Finance et investissement : BMO propose des fonds négociés en Bourse (FNB) avec ou sans couverture de change (version couverte en dollars canadiens ou version non couverte). Même si cette couverture peut ne pas être parfaite, pourriez-vous expliquer aux conseillers comment elle fonctionne, ainsi que ses forces et ses faiblesses?

Erika Toth : Le rendement des devises peut avoir une incidence importante sur le rendement des investisseurs qui achètent des actifs non canadiens.

L’objectif de la couverture de change c’est d’éliminer l’effet de fluctuation des devises et donner à l’investisseur canadien un rendement qui s’approche de celui du marché local. On peut choisir un FNB non couvert lorsque nous prévoyons que la devise étrangère aura des rendements plus élevés que le dollar canadien. Ou à l’inverse, couvert contre le risque de change lorsque nous prévoyons un renforcement du dollar canadien par rapport à la devise étrangère.

Le fournisseur du FNB prend une position vendeur avec un contrat à terme qui correspond à la valeur du portefeuille sous-jacent. Si la devise sous-jacente perd de la valeur par rapport au dollar canadien, ses pertes seront compensées par des gains du contrat de change à terme.

À l’inverse si la devise sous-jacente s’apprécie par rapport au dollar canadien, ses gains seront contrebalancés par les pertes du contrat de change à terme.

Voici quelques points à considérer avant de choisir d’aller de l’avant avec un FNB couvert ou non couvert :

  • considérez vos perspectives concernant la devise ;
  • considérez votre horizon de placement, car à court terme l’incidence de la devise peut accentuer la volatilité ;
  • considérez le coût de la couverture. Les contrats de change à terme très liquides comme sur le dollar américain sont une couverture moins coûteuse. En revanche, la couverture de l’exposition au change devient plus chère et moins efficiente dans le cas des devises moins liquides comme celles des marchés émergents.

Les FNB facilitent l’accès au marché américain et aussi aux marchés internationaux pour les investisseurs. Les devises peuvent contribuer ou nuire considérablement aux rendements d’un placement étranger, donc cette décision ne devrait pas être prise à la légère.

Les opinions exprimées sont celles d’Erika Thot, Directrice générale, FNB BMO, Est du Canada, en date du 5 mars 2025, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.