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Les nouvelles exigences d’information sur le coût total des frais des fonds d’investissement et des fonds distincts ne modifiera pas de manière importante les modèles d’affaires des conseillers en sécurité financière.

C’est ce que révèle le sondage en ligne mené dans le cadre du Baromètre de l’assurance. À cette occasion, on a demandé d’expliquer l’effet du projet réglementaire.

Si on exclut le quart des représentants en assurance de personnes sondés qui n’offrent pas de fonds distincts, 86% des répondants ne prévoyaient aucun changement à leur offre de fonds distincts. Par contre, 8% des conseillers du sous-groupe envisageaient de diminuer de manière importante leur utilisation de fonds distincts pour les clients dans les six mois suivants, par rapport à 6% qui prévoyaient l’augmenter.

Les conseillers sont polarisés sur la divulgation. Les plus opposés en déplorent les conséquences néfastes sur le recrutement de nouveaux conseillers.

« Nous sommes le seul secteur où un conseiller doit déclarer ses commissions et ses revenus, et où nous sommes jugés sur cette base. Il n’est pas raisonnable de continuer à réduire les commissions des conseillers et de s’attendre à un niveau de service élevé. »

Bon nombre de répondants y sont favorables, mais certains en soulignent les risques. « Les gens se tournent vers l’investissement autonome et ça donne des catastrophes. Ne pas nous aider à vendre des fonds distincts sécurisés serait une grave erreur », juge un répondant. « Le fait d’axer sur les frais payés va juste encourager le consommateur à magasiner les frais, mais il n’aura pas nécessairement de bons conseils », estime un autre.

Certains aimeraient que cette transparence touche également le secteur bancaire.

Selon les plus favorables, la transparence est payante. Elle met en lumière les potentielles carences de services de certains conseillers et offre l’occasion aux meilleurs de recruter des clients insatisfaits. Quelques répondants notent que les frais des fonds distincts sont un frein à leur distribution et que, dans tous les cas, le besoin du client doit primer.