Un homme d'affaire qui se tient d'une main à une corde suspendue au-dessus de l'eau. On voit également deux ailerons de requin dans l'eau.
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« Le XXIe siècle sera celui de la gestion de risque… ou ne sera pas », affirmait Denis Kessler, patron du réassureur Scor dans un entretien. Alors que les crises s’enchaînent, les entreprises doivent l’adopter, car ce type de gestion devient un élément de compétitivité, assure le Harvard Business Review France.

Si la pandémie nous a bien appris quelque chose, c’est qu’il faut penser aux risques avant qu’ils ne se produisent. C’est le meilleur moyen de réagir rapidement et s’adapter facilement. Adopter la gestion de risque nourrit la stratégie de l’entreprise, car les risques sont multiples.

Chaque société doit cibler ceux qui pourraient avoir un impact sur ses affaires et se préparer à y répondre. Cela offre une agilité, une meilleure résistance et une possibilité de rebondir si ces derniers se présentent.

La gestion de risque n’est pas une nouveauté, mais il faudrait désormais qu’elle se propage dans l’entreprise de la stratégie globale à la gestion de projet, martèle le Harvard Business Review.

Les sanctions peuvent venir de partout : une attaque médiatique, une chute du cours de la Bourse, une crise de confiance qui fait trébucher l’entreprise. Crise politique, économique, sanitaire, climatique, celles-ci se succèdent et affaiblissent les sociétés.

Alerte des assureurs

Les assureurs parlent depuis un moment des limites du système traditionnel face aux risques systémiques. Après la pandémie, l’on peut craindre une nouvelle crise digitale cette fois-ci. La Réserve fédérale s’inquiète d’une cyberattaque à grande échelle qui pourrait paralyser une partie du système financier.

L’assurance ne pourrait jouer qu’un rôle mineur face aux enjeux financiers d’une telle crise. L’État serait le seul rempart, comme c’est le cas avec la pandémie actuelle. C’est bien la preuve que les acteurs actuels peinent à absorber l’intensité et la fréquence des événements.

La gestion de risque permettrait aux entreprises de se protéger de manière autonome et de riposter face aux dangers. Pour favoriser le déploiement de ce type de gestion, la direction générale doit s’impliquer, attribuer les responsabilités et renforcer par la formation la culture des risques chez toutes les parties prenantes.

Une bonne gestion de risque nécessite une grande coordination, mais également une revue régulière des risques pour suivre leur évolution et la pertinence des mesures mises en place. Cette dernière nécessite donc une grande préparation. Ce type de gestion est longue et complexe à mettre en place, mais il paiera à long terme, assure le Harvard Business Review.

La gestion de risque permettra dans le futur aux entreprises de se distinguer et se reflétera sur leurs résultats financiers et leur résistance face aux crises, assure le journal.