Le marché canadien regorge d’actions solides, parfaites pour une stratégie de type « acheter et conserver », avancent les analystes de Marchés des capitaux CIBC. Selon leurs calculs, plus de 50 % de la capitalisation boursière du S&P/TSX est représentée par des entreprises capables de générer des rendements stables sur le long terme.
« Nous pensons que plus de la moitié de la capitalisation boursière du S&P/TSX est composée d’entreprises qui devraient offrir aux investisseurs des rendements stables et attractifs à long terme », résume ainsi Ian de Verteuil, de la CIBC dans un article publié par Financial Post.
Ces titres appartiennent à de grandes entreprises qui dominent leur secteur respectif, détenant une part de marché importante et faisant face à une concurrence limitée. La CIBC les qualifie d’« oligopoles » du Canada. Parmi elles figurent des banques, des compagnies de chemins de fers, des chaînes d’épiceries et des entreprises du secteur de la télécommunication.
Outre le secteur des télécommunications, qui a connu quelques difficultés au cours des dix dernières années, ces entreprises ont historiquement surpassé l’indice TSX, voire, sur de longues périodes, le S&P 500. Selon les analystes de CIBC, rien n’indique que cette tendance ne se poursuive à l’avenir.
À elles seules, les 15 entreprises de ces secteurs représentent en moyenne :
- 30 % de la capitalisation boursière du TSX,
- 35 % des dividendes
- et 25 % des rachats d’actions.
Des « oligopoles » en devenir
DES « OLIGOPOLES » EN DEVENIR
Les analystes de CIBC identifient toutefois quatre segments émergents qui, selon eux, ont ou développent des positions concurrentielles susceptibles de contester le leadership des oligopoles traditionnels en matière de performance boursière.
Parmi ces secteurs en pleine évolution :
- l’assurance vie, où la consolidation a donné naissance à quatre grands géants, Manuvie, Sun Life, Great-West et iA Groupe financier, qui représentent plus de 70 % du marché;
- l’assurance de dommages, un secteur en croissance, encore fragmenté mais en structuration;
- la gestion des déchets, qui représente désormais 2 % de la capitalisation boursière du TSX. Un secteur dominée par deux acteurs majeurs, soit GFL Environmental et Waste Connections;
- Les pipelines, ou les entreprises d’infrastructure énergétique, comparables aux oligopoles dans le sens de par leur forte intensité capitalistique et leur rôle essentiel au fonctionnement économique.
Actuellement, ces secteurs représentent environ 13 % de la capitalisation boursière du S&P/TSX.
« Contrairement aux oligopoles, ces entreprises ont chacune connu des changements importants depuis le début du siècle », souligne Ian de Verteuil.
Ce dernier rappelle que le marché canadien gagnerait à inclure davantage d’actions de type « acheter et conserver », alors qu’il demeure largement exposé aux matières premières.
Néanmoins, les experts insistent sur le fait que la diversification internationale reste un incontournable, notamment dans les secteurs des technologies de l’information, de la consommation et de la santé. Cela dit, les investisseurs canadiens ont tout intérêt à ne pas négliger les options d’achat et de conservation qui sont proches d’eux.