Produits et assurance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 09 Nov 2023 15:41:57 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Produits et assurance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Nouveaux FNB d’options d’achat couvertes https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/nouveaux-fnb-doptions-dachat-couvertes/ Mon, 13 Nov 2023 05:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97321 Leurs sous-jacents sont des titres à revenu fixe.

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En septembre, les fonds négociés en ­Bourse (FNB) de vente d’options d’achat couvertes sur titres à revenu fixe sont apparus au ­Canada.

Banque ­Nationale ­Marchés financiers (BNMF) a noté cette première canadienne avec l’arrivée sur le marché du ­Hamilton U.S. Bond ­Yield ­Maximizer ­ETF (HBND). D’autres manufacturiers, dont ­Harvest, ont emboîté le pas ou le feront, car une poignée d’émetteurs de fonds (Evolve, ­Horizons) avaient, en septembre, rempli un prospectus préliminaire en ce sens.

Les premiers ­FNB lancés ont des traits communs. Puisque bon nombre de fonds ont comme actif sous gestion des titres à revenu fixe étrangers, on retrouve une couverture contre le risque de change. De plus, des gestionnaires actifs tentent de dégager pour l’investisseur un revenu de prime supplémentaire en vendant des options d’achats couvertes sur les actifs qu’ils gèrent.

Ces lancements font suite au succès récent de l’iShares 20+ ­Year ­Treasury ­Bond ­BuyWrite ­Strategy ETF (TLTW) aux ­États-Unis, qui a été lancé il y a un peu plus d’un an, relève ­BNMF.

« ­Depuis le début de l’année, ­TLTW a surperformé son homologue ­TLT, qui n’est pas un ­FNB d’options d’achat couvertes. Cela n’est pas surprenant puisque les stratégies d’options d’achat couvertes sont susceptibles de surperformer les versions d’options d’achat non couvertes lorsque les marchés sous-jacents sont à la baisse », écrit BNMF.

Il existe d’autres fonds obligataires d’options d’achat aux États-Unis, mais ils n’ont pas tous connu le même succès en termes de ventes nettes ni de résultats.

La stratégie spécifique mise en œuvre pour les options d’achat couvertes a un effet décisif sur la performance et le rendement des ­FNB de ce genre, souligne ­Valeurs mobilières ­TD (VMTD). La stratégie d’iShares est de vendre des options d’achat hors du cours (out of the money) de 2 % sur 100 % du portefeuille ­sous-jacent.

« ­Si iShares adoptait une stratégie différente, la performance pourrait être très différente », d’après VMTD. Ces ­FNB ne vendent que des options sur des ­FNB obligataires, et non sur les obligations ­sous-jacentes. VMTD note que ­Hamilton, contrairement à iShares, vend des options d’achats dans le cours (at the money).

Le ­TLTW a offert un rendement de 18,66 % sur 12 mois, contre 3,39 % pour le ­TLT. La différence correspond au revenu des primes d’options d’achat couvertes.

« ­Les primes d’option d’achat sont largement déterminées par la volatilité du prix du ­sous-jacent. Le rendement indiqué sur la base de la distribution la plus récente a déjà baissé à 13,21 %, ce qui suggère des primes moins élevées pour la vente d’options d’achat en raison d’une moindre volatilité des prix du ­TLT », ­lit-on dans la note de ­VMTD.

Dans l’ensemble, les niveaux de rendement des ­FNB d’obligations à options d’achat couvertes peuvent varier d’un moment à l’autre. Cette variabilité est probablement la raison pour laquelle les ­FNB cotés au ­Canada visent un rendement de 10 %, selon ­VMTD.

Les ­FNB obligataires de vente d’options d’achat couvertes peuvent surpasser leur ­FNB ­sous-jacent ou moins bien performer en fonction de la volatilité des prix et des mouvements des ­FNB ­sous-jacents, d’après ­VMTD : « ­Il n’y a aucune certitude que le ­FNB d’options d’achat couvertes affichera une performance supérieure ou inférieure à celle des ­FNB ­sous-jacents au cours d’une période donnée. »

Même si les ­FNB d’options d’achat couvertes présentent un taux de distribution élevé, les clients devraient bien les comprendre avant d’y investir. Ces ­FNB ont des défauts, dont le principal est de perdre le potentiel à la hausse de ces fonds. En effet, le potentiel à la hausse de ces ­FNB est limité par l’option d’achat. Si le prix du ­FNB ­sous-jacent monte rapidement, l’acheteur de l’option d’achat va exercer son option, ce qui nuit au potentiel d’appréciation à long terme.

Les investisseurs achètent des ­FNB d’obligations gouvernementales à long terme pour se protéger du repli économique, car on s’attend à ce que ces ­FNB montent si les taux à long terme chutent pendant une récession, souligne ­VMTD : « ­Les ­FNB de vente d’options d’achats sur obligations gouvernementales peuvent se comporter différemment en cas de récession, car le potentiel de hausse des prix est limité par la vente d’options d’achat. »

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Tirer les clients hors de l’ornière du court terme https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/tirer-les-clients-hors-de-lorniere-du-court-terme/ Mon, 13 Nov 2023 05:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97308 Tout en offrant de la stabilité.

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Après le traumatisme financier de 2022, ­Joël ­Drouin trouve ardu de faire retrouver à ses clients une perspective à plus long terme sur l’investissement. La sélection de produits qu’il met de l’avant, très inhabituelle pour cette chronique, témoigne de son effort de trouver un terrain mitoyen pour ses clients entre l’épargne à court terme et une perspective à plus long terme sur leurs finances.

Planificateur financier, représentant en épargne collective et conseiller en sécurité financière, ­Joël Drouin est un de ces heureux hommes qui partagent un même métier avec leur épouse. Sa conjointe, Chantal Robert, fait trois ou quatre jours au bureau, à ­Laval, lui, trois ou quatre jours à la maison, mais tous deux sont maintenant des inconditionnels du télétravail, vers lequel la pandémie les a poussés.

« ­On ne reviendrait pas en arrière », ­affirme-t-il. Par contre, il soulève un gros bémol : « ­Ce qu’on gagne en temps sur les déplacements, on le passe en conformité et en paperasse. Le “connaître son produit” demande beaucoup de temps. C’est très lourd. Si on devait retourner sur la route, je ne sais pas si on y arriverait. »

Joël ­Drouin trouve la période actuelle difficile. « ­La baisse des revenus fixes l’an dernier a beaucoup changé le regard des gens. Ils ont perdu des deux côtés : actions et obligations. Il faut les sécuriser sur le court terme, mais en même temps leur donner une vision à long terme pour assurer la pérennité de leur portefeuille. »

L’occasion est propice pour refaire le plein obligataire dans les portefeuilles, mais les clients ont les yeux rivés sur des produits à court terme, tout particulièrement des certificats de placement garantis (CPG) d’un an qui donnent un rendement étonnant de 5,57 %. C’est en tenant compte de ce défi que le conseiller a composé la sélection de produits, dont deux d’entre eux sont inattendus.

BILLETS À CAPITAL PROTÉGÉ PARTICIPATION EN DEUX ÉTAPES, ACTIONS MONDIALES

Manufacturier : ­Desjardins

Durée4 ans

Rendement lié aux résultats d’un portefeuille de référence de 20 titres

Souscription minimale1 000 $

Frais de négociation anticipée :
de 2,5 % à 1,25 % en cas de vente jusqu’au jour 240

Nous avons affaire ici à un produit relativement complexe dont le rendement se répartit en fonction de deux seuils et dont le capital à échéance est garanti. Au premier seuil, l’investisseur participe à hauteur de 165 % aux rendements d’un portefeuille composé de 20 titres internationaux. Le rendement maximal à échéance de ce premier seuil est de 49,5 %.

Si les résultats du portefeuille de référence permettent de franchir ce seuil, alors l’investisseur passe au second seuil, dont le taux de participation passe alors à 5 %. Par exemple, si le portefeuille de référence obtient un rendement de 42,8 %, l’investisseur obtient alors un rendement de 49,5 % (42,83 % x 165 %). S’active alors le second seuil à 5 %, appliqué au rendement dépassant 30 %, pour un léger rendement additionnel de 0,64 %. Au total, le client se retrouve avec un rendement total pour cinq ans de 50,14 %, soit un rendement annuel composé de 10,69 %.

« ­Ce n’est pas pour tous les clients, avertit ­Joël ­Drouin, particulièrement pour celui qui veut son argent dans deux ou trois ans. Le rendement peut être intéressant, mais toutes les décisions sont entre les mains de la banque. »

Les billets de ce type abondent, certains étant beaucoup plus simples que ­celui-ci de ­Desjardins. Leur grand avantage, explique le conseiller, tient à leur garantie de capital. « ­Il y a une clientèle de gens qui sont acheteurs dès qu’on met le mot “garanti” sur un produit. » ­Et de tels acheteurs, en cette période de grande volatilité, sont très nombreux.

RENTE VIAGÈRE

Client : homme, 65 ans

Naissance : 1er janvier 1958

Montant de la prime : 500 000 $

Garantie20 ans

Les rentes viagères ont fait un retour en force, la principale raison étant évidemment la flambée des taux d’intérêt.

Une rente viagère n’est pas à proprement parler un investissement, reconnaît ­Joël ­Drouin, « puisque le capital devient propriété d’un assureur », mais il s’agit quand même d’un « placement » destiné à produire un revenu annuel stable et assuré.

Les termes décrits en titre peuvent assurer à un retraité de 65 ans un revenu annuel qui oscille autour de 35 000 $ jusqu’à la fin de ses jours. « ­On parle d’un rendement qui varie entre 3,5 % et 5 % à long terme sur 20 ans, note ­Joël ­Drouin. Par contre, si le client meurt à 95 ans, son taux vient de monter entre 7 % et 8 %. La rente est un bon produit pour protéger le client du risque de longévité et lui procurer la paix d’esprit. »

Le conseiller convient qu’il ne mettrait jamais la totalité du capital d’un client dans une rente viagère, dont l’objectif est plutôt de sécuriser le revenu de base. « ­Pour un client qui n’a pas de fonds de
pension, on lui en crée un », ­ajoute-t-il. Et l’occasion de souscrire une rente viagère peut être la vente de la résidence principale, qui apporte un afflux soudain de capital.

ÉQUILIBRE MONDIAL

Manufacturier : ­Fidelity ­Investments

Offre initiale du fonds : avril 2007

Actif sous gestion (ASG) (20 avril 2023) : 12,4 G$

Ratio de frais de gestion (RFG)1,10 %, série F

Rendement annualisé depuis la création : 5,30 %

Réf. : Portefeuille ­Fidelity Équilibre mondial

Fonds de fonds équilibré mondial neutre, il vise à préserver un point d’équilibre de 60 % d’actions et 40 % de titres à revenu fixe en investissant uniquement dans les économies développées.

« C’est mon fonds de base, affirme d’entrée de jeu ­Joël Drouin. Pour mes plus petits portefeuilles, c’est souvent le seul fonds. » ­Il reconnaît que la performance n’est pas spectaculaire, quoique le fonds sur une période de dix ans, entre les deux crises de 2012 à 2022, a produit un rendement de 9,38 %. Essuyant une perte de 11,05 % en 2022, un tel fonds « n’aurait pas dû souffrir autant, ­dit-il, mais il offre la stabilité que je recherche ».

Son mot de la fin est éloquent : « ­On constate avec le temps que les gens détestent plus perdre que gagner moins. Si on donne un rendement de 1,5 %, les gens vont préférer ça à perdre subitement 3 %. »

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Le grand retour du classique 60-40 https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/le-grand-retour-du-classique-60-40/ Mon, 16 Oct 2023 04:20:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96672 Cependant, cette cible demeure flexible.

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Au cours des dernières années, on s’est acharné à déclarer l’écroulement du fondement des fondements : le portefeuille équilibré disposant de 60 % de titres à revenu fixe et de 40 % d’actions, le classique ­60-40. C’est une autre de ces annonces de décès exagérées. Le ­60-40 est revenu à la vie.

« ­On peut en effet dire que c’est un grand retour », constate ­Terry ­Dimock, chef du risque et de l’exécution à ­Banque ­Nationale ­Investissements. « ­Avec la hausse des taux d’intérêt, on retrouve maintenant des niveaux de rendement très intéressants, fait ressortir ­Nicolas ­Desjardins, gestionnaire de portefeuille à ­Canso ­Investment ­Council. On peut facilement aller chercher 6 % avec des obligations de très belle qualité. Avant, pour trouver l’équivalent, il fallait aller dans les titres à haut rendement. D’où le retour du portefeuille ­60-40. »

Beaux jours à l’horizon

Ces beaux jours ­vont-ils durer ? ­Cela dépend en grande partie de l’inflation et de l’évolution des taux d’intérêt, aucun des gestionnaires à qui nous avons parlé n’attendant de grande surprise à la baisse de ce côté. « ­Il est difficile de dire si l’inflation va beaucoup baisser, dit ­Chen ­Jiezhong, vice-président et analyste quantitatif principal chez ­Neuberger ­Berman, ­sous-gestionnaire du Fonds de revenu mensuel pour ­Purpose ­Investments. Nous voyons beaucoup d’instabilité à l’horizon, un découplage avec la ­Chine qui s’intensifie, plus de relocalisation de la fabrication, ce qui va faire perdurer les pressions sur les chaînes d’approvisionnement, la transition énergétique. Tout cela pousse sur l’inflation à la hausse. » ­Les dernières statistiques canadiennes indiquent en effet une remontée inattendue de l’inflation.

Pas certain non plus que les taux des banques centrales vont redescendre de sitôt. « ­Je crois plutôt qu’elles vont trop en faire et qu’elles vont vouloir tenir les taux élevés plus longtemps, affirme Nicolas ­Desjardins. Elles ne veulent pas répéter l’erreur des années 1970, lorsqu’elles ont rabaissé les taux trop rapidement, ce qui a fait revenir l’inflation avec plus de force. »

Le maintien des taux à leur niveau actuel est certainement favorable aux titres de revenu fixe, constate ­Terry ­Dimock, mais il fait une mise en garde : « S’il y a récession, tout ce qui est crédit pourrait avoir un rendement plus faible. » ­Par contre, une récession pourrait également entraîner une baisse des taux par les banques centrales, ce qui favoriserait le secteur obligataire.

Allocation dynamique

Les fonds des gestionnaires à qui ­Finance et ­Investissement a parlé visent un équilibre classique de 60 % d’obligations et 40 % d’actions, cependant cette cible est flexible – parfois très flexible. Par exemple, à l’heure actuelle, la structure du fonds d’Ed ­Perks, chef des investissements chex Franklin Income ­Investors, correspond tout à fait à l’équilibre ­60-40, par contre, au printemps de 2021, après la fulgurante montée des titres technologiques, les proportions étaient inversées : 25 % d’obligations, 75 % d’actions. « ­Notre indice de référence est un équilibre de ­50-50, ­dit-il, mais avec une grande souplesse dans l’allocation d’actifs qui tient compte de nos attentes sur les marchés et sur la valeur relative entre les types d’actifs. »

Du côté des titres à revenu fixe, toutes les catégories sont admissibles dans les portefeuilles des gestionnaires : obligations gouvernementales d’économies avancées et émergentes, obligations d’entreprises, tant de qualité investissement qu’à haut rendement, titres de dette adossés à des actifs (­asset-backed securities), emprunts à levier (leveraged loans).

La flexibilité est aussi grande du côté des actions : actions ordinaires, privilégiées, convertibles, billets structurées, actions à dividendes. Chen ­Jiezhong conserve une solide proportion d’actions liées à des actifs réels : immobilier, énergie, agriculture, or. « ­Les actifs réels performent bien en situation d’inflation, ­dit-il, et tendent à mieux préserver leur valeur. »

Tous les gestionnaires privilégient les actions plus prudentes qui, autant que possible, donnent des dividendes. Leur analyse les porte vers les entreprises de grande qualité dont ils étudient dans le détail autant les conditions de crédit que les conditions de marché. Ainsi, selon la situation qui prévaut, ils basculent hors des actions à dividendes vers les titres obligataires des mêmes entreprises. C’est ce que fait ­Ed ­Perks en ce moment : « ­Nous sommes en rotation hors des titres à dividendes vers les obligations des mêmes sociétés », ­explique-t-il.

Cette rotation est en direction d’une catégorie très précise d’obligations : celles d’entreprises de qualité investissement. « ­Auparavant, il fallait aller dans les titres à haut rendement pour trouver l’équivalent », affirme ­Nicolas ­Desjardins. Également, la grande majorité de ces titres sont de duration courte.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquer ici.

Secteurs inattendus

À l’heure actuelle, les gestionnaires trouvent de la valeur surtout dans des secteurs classiques comme les financières, les services publics et les biens de consommation. Chen ­Jiezhong trouve de belles occasions dans ces secteurs, mais dans une région géographique peu fréquentée : le ­Japon.

Ed ­Perks, au besoin, n’hésite pas à investir dans des titres technologiques. C’est le cas de Broadcom, un géant des processeurs informatiques qui concurrence présentement la vedette Nvidia dans les puces spécialisées en intelligence artificielle. « ­On a acheté leurs obligations, une émission de 2,75 milliards de dollars américains, qu’on a acquises à 0,73 $US en octobre 2022 et qui donnent un rendement de 5,9 %. La capitalisation au marché de ­Broadcom est substantielle et on achète encore ses obligations à 0,80 $US dans le dollar, avec 7,5 années [avant d’arriver] à maturité. Ça nous donne une belle diversification hors de nos secteurs habituels de financières et de consommation. »

Les secteurs de choix demeurent la plupart du temps traditionnels, mais sont parfois très inattendus, pour ne pas dire originaux. Nicolas ­Desjardins, par exemple, a jeté son dévolu sur le titre de ­Hertz, le locateur d’autos bien connu, dont le fonds de ­Canso a acheté différentes tranches d’un titre de dette adossé à des actifs. À la suite de la chute du secteur des voyages dans le sillage de la pandémie, ­Hertz est tombé en faillite et ses titres de dette ont implosé. Par contre, une analyse fouillée de la situation et de la reprise du secteur des voyages a convaincu ­Canso que cette faillite n’allait pas aboutir. Comme prévu, ­Hertz a évité la faillite et ses titres ont explosé. « ­Toutes les dettes qu’on a achetées à 0,40 $, 0,75 $ et 0,90 $ sur le dollar ont remonté avec une prime substantielle ­au-dessus du dollar », rapporte ­Nicolas ­Desjardins.

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Les embarrassants rendements des actifs russes gelés https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/les-embarrassants-rendements-des-actifs-russes-geles/ Mon, 16 Oct 2023 04:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96655 Les capitaux bloqués et leurs rendements demeurent inaccessibles.

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Au début de l’invasion russe en Ukraine, les investisseurs étrangers détenaient 150 milliards de dollars américains en Russie, rapporte Bloomberg. En réponse aux sanctions internationales, la Russie a bloqué des milliards de dollars américains détenus par des entités étrangères, même si des investisseurs ont eu le temps de rapatrier leurs fonds.

Depuis, les capitaux bloqués et leurs rendements demeurent toujours inaccessibles à leurs propriétaires, soit les gestionnaires d’actifs et autres firmes financières étrangères.

Ces actifs sont encore inscrits dans leurs comptes. Mais ils craignent de ne jamais parvenir à récupérer leurs fonds tant que la guerre durera en Ukraine. Et il existe un vrai risque que ces actions, obligations et autres titres soient confisqués par le gouvernement russe.

Des firmes de gestion d’actifs ont entrepris des démarches juridiques pour trouver des failles dans le gel imposé par le gouvernement russe. Toutefois, leurs recours sont limités. Elles ne veulent pas prendre le risque d’être accusées de contourner les sanctions internationales.

Des cas dramatiques parviennent à trouver une issue. Le courtier britannique Sova Capital, spécialiste de l’accès des investisseurs étrangers au marché financier russe, a fait faillite à la suite du gel de son portefeuille d’actions russes d’une valeur de 329 millions de dollars américains. Un tribunal londonien vient d’autoriser le syndic à céder ce portefeuille, en l’échangeant avec une créance qu’une banque russe détenait auprès de Sova Capital. Le tribunal britannique a jugé que la transaction ne violait pas les lois occidentales.

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Un économiste navigue sur la mer des FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/un-economiste-navigue-sur-la-mer-des-fnb/ Mon, 28 Aug 2023 04:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95754 L’économie devrait se raffermir et les consommateurs, gagner en confiance, estime-t-il.

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Économiste de formation et de profession, ­Fred ­Demers, aujourd’hui directeur et stratège en investissement à ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs, a démarré sa carrière à la ­Banque du ­Canada de 2001 à 2007, « un excellent endroit pour apprendre la ­macro-économie, mais pas la finance et l’investissement », ­commente-t-il.

Une série d’emplois subséquents l’a davantage aguerri aux détours financiers, notamment à la ­Caisse de dépôt et placement du ­Québec, au ­Crédit ­Suisse à ­New ­York et à ­TD ­Valeurs mobilières à ­Toronto. Dernier arrêt : ­BMO, depuis 2018, où « mon rôle est de participer à une équipe ­multi-actifs dans laquelle on construit des portefeuilles pour les clients en ayant recours surtout aux ­FNB (fonds négociés en ­Bourse) ».

La sélection de trois ­FNB qu’il met ici de l’avant est entièrement déterminée par sa lecture actuelle du contexte ­macro-économique, qui continue d’être agité par une mauvaise nouvelle persistante : « ­Les ours, qui prévoient une récession toujours retardée, vont continuer d’être tenaces », ­dit-il, et cela va continuer de faire peser une grande incertitude sur les marchés.

En contrepartie, sa lecture du contexte est optimiste et positive. « ­Je pense qu’on va continuer d’être surpris par de bonnes nouvelles », ­affirme-t-il. Par exemple, « les 200 000 emplois créés au dernier rapport de juin aux ­États-Unis ne sont pas le signe d’une économie en mauvaise posture ». À cela s’ajoutent la pénurie chronique d’emploi, les pénuries de logements et d’automobiles, et le fait que le taux d’inflation passe maintenant sous le taux des hausses salariales, indiquant que « les ménages vont commencer à regagner du pouvoir d’achat ».

« ­Tout cela n’élimine pas le risque de récession », convient l’économiste, mais ça indique que l’effet des hausses de taux est moins grand que ce qu’on aurait pu craindre. « S’il y a récession, elle sera très légère », ­juge-t-il.

Il a donc choisi des ­FNB qui « se positionnent par rapport à des thèmes lourds dans l’économie de façon à mettre un portefeuille à l’abri de ces mêmes thèmes et éviter de tomber dans des pièges à court terme ». C’est dire que chaque fonds présenté est un choix tactique défensif. Il ne prend pas place au cœur d’un portefeuille, mais propose plutôt une occasion de diversification à la périphérie tant que les nuages ­macro-économiques actuels ne se seront pas dissipés.

FNB vente d’options d’achat couvertes de banques canadiennes (ZWB)

Manufacturier : ­BMO gestion mondiale d’actifs

Offre initiale du fonds : janvier 2011

Actif sous gestion (ASG)
(6 juillet 2023) : 2,77 G$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 0,71 %

Rendement annualisé depuis la création : 7,72 %

Réf. : ­BMO ­Covered ­Call ­Canadian Banks ­ETF ­ZWB | ­
BMO ­Gestion mondiale d’actifs (bmogam.com)

Le tout premier du genre à apparaître à l’échelle mondiale, ce ­FNB investit dans les titres des six grandes banques canadiennes. Sa particularité est de vendre des options d’achat qui, en même temps qu’elles produisent un revenu immédiat, limitent les gains à la hausse et atténuent les pertes à la baisse.

« C’est un fonds qui ne bouge pas beaucoup avec les années, mais le rendement total sur plusieurs années est intéressant », dit ­Fred ­Demers. En effet, un tel fonds vise avant tout le supplément de revenu produit par les primes des options. Idéalement, les titres ­sous-jacents bougeront très peu autant à la hausse qu’à la baisse, ce qui est le cas dans l’incertitude actuelle.

Ici, la concurrence provient des ­FNB de marchés monétaires et des ­FNB de comptes d’épargne à taux élevé, qui donnent actuellement un rendement d’environ 5 % avec risque minimal. « ­Dans le contexte actuel de taux élevés, on peut faire un peu mieux que les marchés monétaires, surtout pour un investisseur qui est encore en mode d’accumulation et qui est en mesure de prendre un peu plus de risque », dit l’économiste.

« ­Un ­FNB indiciel pur comme ­ZEB fait mieux à long terme », reconnaît volontiers ­Fred ­Demers (il s’agit du FNB ­BMO équipondéré banques qui, sur une période équivalente à celle de ­ZWB, a produit un rendement annualisé de 9,97 %, supérieur à celui de ZWB par deux points de pourcentage). Par contre, ­ZWB se présente comme un choix tactique et défensif à court terme dans le contexte actuel d’incertitude où les titres bancaires bougent peu.

Energy ­Select ­Sector ­SPDR (XLE)

Manufacturier : ­State ­Street ­Global Advisors

Offre initiale du fonds : décembre 1998

ASG : (6 juillet 2023) : 32,8 G$

RFG : 0,1 %

Rendement annualisé depuis la création : 7,56 %

Réf. : ­XLE : ­The ­Energy ­Select ­Sector SPDR® ­Fund (ssga.com)

Le secteur de l’énergie est un de ceux qui ont le plus souffert des craintes de récession, le prix du baril de pétrole ­WTI étant passé de 128 $US en juin 2022 à 70 $US en mai 2023. Depuis, le cours est remonté à 76 $US. Or, ­Fred ­Demers pense qu’on se trompe sur les craintes de récession et s’attend à ce que les prix continuent de se raffermir.

Ce ­FNB « est un moyen pour profiter d’un marché du brut qui est trop pessimiste », dit l’économiste. D’une part, avec une économie qui va se raffermir et des consommateurs qui vont gagner en confiance, les déplacements vont se multiplier et les prix à la pompe, monter. D’autre part, « on est trop optimistes au sujet de la transition énergétique » tandis que la consommation de pétrole ne cesse de monter.

Devant la tentative des gouvernements occidentaux d’abolir la production pétrolière, les compagnies pétrolières accroissent leurs dividendes et baissent leurs niveaux d’exploitation, créant une rareté croissante qui va simplement pousser les prix à la hausse. « ­On crée une rareté, alors qu’on devrait plutôt travailler à réduire la demande », commente l’économiste.

Le ­XLE est un véhicule de choix, juge ­Fred ­Demers, pour profiter de cette dynamique, du fait qu’il répartit son investissement entre 23 producteurs représentatifs du secteur énergétique du S&P 500. « ­Il donne une vue sur les deux prochaines années, où on pourrait être surpris par les prix. »

iBoxx $ ­Investment ­Grade ­Corporate ­Bond ­ETF (LQD)

Manufacturier : iShares

Offre initiale du fonds : juillet 2002

ASG : (6 juillet 2023) : 35,3 G$

RFG : 0,14 %

Rendement annualisé depuis la création : 4,48 %

Réf. : ­US iShares ­Template

Selon ­Fred ­Demers, ce ­FNB, avec les 2 607 titres qu’il recouvre, est dans une position optimale pour bénéficier d’une ­non-récession ou d’une récession bénigne. Et si une récession se matérialise, il n’en pâtira que très peu.

Les obligations de qualité investissement du portefeuille LQD sont concentrées sur la meilleure partie de la courbe des rendements, soit entre un et trois ans, juge l’économiste. On se retrouve dans une « situation incroyable » où les taux à deux ans sont à 4,57 % alors que ceux à 30 ans sont à 3,3 %.

Le choix de ce ­FNB s’inscrit dans un scénario de contexte incertain et ambigu. Si la récession ne se concrétise pas, LQD est en position d’en profiter ; si une récession survient, il gagnera aussi, mais un peu moins. En contrepartie, une position obligataire à long terme pourrait gagner en contexte de récession avec une baisse des taux, mais si les taux continuent de monter, elle ne peut que perdre. Avec ­LQD, « on isole le risque de se tromper sur la direction que vont prendre les taux, constate l’économiste. Plus encore, on augmente le rendement tout en diminuant le risque, ce qui est rare en investissement ».

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La banque de détail boudée https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/la-banque-de-detail-boudee/ Mon, 28 Aug 2023 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95747 La rivalité entre Goldman Sachs et Morgan Stanley s’est trouvée un nouveau terrain de jeu, et ce ne sera pas le secteur de la banque de détail.

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 Ces dernières années, les deux géants américains de taille similaire – autour de 50 G$ US de revenus annuels – ont pris des chemins différents pour assurer leur croissance. Goldman Sachs a développé ses services de détail aux particuliers avec sa banque en ligne Marcus et ses cartes de crédit personnalisées. De son côté, Morgan Stanley s’est délibérément orientée vers la gestion de fortune.

Ces trajectoires différentes ont eu des résultats aussi variés. Morgan Stanley a amélioré ses ratios financiers, dopant la valeur de son action et le rendement de ses fonds propres. Goldman Sachs a payé la diversification coûteuse dans la banque de détail.

Cela explique le virage que prend Goldman Sachs. Après avoir cessé le recrutement de nouveaux clients pour sa banque en ligne et annoncé des coupes dans ses activités de cartes de crédit personnalisées, la banque s’apprête à imiter sa concurrente.

Goldman Sachs va redéployer ses ressources vers la gestion de patrimoine des clients fortunés. Ses revenus devraient être stimulés par la croissance des frais de gestion facturés aux clients, les prêts et les activités de banque privée. Pour cela, elle mise sur ses capacités à accéder aux gens fortunés impliqués dans les activités de banque d’investissement, un secteur dont Goldman Sachs est le chef de file au niveau mondial.

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Dividendes records dans le monde https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/dividendes-records-dans-le-monde/ Mon, 28 Aug 2023 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95742 Jamais les actionnaires n’ont reçu autant de dividendes !

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En 2022, ce sont 1 560 milliards de dollars américains qui ont été distribués dans le monde, indique un rapport de la firme Janus Henderson.

Le montant mondial des dividendes a connu une croissance de 8,4 % l’année dernière. Et cette hausse est généralisée : 88 % des entreprises ont augmenté ou maintenu le montant de ceux-ci.

Certaines industries se sont distinguées plus que d’autres, comme les producteurs de pétrole et de gaz, ainsi que le secteur financier, qui ont généré à elles seules la moitié de la croissance des dividendes en 2022.

Les producteurs d’énergies fossiles ont profité de la flambée des prix de l’énergie, alimentée par la guerre menée par la Russie en Ukraine. Trois des quatre plus gros payeurs de dividendes sont BHP, Petrobras et ExxonMobil, des géants du secteur pétrolier. Les banques et les firmes financières ont bénéficié du relèvement des taux d’intérêt tout au long de l’année 2022. Certains pays se sont démarqués, en battant le record des dividendes versés par leurs entreprises. C’est le cas des États-Unis (574,2 G$ US), de la Chine (49,7 G$ US) et de la France (63,7 G$ US), laquelle a contribué au tiers de la hausse constatée dans l’Union européenne.

Mais 2023 pourrait être bien différente : Janus Henderson prévoit que les versements de dividendes connaîtront une croissance limitée à 2,3 % dans le monde en raison du ralentissement économique.

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Agiles fonds alternatifs liquides https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/agiles-fonds-alternatifs-liquides/ Mon, 05 Jun 2023 04:13:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94276 Certains se sont illustrés en 2022.

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Durant la chute des marchés qui a sévi pendant les neuf premiers mois de 2022, l’indice S&P 500 a reculé de 19,7 % et le S&P TSX, de 11,1 %. Tandis que la plupart des portefeuilles mordaient la poussière, dans la foulée, les détenteurs des meilleurs fonds alternatifs enregistraient des gains positifs.

Le Fonds Fidelity Valeur mondiale à positions longues/courtes sur neuf mois a récolté un vertigineux 45,8 %, le Fonds d’occasions en difficulté Black Diamond a affiché un gain de 44,8 % tandis que le Fonds de stratégies sur devises Ninepoint a réalisé 34,3 %.

Rendements spectaculaires, certes, en période de détresse boursière, mais attention à la suite. Dans les six mois qui ont suivi la débandade, le fonds de Fidelity a été à la traîne des deux indices, soit une remontée de 7,1 % contre 14,2 % pour le S&P 500 et 10,8 % pour le S&P/TSX. Dans le cas du fonds de Black Diamond, c’est au lendemain de la chute des marchés que les choses se sont détériorées, le fonds s’engloutissant de 86,5 %, et celui de Ninepoint, de 14,7 %.

Défensif… Ou défoncé

Pour cette chronique, nous avons demandé à Fundata de produire deux tableaux (dont nous montrons des extraits ci-joints). D’une part, Fundata a établi un classement des fonds alternatifs liquides qui ont montré la plus forte résistance à la baisse durant la chute boursière, d’autre part, un classement des fonds qui ont montré la plus forte remontée après la chute.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici.

Les différences sont étonnantes. Dans le premier cas, les fonds les plus défensifs, au point de profiter même de la baisse boursière, ont démontré peu de vigueur dans la remontée. Le fonds qui se détache le plus à ce chapitre est le Fonds de couverture à rendement absolu Accelerate, qui a augmenté de 3,8 % durant la baisse et continué sur sa lancée, progressant par la suite de 12,4 %.

Dans l’autre classement, on assiste à des remontées spectaculaires. Par exemple, le FNB Bitcoin carbo-négatif Accelerate a grimpé de 45,8 % et le FNB des crypto-monnaies Evolve, de 39 %. Cependant, ni l’un ni l’autre n’a réussi à rattraper les pertes subies durant la débâcle : le premier a reculé de 53,8 %, l’autre de 56,4 %. En fait, aucun des fonds de ce classement n’a vraiment réussi à récupérer les pertes des neuf mois précédents, sauf le Friedberg Global-Macro Hedge Fund:après avoir cédé 7,9 % (moins que les deux grands indices), il s’est hissé hardiment de 26,4 %.

Notons aussi que les trois premiers fonds du deuxième classement sont tous consacrés aux crypto-monnaies, un marché hautement spéculatif dont les hauts et les bas semblent échapper à toute rationalité.

L’effet « vente à découvert »

L’élément clé dans la recette des fonds qui ont résisté à la chute boursière – qui ont en fait gagné durant cette période – tient à la vente à découvert. L’autre composante importante est celle du levier financier.

La stratégie d’Accelerate recourt aux grands facteurs bien connus : valeur, momentum, qualité, croissance, comme plusieurs fonds classiques, d’ailleurs. « Mais ce qui manque à ces fonds est la partie de la vente à découvert », tranche Julian Klimochko, chef de la direction et chef des investissements à Accelerate Financial Technologies, à Calgary.

Le fonds procède en filtrant mensuellement les 4 000 titres boursiers en Amérique du Nord pour en tirer deux classements de 50 titres. Les 50 meilleurs titres présentent une foule de composantes positives relatives aux facteurs énumérés plus haut et sont les candidats qu’Accelerate achète. Puis il y a les 50 titres « cancres » que la firme vend à découvert. À partir de ces sélections, les titres sont constamment rééquilibrés.

« Nous établissons le point d’équilibre à 110 % acheteur et 50 % vendeur, de façon telle que notre exposition brute est de 160 %, mais notre exposition nette, de 60 % », dit le dirigeant. C’est ainsi que le portefeuille préserve sa neutralité par rapport au marché des actions.

Repérer les changements positifs

Une stratégie similaire anime Jeff Bradacs, cochef des stratégies d’actions et chef de la gestion de portefeuille et négociation chez Picton Mahoney Asset Management, à Toronto. L’objectif de son fonds, typique pour la catégorie non traditionnelle, est « de produire des rendements positifs quelle que soit la direction des marchés, dit-il. Nous tâchons de produire de l’alpha entre nos positions longues et à découvert, éliminant ainsi tout bêta. Car le rendement résulte souvent d’une catégorie d’actifs (bêta) plutôt que de l’habileté du gestionnaire (alpha). En étant un marché neutre, on retranche le bêta et on se concentre sur l’alpha que peut produire le gestionnaire. »

L’approche de Jeff Bradacs se distingue de celle de Julian Klymochko en ce qu’il se concentre sur les entreprises où il repère des changements positifs ou des changements négatifs, achetant les premières, vendant à découvert les secondes. Par changement positif, il entend des situations où une entreprise gagne un nouveau marché ou un président de premier plan; un changement négatif signale évidemment le contraire.

Le FNB d’investissements alternatifs liquides de Banque Nationale Investissements (BNI) adopte une stratégie complètement différente des deux fonds précédents, axée sur les contrats à terme. Ici, le portefeuille est réparti entre des obligations gouvernementales américaines (T-Bills) à environ 95 %, et des contrats à terme concentrés dans le secteur des denrées de base et des devises.

Il faut dire que les contrats à terme introduisent une valeur notionnelle qui compose en quelque sorte le levier du portefeuille. Ainsi, contre une mise au jeu de 5 $, le fonds retient un contrat à terme sur le maïs qui peut engager une valeur notionnelle de 60 $, alors qu’un autre contrat sur le cuivre engagerait une valeur notionnelle de 35 $, explique Zaid Shoufan, associé à BNI. Ainsi, le portefeuille se retrouve avec un levier de 100 % en contrepartie de ses positions obligataires de 95 $. « Le fonds maintient un levier moyen autour de 120%, mais on peut aussi monter à 250 % et même jusqu’à 300 % », explique le gestionnaire.

L’objectif du fonds est de produire un rendement absolu de 3 % net de frais au-dessus du rendement de la partie obligataire. « Ce sont les contrats à terme qui donnent cette valeur ajoutée », note Zaid Shoufan. Cependant, dans le cas de la chute boursière de 2022, c’est la vente à découvert de titres obligataires qui a permis au fonds de générer un rendement à contre-courant de 10,3 %.

Les rendements positifs exceptionnels des lauréats de notre classement étaient-ils opportunistes? Julian Klymochko s’en défend bien. Son approche n’est pas « tactique », insiste-t-il. Avant que les marchés ne sombrent, les positions longues et à découvert étaient déjà fermement établies, laissant les choses suivre leur cours dans la chute générale. Une position opportuniste, par exemple, aurait été de se précipiter pour vendre à découvert des titres technologiques. Or, « nous n’avons jamais vendu à découvert les FANG (Facebook, Amazon, Netflix, Google, Microsoft), affirme le gestionnaire, parce qu’il s’agit de titres de haute qualité, bien qu’ils soient surévalués; mais ils ne ressortent pas ni dans notre décile supérieur ni dans le décile inférieur ».

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Un gestionnaire de portefeuille factoriel https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/un-gestionnaire-de-portefeuille-factoriel/ Mon, 08 May 2023 04:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93809 Il prône notamment l’approche valeur.

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Ruben Antoine, 38 ans et gestionnaire de portefeuille chez Tulett, Matthews et Associés à Kirkland, est adepte de l’approche factorielle en investissement qui, dit-il, « a l’avantage d’être appuyée par une recherche scientifique très étendue ».

Le gestionnaire apporte un bagage d’expérience riche et très diversifié à sa profession. Né à Montréal de parents haïtiens, il a d’abord étudié à HEC Montréal en vue de devenir comptable agréé. Mais un emploi aux îles Vierges pour une des grandes firmes comptables l’a exposé au monde des fonds d’investissement, qui a capté son intérêt. Après l’obtention de son titre de CFA, il s’est retrouvé à Londres, où il a travaillé pour la société de capital privé Black Lion. Puis, de retour à Montréal avec Maple Group, il s’est finalement joint à Tulett Matthews en 2015.

« Après avoir expérimenté plusieurs domaines d’investissement, dit Ruben Antoine, j’ai réalisé que je voulais pouvoir combiner toutes mes connaissances avec le contact humain, pas simplement être assis toute la journée devant des écrans Bloomberg. » C’est ce qu’il fait au bureau de Kirkland, où il fait profiter ses clients de son parcours en comptabilité, en fiscalité et en gestion privée.

Gérant un portefeuille de 90 millions de dollars, ce qui représente presque un cinquième du capital de sa firme, il s’adresse à une clientèle plus fortunée d’entrepreneurs, de cadres supérieurs, de professionnels de la santé et de retraités issus de ces trois groupes.

Condition pour trouver place dans le portefeuille:un nouveau client doit adhérer à l’approche factorielle, « qui est un mariage entre l’indiciel et le traditionnel actif » , note le gestionnaire. Les principaux facteurs qu’on retrouve dans son portefeuille sont la valeur et les petites capitalisations. « C’est une approche très systématique, avec des règles précises qui visent à écarter les aspects émotifs dans la prise de décision d’investissement. »

Ruben Antoine se refuse à faire quelque prévision des marchés que ce soit, bien qu’il reconnaisse que plusieurs éléments provoquent en ce moment beaucoup de volatilité : inflation, hausses de taux directeur, guerre en Ukraine, faillites bancaires. Son attitude vis-à-vis des fonds est essentiellement optimiste, dit-il, parce qu’elle porte sur le court et le long terme, et s’appuie sur les confirmations scientifiques de la pertinence des facteurs.

ACTIONS CANADIENNES DE BASE
Manufacturier : Dimensional Fund Advisors Canada
Offre initiale du fonds : juin 2004
Actif sous gestion (ASG) (20 avril 2023) : 2,8 G$
Ratio de frais de gestion (RFG) : 0,22 %, série F
Rendement annualisé depuis la création : 7,28 %
Réf. : Canadian Core Equity Fund (F)
(dimensional.com)

Dimensional est un des pionniers de l’approche factorielle, la firme se distinguant par une large équipe de mathématiciens, de statisticiens, d’économétriciens et même un lauréat d’un prix Nobel, qui poursuivent tous une approche scientifique de l’investissement, privilégiant les chiffres et le parcours historique par-dessus tout. « Cette perspective scientifique interpelle beaucoup les médecins dans ma clientèle », souligne Ruben Antoine.

Ce fonds d’actions canadiennes abrite un échantillon très vaste de 424 entreprises, où prédominent évidemment les grands secteurs typiques des financières, de l’énergie et des matériaux. « C’est un peu comme acheter tout le marché, de façon à ne pas être trop loin de l’indice de référence », explique Ruben Antoine.

Pour assurer un biais valeur et petites capitalisations, il surpondère les actions de ce type en portefeuille, et sous-pondère les titres de croissance. Le biais ne vise pas la « valeur profonde », mais plutôt « raisonnable », le ratio prix/valeur comptable s’établissant à 1,6.

« Je suis comptable de formation, rappelle le gestionnaire, de telle sorte que je vois un manufacturier de fonds comme je lis un rapport annuel pour avoir la meilleure performance au meilleur coût. » C’est ce qu’il trouve avec ce fonds de Dimensional, qui affiche un taux de rotation de seulement 11,59 % et un ratio de frais d’exploitation de 0,01 %. Comme son équivalent canadien, ce fonds de titres américains présente une performance inférieure à son indice de référence : 13,43 % sur dix ans comparativement à 14,37 % pour le Russell 3000. Au Canada, les rendements pour la même période sont de 5,9 %, contre 7,86 % pour l’indice de référence.

ACTIONS AMÉRICAINES DE BASE
Manufacturier : Dimensional Fund Advisors Canada
Offre initiale du fonds : juin 2005
Actifs sous gestion
ASG (20 avril 2023) : 3,9 G$
RFG : 0,22%, série F
Rendement annualisé depuis la création : 8,58 %
US Core Equity Fund (F)

Cela tient surtout à la surperformance explosive des titres de croissance et à la sous-performance relative du facteur valeur, soutient Ruben Antoine, une constatation qui n’influe pas sur son adhésion à l’approche par facteurs. Car, dans la perspective à long terme, la seule qui l’intéresse, le facteur valeur l’emporte nettement sur la croissance. Ainsi, la valeur au Canada de 1977 à 2021 a donné un rendement annualisé de 10,85 %, contre 8,29 % pour la croissance. Aux États-Unis, pour une période plus longue s’étalant de 1928 à 2021, la valeur a donné 12,6 %, contre 9,76 % pour la croissance.

Or, le feu d’artifice « croissance » a fait son temps, juge le gestionnaire, et la valeur va retrouver sa prééminence historique.

Un autre avantage du style valeur tient à sa plus grande résistance auxmarchés baissiers, ce que la déconfiture de 2022 a démontré. Le fonds canadien présente un rendement de 1,03 %, contre -5,84 % pour le S&P/TSX ; du côté américain, devant une chute de -13,74 % pour le Russell 3000, le fonds a reculé de -8,89 %.

Le VEQT est un fonds atypique qui abrite 13 666 titres. L’acheteur qui y investit achète presque la totalité des marchés mondiaux.

PORTEFEUILLE FNB D’ACTIONS (VEQT)
Manufacturier : Vanguard
Offre initiale du fonds : janvier 2019
ASG (20 avril 2023) : 2,0 G$
RFG : 0,24 %, série F
Rendement annualisé depuis la création : 9,33 %
All-Equity ETF Portfolio (VEQT)
-en Vanguard Canada

« On l’utilise peu, signale Ruben Antoine, mais on le recommande beaucoup pour les clients qui veulent ouvrir un CELI pour un enfant, par exemple, ou qui veulent gérer un pécule à part. C’est comme avoir un robot-conseiller, mais à faible coût. Il offre une diversification instantanée et se rééquilibre continuellement. »

Ce fonds est en fait constitué de quatre fonds séparés qui combinent les marchés canadien, américain, mondial et émergent. « Auparavant, pour avoir une diversification égale, les gens devaient acheter quatre FNB séparés et faire leur propre rééquilibrage. Ce fonds, c’est comme acheter un gestionnaire de portefeuille à 0,24 %. »

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Immenses déficits de métaux à l’horizon https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/immenses-deficits-de-metaux-a-lhorizon/ Tue, 11 Apr 2023 04:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92962 La hausse des prix profitera aux titres de matières premières.

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La grande transition énergétique dont nous entretiennent les gouvernements suscitera une demande démesurée de plusieurs métaux critiques que l’industrie minière sera probablement incapable de satisfaire. Cela provoquera une hausse des prix des matières premières dont les investisseurs pourront profiter au premier chef, mais qui risque aussi de faire souffrir l’économie générale.

C’est le point de vue commun qui ressort des échanges entre Finance et Investissement et trois gestionnaires de portefeuille de notre palmarès. « De gigantesques déficits se profilent d’ici les sept prochaines années ; de quelque façon qu’on retourne le problème, nous allons être à court face à la demande », affirme Robert Cohen, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Fonds Dynamique du fonds Catégorie de ressources stratégique Dynamique.

« Nous avons les approvisionnements nécessaires jusqu’en 2024, après ça nous aurons des déficits dans tous les métaux:cuivre, aluminium, lithium, cobalt, etc. », renchérit Curtis Gillis, gestionnaire de portefeuille du fonds Catégorie de société ressources mondiales CI, de CI Gestion mondiale d’actifs. Déjà, les contraintes sont considérables : « Les stocks de cuivre sont à un niveau historique minime de 200 000 tonnes, alors qu’il y a 10 ans, elles étaient à 900 000 tonnes », relate Robert Cohen.

Trop de demande, contraintes de l’offre

Les obstacles sont considérables et se concentrent à deux extrêmes : d’une part, une demande et des attentes démesurées ; d’autre part, des contraintes quasi insurmontables sur le plan de l’offre.

Trois grandes tendances de fond susciteront un besoin de métaux sans précédent, explique Benoit Gervais, vice-président senior et chef d’équipe pour les investissements aux ressources naturelles à la Canada Vie. En premier lieu, il y a le mouvement de la relocalisation (onshoring). « On cherche à avoir un fournisseur plus proche de polysilicone pour des cellules photovoltaïques, mais si ce fournisseur a une main-d’oeuvre d’esclaves, on ne règle aucun problème », affirme le gestionnaire.

Autre mouvement, le déplacement vers les infrastructures vertes, ce qui implique, par exemple, de construire un train de banlieue plutôt qu’une autre voie sur l’autoroute, un pipeline pour de l’hydrogène plutôt que pour du pétrole, refaire et étendre le réseau électrique.

Enfin, tendance de premier plan, il y a la transition énergétique qui se traduit par un déplacement massif de la capacité de production énergétique vers des sources renouvelables : éolien, solaire, hydrogène, nucléaire. À cela s’ajoutent la substitution du parc automobile existant par des véhicules électriques et leurs besoins en batteries. Et c’est sans oublier les stocks de batteries gigantesques qui seront requis pour emmagasiner les énergies renouvelables.

Extraction : une flambée de 400 %

Un rapport de la Banque mondiale de 2017 projetait que les besoins en métaux pour alimenter cette demande sans précédent exigeraient une augmentation moyenne de 400 % de 17 métaux « stratégiques ». En d’autres termes, pour atteindre l’objectif climatique de limiter le réchauffement planétaire à 2° C, il faudra extraire quatre fois plus de ces métaux qu’on ne le fait actuellement.

Les impératifs en métaux varient selon les applications: pour fabriquer les panneaux solaires requis, il faudra 300 % plus d’aluminium, de cuivre, d’indium, de nickel, d’argent et de zinc. Pour produire les quantités astronomiques de batteries de stockage d’électricité, il faudra 1 200 % plus d’aluminium, de cobalt, de plomb, de lithium et de manganèse.

Or, ces capacités minières ne sont tout simplement pas en place. Il n’est même pas certain que, dans tous les cas, les réserves nécessaires de métaux existent. Surtout, « nous vivons dans des sociétés qui sont devenues extrêmement réfractaires à toute exploitation minière », souligne Benoit Gervais.

Le délai d’obtention d’un permis d’exploitation minière est devenu déraisonnable, faisait ressortir dans une récente étude Angelo Katsoras, analyste géopolitique à la Banque Nationale du Canada (« Le défi monumental des objectifs climatiques », juin 2021) : « Sur 35 grands projets qui ont été développés ces 10 dernières années, l’Agence internationale de l’énergie a calculé qu’il faut en moyenne 16 ans pour les faire évoluer du stade de la découverte à celui de la production. Pendant ce temps, aux États-Unis, il faut compter entre 7 et 10 ans pour obtenir un permis d’exploitation minière du gouvernement. Ce long processus d’approbation soulève des questions quant aux capacités du secteur minier de répondre à un bond potentiel de la demande mondiale. »

À la condition, bien sûr, qu’on puisse obtenir un permis, pour commencer, ce qui est loin d’être toujours évident. L’administration Biden, aux États-Unis, vient d’imposer un moratoire de 20 ans sur toute émission de permis d’exploitation minière dans l’État du Minnesota, un des États les plus riches en cuivre, cobalt, nickel et platine. L’interdiction tient à des impératifs environnementaux de protection des eaux.

Concentration chinoise

La géopolitique constitue une autre contrainte majeure à l’approvisionnement en métaux. Tout d’abord, la Chine concentre certains métaux stratégiques de façon inconfortable. Par exemple, selon la Banque mondiale, elle détient 55 % de la production mondiale d’aluminium, un pourcentage qui monte à 61 % quand on y adjoint la Russie. Les deux pays contrôlent 65 % de la production de fer et d’acier et 38 % de la production de cadmium. Par ailleurs, signale Benoit Gervais, l’aluminium chinois émet 15 tonnes de gaz à effet de serre par tonne produite, comparativement à 5 tonnes pour la même quantité d’aluminium canadien. « Les planificateurs n’ont pas encore intégré cet aspect de l’approvisionnement dans leurs calculs », signale-t-il.

Plusieurs sources d’approvisionnement sont dans des pays instables. Par exemple, 36 % de la production de cuivre est concentrée au Chili et au Pérou, deux pays dont le contexte politique est de plus en plus turbulent, signale Angelo Katsoras. De plus, la République démocratique du Congo abrite la plus riche mine de cuivre du monde.

Portefeuilles en santé

L’approvisionnement en minerais semble donc hypothéqué dans un avenir prévisible. Par contre, les prix, de leur côté, font le bonheur des gestionnaires de portefeuille. « La grande surprise, c’est que les métaux ont établi des niveaux planchers beaucoup plus hauts que ce que les analystes prévoyaient, dit Curtis Gillis. On s’attendait à ce que les prix retombent à leur niveau pré-COVID, par exemple le cuivre à 2,50 $la tonne, mais le plancher est maintenant à 3,50 $. »

Pour voir ce tableau en grand format, veuillez cliquez ici.

À cause du prix excessif de l’exploitation des ressources, l’industrie minière « est en attente », affirme Benoit Gervais, tout comme l’industrie pétrolière. Les investissements sont à des creux historiques et les grands projets d’extraction se sont raréfiés. « Il y a un manque de grandes découvertes minérales partout dans le monde, déplore Robert Cohen. Nous sommes loin des grandes hausses d’approvisionnement qu’on a connues dans les années 1990. » En conséquence, les entreprises minières nettoient leur bilan, pratiquent une discipline budgétaire serrée, payent d’importants dividendes et rachètent leurs actions.

Pour l’heure, les actions minières ne sont pas mues par la croissance de l’exploration et de l’exploitation, mais par la simple montée des prix infusée par les contraintes d’approvisionnement. Comme en témoignent les rendements de la dernière année, les fonds d’investissement en profitent largement. Et ce n’est pas près de finir : « Je suis très haussier pour la prochaine décennie », lance Robert Cohen.

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