Le fonds souverain norvégien n’a pas été épargné par la pandémie. Il a perdu 21 G$ au premier semestre de 2020, rapporte le journal suisse Le Temps.

« Il y a eu des fluctuations majeures sur les marchés actions au cours de cette période, a commenté Trond Grande, directeur général adjoint de Norges Bank Investment Management dans un communiqué. L’année a commencé avec optimisme, mais les perspectives des marchés actions ont rapidement tourné lorsque le coronavirus a commencé à se propager de manière globale. »

Toutefois, la chute aurait probablement été encore plus grande si les autorités monétaires financières n’étaient pas intervenues pour redresser l’économie. Et depuis, le fonds a repris une grande partie de ses pertes. Entre les trois premiers mois de l’année et les trois suivants, la situation s’est totalement inversée. Entre janvier et mars, le fonds a perdu 14,6 %, soit la pire performance de son histoire, puis il a repris 13,1 %.

Fin juin, le fonds atteignait 10 400 milliards de couronnes (soit plus de 1500 G$), en baisse de 3,4 %, soit 27,5 G$. Près de 70 % des actifs de ce fonds sont investis dans les actions qui ont perdu 6,8 %, contre un recul de 1,6% pour l’immobilier et une hausse de 5,1% dans les titres à revenus fixes.

Le fonds a donc moins bien fait que son indice de référence à hauteur de 0,11 point de pourcentage, selon son rapport trimestriel.

Incertitudes quant au futur

Trond Grande prévient que, malgré ce rebond, l’incertitude est encore grande. Il s’inquiète d’ailleurs de la non-corrélation entre l’économie et les marchés, qui ont atteint des records historiques ces derniers jours.

« Je pense que c’est quelque chose que nous devons garder dans notre radar. Nous avons vu une forte reprise inattendue dans les marchés financiers, mais peut-être que nous n’avons pas vu l’effet entier sur l’économie réelle », a-t-il averti dans une entrevue accordée au Financial Times.

L’incertitude ne règne pas que dans l’économie et le marché. Le fonds lui-même a subi plusieurs changements qui laissent son futur incertain. Yngve Slyngstad, le numéro un du fonds, a démissionné en automne dernier et son successeur, Nicolai Tangen, qui doit être confirmé d’ici le mois de septembre suscite la polémique. Plusieurs partis politiques l’accusent de conflits d’intérêts et veulent bloquer sa nomination.