«Comme tous les jeunes, je n’étais pas tout à fait convaincu de ce que je voulais faire, mais de vivre là-bas, de voir Bay Street, ça m’a vraiment donné le goût de m’orienter dans le secteur financier. C’est une industrie excessivement vibrante. Elle présentait beaucoup d’occasions de croissance à l’époque, et c’est toujours le cas aujourd’hui», estime-t-il.
«À cette époque, soit dans les années 1990, le secteur des fonds communs de placement commençait vraiment à émerger au Canada. Alors que de grands acteurs américains tels que Fidelity Investments s’installaient graduellement à Toronto, les banques étaient encore totalement absentes de ce marché», évoque-t-il.
Une fois ses études terminées, Maxime Ménard a fait ses débuts chez Fidelity Investments, justement, où il a travaillé pendant six ans. Il s’est ensuite joint à Jarislowsky Fraser.
«Je suis revenu à Montréal après 10 ans d’exil à Toronto, dit-il en riant. Quitter une excellente organisation comme Fidelity a été une décision difficile à prendre, mais Jarislowsky Fraser est une entreprise privée qui a une réputation exceptionnelle et un actif important. Surtout, son modèle d’affaires est de plus en plus rare, parce qu’en raison des vagues successives de consolidation, les entreprises de ce genre se font acheter, fusionnent ou cessent d’exister, alors que j’avais toujours eu dans l’idée de travailler dans une firme comme celle-là.»
L’importance du mentorat
Maxime Ménard fait beaucoup de mentorat, notamment à l’Université McGill et à HEC Montréal, où il a obtenu un MBA.
«Les choses ne sont plus ce qu’elles étaient il y a 20 ans. C’est très concurrentiel, et les occasions, bien qu’elles soient différentes, qu’elles aient évolué et qu’elles soient sans doute davantage à l’échelle mondiale, sont toujours aussi nombreuses qu’auparavant», avance-t-il.
Les jeunes qui entrent dans le marché du travail doivent donc être patients et flexibles. Ils doivent faire preuve d’enthousiasme dans leur travail et prendre le temps d’apprendre et de comprendre le fonctionnement du marché et de l’industrie, estime Maxime Ménard.
«Pour se différencier, ils doivent investir beaucoup d’heures et de passion dans leur apprentissage. En anglais, on dit You learn and you earn (On apprend et on gagne), et je pense qu’il n’y a rien de plus vrai», affirme-t-il.