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Les recherches montrent que les femmes ont été touchées de manière importante par la pandémie, une situation susceptible de nécessiter une planification financière adaptée à leurs besoins.

L’indice de stress financier 2020 de FP Canada, réalisé en ligne en mai 2020, a mis en évidence la manière dont la « pause d’activités » attribuable à la pandémie a affecté le secteur des services en particulier, au sein duquel les femmes sont surreprésentées.

Près de la moitié (47 %) des femmes interrogées ont déclaré que la pandémie avait affecté leur niveau de stress financier, contre 41 % des hommes. En outre, 55 % d’entre elles ont déclaré avoir « perdu le sommeil » à cause de leur situation financière, contre 46 % des hommes.

Les femmes sont également plus susceptibles d’avoir des regrets financiers, selon cet indice, et une plus grande proportion d’entre elles disent qu’elles auraient souhaité avoir épargné davantage et plus tôt (44 % contre 39 % des hommes).

Les sondés n’ayant pas de planificateur financier sont plus nombreux à avoir des regrets financiers (83 %) que ceux qui bénéficient d’une aide professionnelle (75 %).

« C’est là que se situe l’opportunité, a affirmé Carissa Lucreziano, vice-présidente de CIBC Financial Planning and Advice, lors d’un entretien mené fin octobre. C’est là que nous [les conseillers] pouvons avoir un impact. »

Afin d’impliquer davantage les clientes, Carissa Lucreziano suggère de les encourager à épargner tôt.

« Utilisez des visuels, des graphiques et donnez un sens aux données, propose-t-elle. Et écoutez ce que vos clientes ont à vous dire en ayant recours à des questions approfondies sur leurs rêves, leurs priorités et ce qui les empêche de dormir la nuit. »

Pour répondre à leurs regrets, elle suggère de démontrer le pouvoir de la planification.

« Si vous établissez un plan financier pour votre cliente et lui démontrez les effets d’une épargne plus importante et comment cela contribue à atteindre ses objectifs, cela peut l’aider à comprendre comment tout est lié », souligne-t-elle.

Si le client prend la décision finale sur le montant à épargner et le moment où il le fera, c’est aux conseillers que revient de présenter des options, en montrant les horizons temporels qui sont associés à la réalisation des objectifs – de cette façon, les clients prennent des décisions éclairées, déclare Carissa Lucreziano.

L’économie étant toujours en proie à des difficultés en raison de la COVID-19, en particulier dans le secteur des services, il sera important de réévaluer le plan de vos clientes. (Surtout qu’un récent rapport de RBC a révélé qu’une part importante des femmes relativement jeunes ont quitté le marché du travail pendant la pandémie).

« Si les sources de revenus ont disparu ou si d’autres dépenses comme la garde d’enfants sont soudainement devenues plus élevées, nous pouvons les aider en ajustant leur plan financier à leur nouvelle situation », note Carissa Lucreziano.

Elle pousse les conseillers à informer leurs clients de l’aide gouvernementale ou de toute aide offerte par les institutions financières.

En outre, selon elle, pour lutter contre le stress, les conseillers peuvent rendre le plan d’un client tangible lors d’une rencontre annuelle.

« Prenez le temps à ce moment d’expliquer à votre client son plan financier et de lui montrer comment il s’en sort », précise-t-elle.

Par exemple, montrez à votre client les « domaines dans lesquels il a progressé en termes de valeur nette », ce qui peut avoir été réalisé en remboursant un prêt hypothécaire, en épargnant pour un fonds d’urgence, ou en épargnant en vue de la retraite ou d’un achat important à l’avenir.

La création d’un fonds d’urgence et le traitement des déficits de trésorerie peuvent également contribuer à réduire le stress, ajoute Carissa Lucreziano.

Pour réduire encore plus l’inquiétude des clients, elle suggère d’inclure des scénarios négatifs lors de l’élaboration d’un plan financier, en se concentrant sur les situations potentielles face auxquelles votre client pourrait être stressé, comme une perte de revenu prolongée ou une augmentation des frais de garde d’enfants.

« Si l’une de ces situations devait se produire, votre client sera légèrement mieux préparé et saura qu’il a des options », explique-t-elle.

Elle rappelle également aux conseillers qu’établir des relations prend du temps, et qu’il est utile de prévoir des contrôles réguliers avec les clients.

« Non seulement cela montre que vous vous souciez de votre client, mais cela vous permet également de traiter tout ce qui ne fonctionne pas dans son plan financier et de suivre la bonne voie », déclare Carissa Lucreziano.

Cet article fait partie du programme AdvisorToGo, mis en place par la CIBC. Il a été écrit sans la participation du commanditaire.