyvalence de la main-d’œuvre.

Toutefois, tout n’est pas noir. En matière d’autonomie, les employés semblent très satisfaits. La grande majorité (89 %) estime en avoir assez dans le cadre de leur travail. « L’autonomie est un levier de mobilisation reconnu et permet aux gens d’avoir un meilleur contrôle sur leur quotidien et ainsi, de mieux gérer leur stress », note l’Ordre des CRHA.

Dans le même sens, la plupart des employés (80 %) apprécient la flexibilité qui leur est offerte, notamment le télétravail, les horaires flexibles, les semaines de travail comprimées, les congés pour obligations personnelles, les garderies, etc.

La communication reste la clé

L’Ordre des CRHA constate que les organisations qui ont le mieux géré l’incertitude sont celles qui ont adopté une communication « empathique, bilatérale et transparente ». La majorité des employés (76 %) se disent satisfaits des efforts de communication déployés par leur employeur.

En ce sens les gestes de reconnaissances restent incontournables et 70 % des sondés sont heureux de la reconnaissance reçue au travail. À noter que cette reconnaissance peut venir de l’organisation, des gestionnaires, mais également des pairs.