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Martine Lauzon
Gestion de patrimoine TD

« Avant de prendre une décision, je me pose une question importante : quelles sont les conséquences positives et négatives ? J’écoute mon instinct plus que ma tête et mon coeur. »

 

- Martine Lauzon, Vice-présidente et directrice de succursales, Gestion de patrimoine TD

Vice-présidente et directrice de succursales chez Gestion de patrimoine TD, Martine Lauzon estime qu’il est crucial de se tenir à jour dans une industrie en constante évolution.

À quel moment avez-vous décidé de faire carrière dans la finance ?

En fait, c’est la finance qui m’a trouvée. J’ai commencé ma carrière en marketing dans une institution financière et, comme je voulais approfondir mes connaissances en finance, j’ai décidé de retourner à l’université pour l’étudier. J’ai réussi à me faire embaucher à la Bourse de Montréal en développement des affaires même si je n’avais pas l’expérience demandée en vente. Et c’est là que j’ai eu la vraie piqûre.

Quelles ont été les étapes clés de votre parcours ?

Deux moments charnières ont marqué ma carrière. Lorsque je suis entrée chez BMO Nestbitt Burns comme responsable du développement des affaires, mon directeur régional, Gérard Taillon, m’a offert de me joindre à son équipe de gestion à la succursale, et j’ai accepté. Mais avant de me donner le poste, BMO m’a fait passer une batterie de tests pour évaluer mes qualités de leader. Et de mon côté, j’ai consulté une coach de carrière, le deuxième élément clé. J’étais à l’aube de la quarantaine, je calculais qu’il me restait 25 ans avant la retraite, et je voulais être certaine d’aimer mon travail et d’y être performante, puisque c’était en quelque sorte une réorientation. Ça a été un excellent investissement pour la suite de ma carrière. Après neuf ans chez BMO, alors que j'étais directrice adjointe de succursales, j’ai pris la décision de quitter [l’entreprise] et de me joindre à la TD comme directrice de succursales. J’ai choisi de ne pas avoir de clients ni de portefeuilles à gérer, car je voulais pouvoir me consacrer entièrement à mon équipe, qui est nombreuse et dispersée entre Brossard, Laval, Pointe-Claire, Sherbrooke et Québec.

Qu'est-ce qui vous a aidée à réussir sur le plan professionnel ?

La rigueur et le travail acharné. Et l’actualisation constante de mes connaissances. J’estime que c’est capital pour demeurer pertinent dans une industrie qui ne cesse d’évoluer. En 20 ans, on est passé du transactionnel à la gestion de patrimoine. Le conseiller d’aujourd’hui intègre des disciplines de la planification financière à son travail, il accompagne ses clients dans différents événements de la vie. La conversation a beaucoup changé. Il faut aussi se tenir au courant des enjeux de l’industrie et de la réglementation qui l’encadre.

Quelle est votre approche du leadership ?

Les gens qui travaillent avec moi le savent, ma porte est toujours ouverte, que ce soit physiquement ou virtuellement, pour discuter de tous les sujets. J'estime leur fournir un environnement de travail sain, qui incite à la communication mutuelle, ouverte et transparente. L’empathie compte aussi, car parfois les gens se confient sur leur vie personnelle. Chez TD, la confiance basée sur la réciprocité est une valeur, tout comme mettre l’employé au centre de nos préoccupations. La progression de nos gens est reconnue sur une base constante. Pour ma part, j’y ajoute ma couleur en organisant avec eux des activités de reconnaissance, comme des repas au resto, enfin, pas en ce moment… C’est une industrie où les conseillers ne travaillent pas nécessairement les uns avec les autres, alors c’est bénéfique de les réunir entre collègues.

Comment maintenez-vous l'équilibre entre votre travail et votre vie personnelle ?

Je m’entraîne soixante minutes trois fois par semaine et je m’alimente bien. Je marche, je suis très proche de ma famille, mes amis. Je crois qu’avoir une discipline de vie, une routine diminue l’anxiété. Cela dit, en tant que foodie, j’ai hâte de retourner au resto. Et de voyager, moi qui m’évadais trois ou quatre fois par an !

 Comment la pandémie a-t-elle modifié votre façon de travailler ?

L’essentiel de notre personnel est en télétravail. Avant la pandémie, je visitais mes cinq succursales régulièrement. Elle nous a forcés à trouver d’autres façons de nous connecter avec nos gens. On tient nos réunions sur WebEx, mais je suis aussi retournée au bon vieux téléphone. Il y a beaucoup de discussions informelles lorsqu’on visite une succursale, ne plus avoir cette interaction directe me manque et nous prive de tout ce qu’on peut déceler dans le non-verbal. La COVID-19 a aussi fait ressortir la résilience et la patience.

Que peut faire l'industrie pour mieux soutenir les femmes en finance ?

Je crois qu’elle devrait avant tout intéresser les femmes à la finance. À l’université, j’ignore quelle est la proportion de femmes en finance aujourd’hui, mais à mon époque on était une minorité. Si on veut les amener dans l’industrie, il faut commencer par les informer adéquatement sur les possibilités d’emploi et les divers rôles. Il y a tellement d’autres choses que la gestion de portefeuille, les fusions-acquisitions ou le marché des capitaux !

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui débutent dans ce domaine ?

Je le donnerais pour tous les domaines : rester à jour. Et comme partout, il faut se créer un réseau, avoir des collaborateurs à l’extérieur de notre entreprise. Il faut se tenir au courant des enjeux afin de pouvoir anticiper ce qui s’en vient et se positionner en conséquence. Mettre les choses en perspective. Avant de prendre une décision, je me pose une question importante : quelles sont les conséquences positives et négatives ? J’écoute mon instinct plus que ma tête et mon cœur.

20 octobre 2020