FI : Le nombre de FNB inscrits au Canada est de plus de 1000, auxquels s’ajoutent ceux provenant des États-Unis qui sont accessibles aux investisseurs canadiens. Quels principaux points de vérification diligente validez-vous pour effectuer votre sélection?

Marc Larente : Il y a énormément de produits disponibles au Canada et aux États-Unis. Il est de plus en plus difficile de choisir certaines compagnies. Et le plus important, c’est la compagnie qui gère le fonds négocié en Bourse (FNB). Évidemment des compagnies comme Vanguard ou iShares, qui ont une très bonne réputation dans l’industrie, nous les aimons beaucoup.

On a de très grandes équipes de notre côté avec de très grands portefeuilles et beaucoup d’argent à gérer. Il faut donc que l’on ait une relation presque intime avec la compagnie de gestion, car les volumes dans certains FNB sont très bas. Ils sont plus difficiles à transiger avec de plus gros montants de transaction, donc automatiquement on va appeler la compagnie et on va essayer de trouver un marché. Notre but est de ne pas faire bouger le titre énormément. Il y a des façons d’y parvenir, par exemple, les market makers vont notamment essayer de nous aider à transiger de grands volumes.

Mais avoir recours à de plus petites compagnies, de nouveaux arrivants dans le marché, des gestionnaires ou un back office qui n’ont pas beaucoup d’expérience, devient de plus en plus compliqué. La dernière chose qu’on veut c’est d’embarquer dans un produit qui va être modifié ou fusionné à un autre produit, ou un produit dont le gestionnaire change souvent. Aussi, quand on utilise les plus grandes firmes avec plus de volume et avec des produits plus spécialisés, on a plus de flexibilité.

Une chose qui nous tient à cœur : on veut toujours que le gestionnaire du FNB ait au moins dix ans d’expérience dans l’industrie.

Il y a beaucoup de nouveaux produits qui sortent, beaucoup de nouveaux gestionnaires et c’est très difficile de comparer la performance du FNB par rapport à l’indice si on n’a pas assez d’expérience dans le marché. Avec les dix ans minimum, ça nous permet de comparer la performance du gestionnaire avec l’indice et on ne se fait jamais attraper avec des changements de gestionnaires tous les 10-12 mois.

Si on fait la recherche à l’interne, le gros négatif avec les FNB c’est qu’habituellement on n’a accès qu’aux dix plus grandes compagnies, alors que souvent dans un produit, il peut y avoir des centaines de positions. Donc, il faut absolument connaître le gestionnaire, le style de gestion, l’objectif du placement, le track record du placement à long terme, et un gestionnaire avec une bonne expérience peut toujours nous aider sur ce côté-là.

Les opinions exprimées sont celles de Marc Larente, Conseiller en placement principal de Larente Baksh & Associés en date du 16 janvier 2023, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.