Chèques et fraudes
Les dépôts de chèques à distance à l’aide de téléphones mobiles pourraient intéresser les fraudeurs organisés en raison de leur popularité croissante. Près de trois personnes sur cinq, de 18 à 34 ans veulent déposer leurs chèques en les photographiant avec leur mobile, selon un sondage réalisé pour le compte d’ING Direct au Canada et aux États-Unis (http://tinyurl.com/m6xcpjo). Actuellement, la fraude est artisanale, et plus souvent qu’autrement, involontaire. Citons par exemple le cas d’un homme qui tenterait de déposer un chèque que vient tout juste d’encaisser sa compagne. Selon les consultants Celent, le crime organisé, qui s’est signalé dans le domaine des fraudes par cartes de crédit, pourrait s’intéresser au dépôt de chèques à distance en raison de la faiblesse des systèmes de sécurité américains. Les dépôts successifs d’un même chèque à la même institution sont automatiquement détectés, ce qui n’est pas le cas s’il est déposé dans des institutions différentes. Et la réglementation fédérale oblige à monétiser les chèques le jour même ou le lendemain au plus tard. Tant qu’une solution technologique ne sera pas implantée à l’échelle nord-américaine, les institutions financières agiront au cas par cas. Par exemple, une coopérative de crédit du Wisconsin n’autorise les dépôts à distance qu’à ceux de ses membres qui ont un bon historique.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 avril 2014 1 avril 2014
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