iA groupe financier

Né à Charlesbourg (59 ans)

Actif sous gestion : 111,2 G$

Effectif : 5 100 employés

>«L’assurance n’est pas un produit qui s’achète, mais un produit qui se vend», répète souvent Yvon Charest. En 2015, iA Groupe financier (iA) n’a pas chômé pour agrandir son réseau de distribution au Québec et au Canada. IA a acquis BBA Groupe financier, un courtier québécois spécialisé en assurances de personnes. Elle a aussi mis la main sur Planifax, un petit cabinet de fonds communs de placement qui compte une dizaine de représentants, et dans le secteur des valeurs mobilières, sur la firme montréalaise FIN-XO Valeurs mobilières. En Ontario, iA s’est porté acquéreur de Burgeonvest Bick Corporation, l’actionnaire unique de Burgeonvest Bick Securities Limited et de Canadian Title Loan Corporation, la société privée de financement automobile aux particuliers la plus importante du Canada.

Le bénéfice net attribué aux actionnaires s’est élevé à 378,1 M$ pour les neuf premiers mois de 2015, une hausse de 22 % par rapport à la période correspondante de 2014.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Malgré la baisse des taux d’intérêt qui nous afflige depuis 2011, nos produits d’assurance vie individuelle et de fonds distincts ont bien performé, et le modèle d’affaires est intact.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «En 2013, les économistes prévoyaient que les taux continueraient de monter, mais nous avons perdu tout ce que nous avions gagné en 2014. Il a fallu attendre la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) à la mi-décembre pour voir une remontée des taux.»

PRINCIPAUX PROJETS POUR 2016. «Nous aimerions acheter un autre manufacturier de fonds et faire des acquisitions dans le secteur de la gestion de patrimoine aux États-Unis, soit dans notre niche actuelle, soit dans une autre niche.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Qu’on soit devenu une entreprise publique en 2000. Ça nous a donné accès à des capitaux pour faire des acquisitions. Si nous étions restés une mutuelle, nous n’aurions pas pu rester concurrentiels. Il fallait du courage et de la conviction.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «J’ai passé des moments bien difficiles, mais je n’ai jamais étiqueté ça comme un échec. Très tôt, j’ai appris à gérer mon ego, car un gros ego, ça crée des problèmes !»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Il faut savoir ce qu’on veut faire de sa vie. Pour faire les bons choix, il faut connaître ses talents et les utiliser le plus souvent possible. Pour ça, il faut aller chercher du feed-back.»

FINALISTES

ROBERT DUMAS

Président, Québec

Né à Sherbrooke (57 ans)

ISABELLE HUDON

Chef de la direction, Québec, et vice-présidente principale, solutions clients

Née à Beauharnois (48 ans)

FINANCIÈRE SUN LIFE

Actif sous gestion : 846 G$ (pour tout le groupe, au 30 septembre 2015)

Effectif : 1 900 employés au Québec, dont 800 conseillers

Toutes les lignes d’affaires de la financière Sun Life au Québec ont dépassé les attentes au cours de la dernière année, selon le président, Québec, Robert Dumas.

«Quand les marchés sont volatils et que les taux d’intérêt sont bas, on craint des sous-performances, mais même dans ces conditions, nos lignes d’affaires ont surperformé en 2015.»

Robert Dumas est particulièrement satisfait de la conclusion d’un contrat d’assurance d’une valeur de près de 5 G$ avec BCE, afin de réduire le risque de longévité lié à son régime de retraite.

«C’était un de nos grands projets. C’était une première au Canada et la quatrième plus grande transaction de ce type à être conclue en Amérique du Nord», précise-t-il.

Sun Life affiche une belle progression de ses parts de marché au Québec. Celles-ci sont passées de 11,7 % à 15,6 % de 2010 à 2014 en termes de primes directes souscrites. Elle se classe ainsi au troisième rang.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Le niveau d’engagement des employés a progressé depuis 2010 et continue d’augmenter. Nous en sommes très fiers», dit Robert Dumas.

«Je suis satisfaite de notre capacité à attirer et à retenir les talents de grande qualité», ajoute Isabelle Hudon, chef de la direction, Québec.

PLUS GRANDE DÉCEPTION. La performance des marchés et la faiblesse des taux d’intérêt. «Il ne faut pas oublier qu’en fin de compte, nos résultats sont liés à nos ventes, mais aussi à l’environnement économique qui a été moins favorable en 2015», dit Robert Dumas.

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. En 2015, la Sun Life a déployé le service de concierge numérique, un outil couplant technologies et données de masse pour offrir des services plus personnalisés, souligne Isabelle Hudon. «Cette technologie nous permettra d’avoir la bonne conversation, au bon moment et avec la bonne personne, au lieu d’avoir la même conversation avec tous nos clients.»

Robert Dumas souhaite pour sa part que Sun Life s’attaque plus directement au marché des PME au Québec en 2016 : «Notre présence est très bien établie auprès des grandes entreprises. En raison de l’arrivée de la première date limite pour le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), nous avons l’occasion d’affirmer la valeur que nous pouvons apporter aux PME.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «L’Effet A», répond Isabelle Hudon, en référence à cette initiative visant à aider les femmes à concrétiser leurs ambitions. «Je suis extrêmement fière de ce que nous avons réalisé en moins d’un an.»

Robert Dumas : «En début de carrière, je faisais mes investissements moi-même et mon meilleur choix a été de déléguer tout cela à un professionnel. Je dors beaucoup mieux.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. Pour Isabelle Hudon, il n’y a pas de défaite, il y a seulement des réussites moins grandes que d’autres : «Lorsque j’ai quitté la Chambre de commerce du Montréal métropolitain pour diriger l’agence de publicité Marketel, j’aurais dû faire davantage appel à mon réseau afin de réfléchir à cette occasion.»

Selon Robert Dumas, une erreur fournit l’occasion de faire remarquer la qualité de son service à la clientèle : «La manière dont on gère ces situations est une occasion de montrer notre transparence, notre honnêteté et nos valeurs fondamentales.»

CONSEIL À MOI-MÊME A 20 ANS. Isabelle Hudon : «J’en ai deux, mais ils sont étroitement liés. Le premier : il n’y a pas d’ascenseur, mais des escaliers à monter vers la réussite. Le deuxième : si vous êtes la personne la plus intelligente dans une salle, vous n’êtes plus dans la bonne salle.»

Robert Dumas : «Je me conseillerais de planifier ma carrière au lieu de laisser les choses venir à moi».

FINALISTE

JEAN-GUY DESJARDINS

Président du conseil et chef de la direction

FIERA CAPITAL

Né à Montréal (71 ans)

Actif sous gestion : 98,4 G$ (sur une base pro forma au 30 septembre 2015, en tenant compte de l’acquisition de Samson Capital Advisors)

Effectif : Plus de 450 employés

Croissance de l’actif, expansion à l’étranger, acquisitions… Plusieurs réalisations ont marqué 2015. Jean-Guy Desjardins, récolte en 2015 ce qu’il a semé il y a trois ans en créant, entre autres, une équipe de distribution institutionnelle aux États-Unis.

Le travail de gestion de son équipe d’actions mondiales (l’actif sous gestion est passé de 7,9 G$ à 10,6 G$ de décembre 2014 à septembre 2015) a été récompensé par le titre de «gestionnaire d’actions mondiales de l’année» décerné par Professional Pensions, un magazine reconnu dans le milieu institutionnel au Royaume-Uni. Le Canada n’est pas en reste. «Nous avons obtenu 68 nouveaux mandats dans le marché institutionnel et nous avons continué de faire croître notre actif sous gestion pour les marchés de la gestion privée, des conseillers en placement et des investisseurs individuels», souligne Jean-Guy Desjardins.

Fiera s’est également démarquée grâce à ses stratégies alternatives, un créneau de placement très recherché, surtout dans un contexte de bas taux d’intérêt. «Les dernières années, nous avons lancé des stratégies en infrastructures et en immobilier.»

Avec l’acquisition récente de Samson Capital Advisors, l’actif sous gestion de Fiera atteignait 98,4 G$ au 30 septembre dernier sur une base pro forma, une hausse de 16 % sur un an. Les revenus se sont chiffrés à 184,4 M$ pour la période de neuf mois close le 30 septembre 2015, une hausse de 16,7 % par rapport à 2014, et le résultat net a totalisé 16,1 M$, une progression de 14,6 % par rapport à 2014.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Avoir atteint la marque des 100 G$ en actif sous gestion et avoir maintenu le cap sur notre plan de développement.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «La vente de notre participation dans Axium Infrastructure pour des raisons de réglementation américaine. Toutefois, nous sommes en voie d’établir une nouvelle plateforme exclusive pour les placements en infrastructures, afin de continuer à offrir à nos clients une exposition à cette catégorie d’actifs.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Finaliser la mise en place d’une entité « globale corporative » qui chapeaute les opérations de la firme maintenant décentralisées en trois divisions principales (Fiera Capital Canada, Fiera Capital États-Unis et Bel Air Investment Advisors). L’objectif est de maximiser l’efficacité des opérations et de favoriser une expansion stratégique à l’échelle nord-américaine et peut-être éventuellement internationale.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Investir dans Fiera Capital.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Lorsque j’ai créé Fiera Capital après la vente de TAL Gestion globale d’actif en octobre 2001.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Avoir plus confiance dans ses ambitions.»

FINALISTE

MONIQUE GRAVEL

Directrice générale et chef

CIBC WOOD GUNDY

Née à Montréal (59 ans)

Actif : 145 G$

Effectif : 2 850 employés

En dépit des soubresauts du marché, CIBC Wood Gundy a affiché des résultats record pour une deuxième année consécutive. La progression des revenus a été de 4 % en 2015, et celle des bénéfices a atteint les deux chiffres.

«En gestion de patrimoine, la volatilité boursière a grandement compliqué l’équation du succès. Malgré cela, nos résultats ont été significativement élevés», dit Monique Gravel.

La croissance vient en partie du fait que les conseillers de plein exercice sont incités à développer de nouvelles clientèles, explique-t-elle.

Monique Gravel ajoute que CIBC Wood Gundy veut aussi répondre à la popularité croissante des produits facturés sur honoraires. «Ce type de rémunération est une tendance lourde, qui favorise les fonds négociés en Bourse. On remarque que les gestionnaires discrétionnaires sont très portés sur les comptes à honoraires.»

L’institution a lancé en 2015 un nouveau programme de segmentation de clientèle qui cible notamment les jeunes, ainsi qu’un programme pour les clientèles féminines appelé Circle.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Avoir réalisé une deuxième année record consécutive, même si 2015 a été plus difficile que 2014 en raison de la volatilité.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Ne pas avoir atteint tous les buts fixés en début d’année, dont la progression des revenus, pour laquelle nous avions une cible d’environ 7,5 %».

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Faire face aux défis des demandes des régulateurs, dont les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). «Les changements réclamés doivent parfois s’effectuer très rapidement, ce qui crée beaucoup d’incertitude», affirme Monique Gravel.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. L’obtention du titre d’analyste financier agréé (CFA). «Les études qui ont mené à cette certification ont complètement changé ma compréhension des marchés et de la Bourse. C’est la meilleure chose que j’ai faite dans ma carrière, pour moi et pour mes clients.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. En 2009, bien des personnes ont eu peur, se souvient Monique Gravel. «Le défi consistait à inspirer confiance de façon à rester dans les marchés. Les clients qui ont été bien conseillés ont eu du succès. Le fait d’inspirer con-fiance est un défi fondamental.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. Découvrir l’univers du conseil à cause de sa richesse. «C’est la seule industrie où l’on s’intéresse en même temps à la Bourse, à l’économie et aux marchés. Il y a énormément de profondeur !»

FINALISTE

MONIQUE F. LEROUX

Présidente et chef de la direction

MOUVEMENT DESJARDINS

Née à Montréal (61 ans)

Actif : 251 G$ (au 30 septembre 2015)

Effectif : Plus de 47 800 employés

Lorsque Monique F. Leroux a pris la barre de Mouvement Desjardins il y a huit ans, l’institution gérait un actif de 144 G$. Quand elle cédera son poste en avril, l’organisation aura presque doublé de taille, et son actif atteindra plus de 251 G$.

La présidente aura aussi assuré une croissance des revenus de 7 à 8 % par an et réalisé des transactions majeures, comme l’acquisition des activités canadiennes de State Farm, il y a un an.

Cette seule acquisition a eu une incidence de 600 M$ sur les revenus d’exploitation de Desjardins et de 134 M$ sur les excédents pour la période de neuf mois close le 30 septembre 2015.

Résultat : les revenus d’exploitation du Mouvement ont atteint 10,5 G$ pour ces trois premiers trimestres, en hausse de 11 % par rapport à la période correspondante de 2014. Les excédents avant ristournes aux membres ont augmenté de 258 M$, pour s’élever à 1,5 G$.

L’année 2015 a aussi été marquée par le transfert des actions détenues par Desjardins Holding financier dans sept filiales à Desjardins Société financière, et par l’abolition de l’équipe Partenariats Mouvement et Développement des affaires.

Monique F. Leroux a également piloté au cours des derniers mois le lancement de nouveaux produits et services tels que le projet Hop-Ép@rgne et l’application Ajusto.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Je suis fière de l’ensemble des résultats, ainsi que de l’excellent congrès des dirigeants de Desjardins qui a eu lieu en septembre. On s’est donné un plan de match très porteur pour la suite des choses.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Je n’en ai pas vraiment», dit la présidente. Elle précise que l’abolition de l’équipe Partenariats Mouvement et Développement des affaires ne représente pas un grand changement de fond. «Cette activité sera intégrée au sein d’autres secteurs d’affaires.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «J’ai joint plusieurs conseils d’administration, dont ceux de Couche-Tard et de Michelin. Je présiderai aussi l’Alliance coopérative internationale, qui regroupe un milliard de membres dans 95 pays.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Avoir été élue à la tête de Desjardins !»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Rebondir est une capacité qu’on développe au quotidien. Tout ne va pas toujours bien, mais quand on est en bonne santé et qu’on est bien entouré, on est en mesure de rebondir.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Avoir la confiance d’aller de l’avant, de ne pas craindre de demander conseil.»

PAUL BALTHAZARD

Vice-président et directeur régional, Québec

RBC DOMINION VALEURS MOBILIÈRES

Né à Montréal (55 ans)

Actif sous gestion : 40 G$ au Québec

Effectif : 500 employés au Québec

L’année 2015 en a été une de transition pour Paul Balthazard. Celui qui était responsable du Québec et des provinces de l’Atlantique depuis 11 ans se consacre désormais au Québec, à la suite d’une restructuration effectuée en novembre 2014.

«Un an plus tard, on peut dire mission accomplie», dit-il à ce propos.

Chez RBC Dominion valeurs mobilières, la région du Québec s’est classée deuxième parmi sept régions du Canada au cours de l’exercice 2015 en matière de croissance des revenus (8,6 %) et d’actif sous gestion (11 %), souligne-t-il.

De plus, elle domine dans le secteur de l’assurance et dans celui des comptes à honoraires, qui représente 65 % de l’actif sous gestion. Ce créneau et tout le volet de la gestion du patrimoine ont affiché une belle performance au Québec en 2015, dit Paul Balthazard.

Par contre, dans l’ensemble du pays, le volet transactionnel de la firme a pâti, notamment en raison des marchés déprimés par la chute des prix du pétrole.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Malgré les turbulences qui ont marqué 2015, que ce soit sur le plan technologique, structurel ou de la réglementation, mes équipes vont bien, elles sont heureuses et les résultats sont là.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. La baisse des taux d’intérêt et celle du dollar canadien ont exercé une pression sur certaines marges, «ce qui a eu un impact sur notre rentabilité et nous a empêchés d’atteindre certains objectifs».

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Le plus grand défi de 2016 ne m’appartient pas en propre, il est celui de toute l’industrie : ce sont les changements dans la réglementation. Dans nos équipes, tous n’ont pas le même niveau de préparation et je compte aider tout le monde à adapter nos modèles d’entreprise.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Mon titre de CFA (analyste financier agréé), ainsi que mon passage de deux ans au siège social de Toronto, où j’ai beaucoup appris et où je me suis bâti un très beau réseau. Mais surtout, ça a été de m’adjoindre un coach d’affaires.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. Il y a sept ans, Paul Balthazard, atteint de leucémie, a reçu une greffe de moelle osseuse.

«J’ai été en congé de maladie pendant un an et demi. Traverser de telles épreuves, ça donne une autre perspective.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Investir du temps pour mieux me connaître, mieux comprendre quelles sont mes forces et mes faiblesses, et quel est mon réel potentiel.»

ROGER BEAUCHEMIN

Président et chef de la direction

ADDENDA CAPITAL

Né à Montréal (51 ans)

Actif sous gestion : 24,9 G$ (au 31 décembre 2015)

Effectif : 120 employés

L’automne dernier, addenda capital est devenue la première firme de gestion canadienne à signer l’Engagement de Montréal sur le carbone, par lequel elle s’engage à dévoiler annuellement l’empreinte carbone de son portefeuille de placement.

«C’est l’aboutissement de tout un processus qui a commencé, il y a plusieurs années, avec l’intégration des normes ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) à la gestion chez Addenda. Ces normes sont un élément que nous examinerons pour chacun des titres dans lequel on investit, tant dans les obligations que dans les actions», dit Roger Beauchemin, président et chef de la direction depuis avril dernier.

Ce dernier est fier des résultats affichés en 2015, même si l’actif sous gestion a légèrement glissé de 0,8 % depuis le 31 décembre 2014, pour s’établir à 24,9 G$. Au 31 décembre 2015, le rendement annualisé sur quatre ans du Fonds commun Addenda Actions – Canada s’élevait à 8,8 %, et celui du fonds Addenda Actions – États-Unis, à 26 %, tandis que les rendements des indices de référence atteignaient 5,3 % et 24,7 % respectivement.

Pour sa part, le Fonds commun Addenda Actions – EAEO a affiché un rendement annualisé de 19,5 % sur trois ans, deux cents points de base de plus que l’indice MSCI EAEO.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «C’est de voir à quel point la performance est au rendez-vous, et ce, tant pour les obligations que pour les actions canadiennes, américaines et internationales, ainsi que pour celui des hypothèques commerciales.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Nous peinons toujours à être reconnus comme un gestionnaire multi-stratégie et nous sommes plutôt perçus encore comme un gestionnaire d’obligations.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Notre objectif est très ambitieux, mais très simple : il faut maintenir le cap. Il y a eu beaucoup de mouvance et nous avons mis en oeuvre beaucoup de choses qui commencent à porter leurs fruits.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Depuis trois ans, j’ai investi un montant considérable dans le capital-actions d’Addenda. Maintenant, nous avons une équipe qui a une culture exceptionnelle et nous sommes en route pour battre notre plan d’affaires pour une deuxième année de suite.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. C’est la deuxième fois que Roger Beauchemin occupe un poste de PDG d’une entreprise financière. «C’est une occasion extraordinaire. Je suis enthousiasmé par l’équipe d’Addenda.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Je me brasserais un peu ! La chose à faire dans la vie, c’est de trouver sa passion, de la suivre et de toujours avoir un souci d’excellence.»

DENIS BERTHIAUME

Premier vice-président et directeur général, Gestion de patrimoine et Assurance de personnes

MOUVEMENT DESJARDINS

Président et chef de l’exploitation

DESJARDINS ASSURANCES

Né à Montréal (53 ans)

Actif sous gestion : 166 G$ (au 30 septembre 2015)

Effectif : 10 600 employés

Le mouvement Desjardins doit sa réussite en grande partie au secteur que pilote Denis Berthiaume, qui compte pour le quart de ses excédents nets.

Au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2015, les excédents nets du secteur Gestion de patrimoine et Assurance ont d’ailleurs bondi de 18,6 % par rapport à la période correspondante de 2014, pour atteindre 376 M$.

Les revenus d’exploitation ont quant à eux atteint 4 G$, en hausse de 5,5 % par rapport à 2014.

Ces résultats sont en partie attribuables à l’acquisition des activités canadiennes du géant américain de l’assurance State Farm, en janvier 2015.

Le secteur Gestion de patrimoine et Assurance de personnes n’a cessé de se transformer depuis sa création, en 2009. «Ma plus grande fierté, c’est l’équipe que nous avons assemblée autour de ce secteur. C’est elle qui a procuré ces résultats», dit Denis Berthiaume.

Par ailleurs, Desjardins a restructuré ses activités en 2015 pour mieux financer ses futures acquisitions en créant la société de portefeuille Desjardins Société financière et en y transférant les actions qu’elle détenait dans sept filiales.

«Historiquement, on distribuait certains types de produits dans un réseau principal. Dorénavant, nous miserons sur une approche multiréseau et multiproduit.»

PLUS GRANDE SATISFACTION. «La contribution de mon secteur dans l’ensemble du Mouvement.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Nous nous positionnons bien dans le numérique, mais ça reste un défi. Il faut continuer de se challenger pour rester performant.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Nous serons à l’affût des acquisitions dans les secteurs de la distribution et de la gestion de patrimoine. Nous voulons aussi optimiser la présence de nos produits dans le réseau de State Farm.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Me joindre à Desjardins en 1997. Ses valeurs de coopération, de solidarité et de travail d’équipe correspondent à ce que je suis.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «C’était difficile en assurances collectives après la fusion avec la Laurentienne, en 2000. Le président de l’époque, Alban d’Amours, m’avait dit : « Est-ce que vos gens se rendent compte de l’urgence de la situation ? » Moi je la comprenais ! Dix-huit mois plus tard, nous avions redressé le secteur.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «J’ai toujours été un joueur d’équipe, mais pour éviter de faire des erreurs, j’écouterais davantage les personnes qui ont vu neiger.»

SYLVAIN BROSSEAU

Président et chef de l’exploitation

FIERA CAPITAL

Né à Montréal (53 ans)

Actif sous gestion : 98,4 G$ (sur une base pro forma au 30 septembre 2015 en tenant compte de l’acquisition de Samson Capital Advisors)

Effectif : Plus de 450 employés

Il y a 12 ans, quand les fondateurs de Fiera Capital ont présenté leur premier plan d’affaires, personne ne les croyait.

«Nous visions 20 G$ d’actif dans les cinq premières années et on nous traitait de rêveurs. Aujourd’hui, quand nous disons que nous atteindrons 150 G$ en 2018, les gens nous croient !» dit Sylvain Brosseau.

L’ouverture de bureaux et les acquisitions réalisées aux États-Unis portent maintenant leurs fruits, selon le chef de l’exploitation. «Il y a trois ans, nous n’avions aucun revenu aux États-Unis ; aujourd’hui, ça représente le tiers de nos revenus.»

Fin octobre, la firme a acquis la société new-yorkaise de gestion de placement à revenu fixe Samson Capital Advisors, ce qui porte son actif sous gestion à près de 100 G$ sur une base pro forma. Il s’agit d’une augmentation de 16 % depuis le 30 septembre 2014. Environ 60% de l’actif était composé de titres à revenu fixe au 30 septembre 2015.

Grâce à sa présence aux États-Unis, Fiera a également décroché en 2015 des mandats en Europe, en Australie, au Japon et en Afrique du Sud. «Nos stratégies de placement sont maintenant classées par les grandes firmes de notation, ce qui nous ouvre des portes à l’international.»

Les revenus de Fiera ont atteint 184,4 M$ pour une période de neuf mois close le 30 septembre 2015, une hausse de 16,7 % par rapport à la même période en 2014. Le résultat net a totalisé 16,1 M$, une progression de 14,6 % par rapport à 2014.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «L’atteinte des 100 G$ d’actif et l’expansion américaine. Si dans 10 ans nous réussissons là-bas la moitié ou le quart de ce que nous avons réalisé ici, ça deviendra très important.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «La vente de notre participation dans Axium Infrastucture. Nous étions limités dans nos types de placement aux États-Unis, alors nous avons choisi de nous retirer.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Continuer notre expansion sans perdre notre agilité. Nous avons décentralisé notre structure pour pouvoir mener plusieurs projets de front.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Fiera ! J’ai tout investi pour démarrer l’entreprise avec Jean-Guy Desjardins. Depuis, la valeur de Fiera a décuplé et je ne me suis pas ennuyé !»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «J’ai un background en mathématique, alors passer des opérations aux ventes a été un gros choc. Je devais négocier avec des agences de marketing, des créateurs, des vendeurs.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Foncer. Plus jeune, j’étais ambitieux et confiant, mais j’avais besoin d’un filet de sécurité. Avec du recul, je vois que j’aurais pu foncer dès le début.»

STÉPHANE CORRIVEAU

Président et directeur principal

ALPHAFIXE CAPITAL

Né à Saint-Constant (47 ans)

Actif sous gestion : 3,5 G$

Effectif : 12 employés

Alphafixe capital s’impose de plus en plus dans les domaines de la gestion obligataire et de la gestion de prêts bancaires. Dans ce dernier secteur, elle gère maintenant un actif de près de 700 M$.

«Depuis 2008, nous avons progressé pour devenir une firme de gestion obligataire de premier plan grâce au professionnalisme et à l’esprit d’entrepreneuriat de tous les membres de l’équipe», dit Stéphane Corriveau, président et directeur principal.

«Notre nouveau produit RendementPlus, offert sur la plateforme de plusieurs assureurs, illustre bien notre volonté de trouver de nouvelles solutions aux défis financiers des clients-partenaires», ajoute-t-il.

PLUS GRANDE SATISFACTION. L’appui de la communauté financière au Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ), dont Stéphane Corriveau a piloté la création, en avril 2015. «Avec une récolte frôlant 250 M$ et l’implication d’une douzaine de gestionnaires émergents, un second souffle sera donné à la gestion institutionnelle au Québec.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. Bien que le PGEQ ait été bien accueilli par la majorité des grands acteurs financiers, Stéphane Corriveau est déçu de «ne pas avoir convaincu certains décideurs de caisses de retraite de participer à ce projet innovateur, rassembleur et qui permettra de redynamiser un secteur qui en a grandement besoin».

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Stéphane Corriveau compte solliciter de nouveau les personnes qui n’ont pas encore participé au PGEQ. De plus, l’équipe d’AlphaFixe continuera d’accompagner ses clients-partenaires en trouvant des solutions innovatrices afin de contrôler les risques et de remplir ses divers engagements philanthropiques.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Ma formation à l’École d’actuariat de l’Université Laval a été un choix plus que judicieux, mais pas évident à la fin de mes études collégiales. Cependant, le temps et l’énergie investis dans la création d’AlphaFixe Capital représentent mon meilleur investissement.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. La création d’AlphaFixe Capital au milieu de la crise financière de 2008 a donné lieu à plusieurs essais avant qu’un premier mandat de gestion ne soit obtenu (auprès de SSQ Groupe financier). «D’où l’importance de toujours poursuivre ses rêves, même si certaines personnes ne croient pas en vous.»

CONSEIL À MOI-MÊME A 20 ANS. «Bien que l’inertie soit la plus grande force du monde, les besoins des gens évoluent rapidement. Être entrepreneur, c’est être à l’avant-garde et trouver des solutions à ces nouveaux besoins. Des occasions apparaissent tous les jours… Il faut savoir les saisir !»

ROBERT FRANCES

Président et chef de la direction

GROUPE FINANCIER PEAK

Né à Montréal (50 ans)

Actif sous gestion : 7,8 G$

Effectif : 1 500 conseillers, professionnels inscrits et employés

Pour le groupe financier Peak, la dernière année a été marquée par l’acquisition en février 2015 de Services financiers HBO, un courtier en assurance qui compte près de 200 conseillers. Cette transaction, survenue après un partenariat de huit ans, visait à renforcer la position de l’entreprise dans le marché des agents généraux.

«Dès avril, l’intégration était terminée. Ce n’est pas la première acquisition que nous réalisons, indique Robert Frances, président et chef de la direction. Nous commençons à bien connaître les courtiers en assurance indépendants.»

Par ailleurs, l’actif sous gestion de Peak a aussi connu une belle progression de 7,5 % en 2015, et frôle les 8 G$. De plus, une centaine de conseillers se sont joints à l’entreprise depuis deux ans.

«Nous venons d’être reconnus comme un des meilleurs employeurs au Canada par Aon Hewitt. Seulement cinq petites ou moyennes entreprises comme la nôtre ont été reconnues dans ce palmarès», dit Robert Frances. Pour augmenter la mobilisation de ses troupes, Peak a sondé ses employés et a mis en place des avantages sociaux supplémentaires, a amélioré l’environnement de travail et a offert des programmes de formation, précise-t-il.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Être reconnu comme un des meilleurs employeurs au Canada m’inspire de la fierté. Il faut travailler pour obtenir l’engagement des employés, et même si vous croyez que vous l’avez, il peut vous échapper rapidement.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Je suis encore déçu du manque d’harmonisation entre les trois grands volets de la réglementation : les fonds communs, l’assurance et les valeurs mobilières. Il y a pourtant eu des occasions de s’harmoniser avec le MRCC 2. Nous faisons beaucoup d’efforts pour améliorer la transparence, mais si on ne s’harmonise pas, il y aura de la confusion chez le consommateur.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Robert Frances planche sur plusieurs projets de développement d’affaires, dont le lancement d’outils technologiques assurant une meilleure intégration entre les différentes plateformes.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Je suis fier du temps que j’ai consacré à ma famille, même si ça n’a pas toujours été facile, puisque j’investissais aussi beaucoup de moi-même dans l’entreprise. Je suis content d’avoir pris le temps, durant les vacances et les fins de semaine, d’être avec mes quatre enfants.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Après la crise financière de 2007 à 2009, nous avons rebondi en achetant Services financiers Axa, puis Promutuel Capital. Nous sommes sortis de la crise plus forts.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Ça serait de moins m’inquiéter. Je me dirais aussi qu’en affaires, les valeurs finissent toujours par gagner.»

RICHARD GAGNON

Président et chef de la direction

HUMANIA ASSURANCE

Né à Québec (59 ans)

Actif sous gestion : 515 M$

Effectif : 250 employés

Au cours de la dernière année, Humania Assurance a poursuivi son développement en misant sur le marché hors Québec et sur l’utilisation du Web pour vendre ses produits. Ainsi, plus de 30 % des produits d’assurance individuelle ont été vendus à l’extérieur du Québec, et les ventes réalisées grâce au Web ont augmenté de plus de 15 %.

L’assureur de Saint-Hyacinthe a aussi lancé un produit d’assurance maladies graves disponible uniquement sur Internet, Enfants360, qui cible les enfants de 30 jours à 15 ans. «Nous visons des segments de marché précis, et avec un tel produit, notre rôle d’assureur de niche ne peut être plus clair», dit Richard Gagnon, président et chef de la direction.

De 2010 à 2014, la part de marché d’Humania en matière de primes directes souscrites au Québec est restée stable, s’établissant à 0,66 % en 2014, selon le «Rapport annuel sur les institutions financières» de l’Autorité des marchés financiers.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Ma plus grande source de fierté consiste à contredire ceux qui prétendent que les petits acteurs de niche ont peu d’avenir dans l’industrie des services financiers.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. Richard Gagnon craint que le ton des débats liés à la révision de la Loi sur la distribution de produits et services financiers n’inquiète une relève dont l’industrie a grandement besoin.

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Humania souhaite récolter les fruits de ses investissements hors Québec et pousser plus loin son expérience Web au moyen de ses réseaux de courtage. «Des investissements importants sont prévus en 2016», dit-il.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Un cours sur la gestion des priorités et du temps, suivi en début de carrière, m’a donné une rigueur professionnelle et une méthode de travail qui depuis 30 ans m’ont aidé au quotidien.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. En début de carrière, Richard Gagnon a été rétrogradé du poste d’adjoint au directeur général à celui de chef des cuisines, en raison des difficultés financières du centre hospitalier qui l’employait. «J’ai alors appris ce qu’était la gestion de terrain, et à déployer tous les efforts pour stimuler et valoriser le personnel qui a un travail routinier. Cela a été un recul important, mais je ne me suis pas laissé abattre. Deux ans plus tard, j’étais nommé directeur général d’un autre centre hospitalier.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Il y a des moments charnières à ne pas rater, en raison de l’influence profonde qu’ils pourraient avoir sur notre vie. Il peut s’agir d’une personne ou d’occasions qu’on croise sur son chemin.»

DIANE GIARD

Première vice-présidente à la direction, Particuliers et Entreprises

BANQUE NATIONALE DU CANADA

Née à Montréal (55 ans)

Actif : 168,7 G$

Effectif : 8 600 employés

Les revenus du secteur particuliers et Entreprises de la Banque Nationale (BN) ont crû de 4,7 % pour atteindre 2,8 G$ au cours de l’exercice annuel clos le 31 octobre 2015. Le bénéfice net, excluant les éléments particuliers, a progressé de 6 %, pour s’établir à 725 M$. «Ce sont des résultats supérieurs à ceux des autres banques du Big 6, note la patronne de ce secteur, Diane Giard. Nous avons aussi fourni des gains d’efficience importants.»

En moyenne, pour les cinq autres grandes banques canadiennes, les revenus ont progressé de 4,6 %, et le bénéfice, de 5,4 %, au cours de la même période, selon la BN.

Les revenus des Services aux particuliers de la BN ont crû de 5 % en 2015, pour atteindre 1,8 G$, et ceux des Services aux entreprises, de 4 %, pour s’établir à 1 G$. «Nous avons accéléré la croissance du secteur entreprises en misant sur une expérience client distinctive et en étant reconnus pour notre compétence dans certaines industries ciblées», explique Diane Giard.

La dirigeante a été nommée pour une deuxième année consécutive au sein du Top 100 des Canadiennes les plus influentes par le Réseau des femmes exécutives.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Ce fut le lancement du Programme de certification. Je pense que ça nous permet de conjuguer adéquatement le facteur humain avec l’avancement technologique. Si on investit 1 $ dans l’un et 1 $ dans l’autre, ça donne 3 $ si c’est bien coordonné.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Je dirais que c’est un facteur de marché : la baisse de la population en âge de travailler en raison du vieillissement, mais aussi du flux migratoire défavorable du Québec. On attire de nouveaux immigrants qu’on peine à retenir.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Diane Giard souhaite accélérer la transformation numérique de sa division. «C’est la gestion du changement en accéléré», lance-t-elle en avouant avoir plus de 60 projets en chantier.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Mon cours d’économie au secondaire m’a donné envie de faire un baccalauréat en sciences économiques. C’était captivant, parce que ça me permettait de comprendre la section économique de La Presse et de saisir l’effet domino de tous les facteurs économiques.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «En août dernier, j’ai sauté à cheval dans mon premier concours épique. Lors de mon premier parcours, mon cheval a refusé de sauter et j’ai chuté. C’était clair, au parcours suivant j’allais réussir et gagner. C’est exactement ce qui est arrivé !»

CONSEIL À MOI-MÊME A 20 ANS. «Ce serait d’aller étudier ou travailler dans un autre pays en début de carrière, afin d’avoir une perspective plus large.»

CHRISTINE MARCHILDON

Ancienne première vice-présidente, Région du Québec, TD Canada Trust, et ancienne présidente, Direction du Québec. Retraitée depuis décembre 2015.

GROUPE BANQUE TD

Née à Montréal (63 ans)

Actif : 1 104 G$ (total du Groupe au 31 octobre 2015)

Effectif : Plus de 5 000 employés au Québec (85 000 dans le monde)

En partant à la retraite le 1er décembre dernier, Christine Marchildon a mis un terme à une longue carrière de 40 ans dans l’industrie financière. Au cours des derniers mois, elle avait assuré une transition en demeurant présidente à temps partiel d’Équipe Québec.

«Les résultats de la TD au Québec sont attribuables à Christine Marchildon. TD est une bonne machine qui a de bonnes formules, c’est une bonne organisation, mais c’est Christine Marchildon qui a rallié les gens pour fournir les résultats», dit le président du jury du Top 25, Richard Joly, qui souligne avant tout les qualités de leadership de la jeune retraitée. «C’est son leadership qui a permis à TD de poursuivre ses stratégies d’expansion», ajoute-t-il.

Christine Marchildon est entrée chez TD en 2004, et au début de 2012, elle avait été nommée présidente de l’équipe qui chapeaute les activités de la Banque TD au Québec.

Sous sa gouverne, le nombre de succursales de la TD au Québec est passé de 84 à 131, et l’effectif a doublé, pour dépasser les 5 000 employés. «Dans le cadre de cette grande expansion au Québec, environ le quart des succursales ont moins de cinq ans d’existence», indique la Banque TD dans un document de présentation.

Christine Marchildon a déployé des efforts exceptionnels pour accroître l’accès aux services de la TD. Ainsi, en 2015, la Banque comptait une trentaine de succursales ouvertes le dimanche au Québec et 115 succursales ouvertes la fin de semaine.

Les succursales de la TD sont ouvertes en moyenne plus de 62 heures par semaine, «ce qui représente des heures d’ouverture plus longues que celles des concurrents», soutient l’institution.

«C’est notamment en raison de ses heures d’ouverture élargies que la firme JD Power a classé la TD au 1er rang des banques de détail en matière de service à la clientèle en 2015, note la Banque TD. La banque a reçu cette distinction pour la 10e année consécutive, soit depuis l’existence de ce prix.»

Pour l’exercice 2015, la Banque TD a affiché des revenus totaux de 31,4 G$, en hausse de 4,9 % par rapport à 2014, et le bénéfice net ajusté a atteint près de 8,8 G$, en hausse de 7,4 %. L’actif sous gestion a progressé de 15 %, et dépasse le seuil du billion de dollars (1 104 G$).

Christine Marchildon a toujours été très engagée dans la communauté des affaires et dans divers organismes bénévoles. Elle est coprésidente de la campagne majeure de la Fondation de l’Hôpital général juif et siège à son conseil d’administration.

La Fondation Y des femmes de Montréal lui a décerné le prix «Femme de mérite» dans la catégorie Affaires et profession en juillet 2013. Elle avait présidé le conseil de cette fondation de 2005 à 2010.

ALAIN MIQUELON

Président et chef de la direction

BOURSE DE MONTRÉAL (GROUPE TMX)

Né à Montréal (48 ans)

Contrats négociés : 76,7 millions d’unités

Effectif : 225 employés

Volatilité aidant, la bourse de Montréal a connu une autre année record en 2015 grâce à un volume de transactions de 76,7 millions de contrats négociés, en hausse de 9,6 % par rapport à 2014.

«Il y a eu beaucoup de volatilité au cours de la dernière année. Certains secteurs ont progressé, comme celui de la techno, d’autres ont baissé, comme celui des produits pétroliers. Le marché a un appétit grandissant à l’égard des produits de gestion de risque, et nous avons répondu à l’appel», affirme Alain Miquelon.

En 2015, les volumes d’options sur les fonds négociés en Bourse se sont ainsi accrus de 25 %. Et les volumes négociés par les clients institutionnels ont augmenté de plus de 110 %.

«Les petites caisses de retraite, les gestionnaires de fonds communs et de portefeuilles discrétionnaires utilisent de plus en plus des produits dérivés», signale Alain Miquelon.

En juin 2014, la Bourse avait ouvert un bureau à Singapour. «Nous développons actuellement nos relations avec les banques centrales du marché asiatique.»

PLUS GRANDE SATISFACTION. «La progression continue des volumes de transactions année après année, depuis six ans».

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Nous sommes dans un contexte d’incertitude économique qui est presque devenu la norme dans le monde. La chute des prix des denrées nous a touchés. Évidemment, cette chute a eu un impact direct sur la croissance mondiale.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Réduire l’importance des produits dérivés négociés de gré à gré (en anglais, over-the-counter [OTC]) au profit du marché boursier. «La diminution du rôle des OTC est une des grandes tendances de l’industrie financière. C’est également un objectif des autorités de réglementation», signale Alain Miquelon.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Sans conteste, avoir choisi l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) pour faire mon MBA en 1994. C’est une expérience très enrichissante pour comprendre la mondialisation.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. En 2009, Alain Miquelon devient président de la Bourse de Montréal. Dans certains milieux, les produits dérivés jouaient le rôle du grand méchant de la crise financière de 2008. «Nous étions sur la ligne de feu. Il y avait beaucoup de pessimisme. Nous nous en sommes sortis en nous concentrant sur l’essentiel.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Ne pas craindre de prendre des risques, de faire des erreurs et d’assumer les défis qui mènent au-delà de sa zone de confort.»

LUC PAIEMENT

Premier vice-président à la direction, Gestion de patrimoine

BANQUE NATIONALE DU CANADA

Coprésident et cochef de la direction

FINANCIÈRE BANQUE NATIONALE

Né à Laval (56 ans)

Actif sous gestion : 358 G$

Effectif : 2 629 employés

Le secteur gestion de patrimoine de la Banque Nationale a porté ses revenus à près de 1,4 G$ au cours de l’exercice annuel clos le 31 octobre 2015, en hausse de 4,6 % par rapport à 2014. Le résultat net a crû quant à lui de 5,4 %, pour atteindre 327 M$, et l’actif sous gestion a augmenté de 4 %, pour s’établir à 358 G$.

En outre, l’actif sous gestion des fonds communs de placements a fait un bond de 36 % par rapport au 31 octobre 2014, pour se chiffrer à 25,8 G$, notamment grâce à des entrées nettes élevées dans les divers réseaux de distribution.

Luc Paiement attribue ces résultats à son équipe de gestionnaires expérimentés, qui «travaillent en synergie». «Ma succession est en de bonnes mains !» remarque le patron du secteur Gestion de patrimoine.

Parmi les faits marquants de 2015, notons la création du concept de succursales 1859 à Calgary et à Vancouver. Un partenariat exclusif avec la firme américaine Goldman Sachs a aussi été conclu pour la gestion du Fonds de revenu et de croissance américain stratégique Banque Nationale.

La Financière Banque Nationale (FBN) a également lancé en 2015 la plateforme à honoraires monPATRIMOINE, qui possède déjà un actif de 10 G$. «L’idée était d’avoir une structure de prix qui s’étende à la famille. Un grand-père qui a plus d’argent peut faire profiter ses enfants et petits-enfants des tarifs dont il bénéficie.»

PLUS GRANDE SATISFACTION. Avoir mobilisé toute la FBN dans la création des succursales 1859. «On créait un autre style de banque et ça prenait la collaboration de tous, pas seulement du secteur de la Gestion de patrimoine.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «La performance des marchés nous rend la vie difficile, mais malgré tout, nous n’avons pas perdu de gros client.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Exploiter avec succès nos nouvelles succursales dans l’Ouest et continuer notre expansion hors Québec», dit Luc Paiement. La FBN prévoit ouvrir 15 centres de services bancaires au cours des prochaines années dans l’Ouest.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Avoir persévéré dans la même industrie et le même groupe depuis 35 ans. Ça m’a permis de saisir les occasions quand elles se présentaient.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Quand la FBN a acheté First Marathon, j’ai perdu la direction des ventes institutionnelles. J’ai trouvé ça dur, mais j’ai avalé la pilule. Après quatre ans, j’ai repris le poste. Je n’ai pas eu à menacer de partir.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Il faut mettre ses problèmes en perspective. Ça ne va jamais aussi mal qu’on pense et ça ne va jamais aussi bien qu’on pense.»

VITAL PROULX

Président et cochef des placements

HEXAVEST

Né à Longueuil (49 ans)

Actif sous gestion : 17,9 G$ (au 30 septembre 2015)

Effectif : 45 employés

Onze ans après sa fondation, Hexavest a réussi à bien s’établir tant au pays qu’à l’échelle mondiale dans le domaine de la gestion de portefeuille pour la clientèle institutionnelle.

Ainsi, au 30 septembre 2015, la firme montréalaise gérait près de 18 G$ pour 172 clients. Près de 60 % de l’actif provenait de l’extérieur du Canada, soit des États-Unis, d’Europe et d’Asie.

Hexavest a réalisé une performance satisfaisante en 2015 malgré la volatilité des marchés. Par exemple, au 30 septembre, le Composé Hexavest Mondial affichait un rendement de 16,7 % sur un an, par rapport à 13,9 % pour l’indice MSCI Monde (net).

«Tout le monde rame dans le même sens avec un objectif commun : satisfaire ses clients», souligne Vital Proulx, en ajoutant que son équipe est un des atouts qui ont permis à la firme de réussir.

Néanmoins, Hexavest a glissé du 31e au 35e échelon entre 2014 et 2015 dans le classement des gestionnaires de régimes de retraite canadiens établi par Benefits Canada.

Par ailleurs, à titre de pilote du Chantier entrepreneuriat de Finance Montréal, Vital Proulx a connu une année 2015 particulièrement bien remplie, en raison de la création en avril du Programme des gestionnaires en émergence du Québec.

Dans le cadre de ce programme, un fonds de 200 M$ et un fonds de 100 M$ consacré à la gestion alternative ont été confiés sous forme de mandats de gestion à différentes firmes québécoises en démarrage ou de petite taille afin de les aider à percer dans le marché institutionnel.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Les portefeuilles se sont très bien comportés pendant les périodes de marchés boursiers plus turbulents.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. Vital Proulx aurait aimé surpasser les indices de référence de façon plus nette.

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Hexavest cherchera à réaliser des rendements boursiers à la hauteur des attentes de ses clients, tout en maintenant un environnement de travail agréable pour tous ses employés.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Sur le plan professionnel, mon meilleur investissement aura été de m’être entouré de personnes compétentes, qui partagent les mêmes valeurs et avec qui j’ai énormément de plaisir à travailler.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Les rendements de nos clients ont été inférieurs aux indices pendant deux années consécutives, lors de la crise asiatique de 1997. Nous avons battu ces indices pendant sept années consécutives par la suite.»

CONSEIL À MOI-MÊME A 20 ANS. «Il faut développer sa patience et son humilité, car on en a grandement besoin en gestion de portefeuille.»

ROGER RENAUD

Président (Canada)

GESTION D’ACTIFS MANUVIE

Né à Montréal (55 ans)

Actif sous gestion : 109,5 G$ (au Canada, au 30 septembre 2015)

Effectif : 217 employés

Avant d’être nommé président et membre du conseil de direction de Gestion d’actifs Manuvie Canada en janvier 2015, Roger Renaud était président d’Investissements Standard Life depuis 2005.

Au cours de la dernière année, il a chapeauté l’intégration de ces deux géants de la gestion d’actif.

«Le processus est à peu près achevé. Nous avons accompli l’intégration en enregistrant une solide croissance. Nous en sommes heureux, car il est assez exceptionnel d’atteindre les deux objectifs en même temps», remarque le responsable de l’élaboration et de la mise en oeuvre de la stratégie et des activités en matière de gestion d’actif de Manuvie au Canada.

Chose certaine, l’acquisition des activités canadiennes d’Investissements Standard Life a eu beaucoup d’impact. Au 30 septembre 2015, les ventes annuelles brutes de Gestion d’actifs Manuvie ont atteint 16,2 G$, par rapport à 5,9 G$ un an plus tôt.

«Nous avons gardé à peu près tous nos clients. Et nous avons pris le temps de bien faire tous nos choix relatifs au personnel», dit Roger Renaud.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Avoir réussi l’intégration des deux organisations tout en enregistrant une croissance solide.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Des postes ont été abolis et des personnes ont dû quitter l’entreprise. Cet aspect humain du processus d’intégration est le plus difficile de tous.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «En tant que gestionnaire d’actif, on ne participe pas à une course de 100 mètres, mais à un marathon. Nous avons déjà une gamme très vaste de produits d’investissement et nous continuerons de bonifier cette offre. Les clients institutionnels veulent concentrer leurs affaires auprès de quelques gestionnaires d’actif seulement.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Mon baccalauréat en actuariat m’a permis de bien comprendre la notion du risque», remarque cet analyste financier agréé (CFA).

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Deux semaines après le commencement de mes études en actuariat, j’ai compris que je ne voulais pas devenir actuaire. J’ai tout de même décidé de terminer mon baccalauréat, ce qui exigeait de voir les choses différemment. Cela a été une décision difficile. Avec le temps, je me suis rendu compte que cette formation m’a très bien servi dans le domaine des placements, où la gestion du risque est importante.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Faire ce qu’on aime et toujours continuer d’apprendre. Le monde change vite. La curiosité n’est jamais inutile !»

MARIO RIGANTE

Premier vice-président, Direction du Québec

BMO BANQUE DE MONTRÉAL

Né à Montréal (46 ans)

Actif : 642 G$ (pour BMO Groupe financier, au 31 octobre 2015)

Effectif : 2 000 employés (sous la direction de Mario Rigante)

BMO Banque de Montréal a poursuivi en 2015 le renouvellement de son image de marque, propulsée par la signature «Ici, pour vous», qui «amène une touche humaine», selon Mario Rigante, premier vice-président de la Direction du Québec de BMO depuis juin 2014.

Mario Rigante insiste d’ailleurs sur l’importance de privilégier l’approche humaine auprès des clients et d’investir dans ses employés en misant sur leurs connaissances et sur leurs compétences. «Oui, nous sommes des banquiers, mais nous voulons être agiles : faciles à adopter et faciles à s’adapter.»

Par ailleurs, BMO a lancé en 2015 une application d’ouverture de session avec Touch ID, une nouvelle technologie qui donne accès aux services bancaires mobiles par la reconnaissance des empreintes digitales.

De plus, BMO a ouvert cinq succursales supplémentaires au Québec en 2015.

Dans l’ensemble du pays, BMO Groupe financier a affiché des revenus totaux de près de 19,4 G$ au cours de son dernier exercice annuel clos le 31 octobre 2015, en hausse de 6,6 %, par rapport à 2014. Le bénéfice net ajusté a augmenté de 5 %, à 4,68 G$.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «L’engagement de nos employés nous distingue de l’ensemble de notre secteur», signale Mario Rigante, qui note une hausse de l’indice de la mobilisation des employés.

PLUS GRANDE DÉCEPTION. L’état général de l’économie québécoise préoccupe Mario Rigante. «Lorsque l’économie est en effervescence, cela entraîne beaucoup d’activité, notamment en matière de partenariats et de relations d’affaires.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Maintenir le niveau d’engagement que nous avons réussi à atteindre.» Le dirigeant évoque aussi des plans de gestion de documents grâce à la numérisation, afin d’améliorer les processus et de réduire le temps consacré aux tâches administratives au profit du contact client.

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Les cours liés au leadership ont été un excellent investissement pour moi.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Le fait d’avoir été confronté aux problèmes de santé d’un enfant a suscité chez moi une remise en perspective de la vie : ce qui est important, la valeur des amis, de la famille, de l’organisation.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Il est important d’investir du temps pour apprendre à connaître les gens, à développer les relations autour de soi et à s’investir dans ces relations. Cela nous revient éventuellement. L’interdépendance est très importante en affaires et dans les relations élargies.» Mario Rigante rappelle qu’il est important d’avoir confiance en soi. «À ce jeune âge, je doutais beaucoup.»

STEVEN ROSS

Président et chef de l’exploitation, secteur Assurance de personnes et services financiers

LA CAPITALE ASSURANCE ET SERVICES FINANCIERS

Né à Montréal (50 ans)

Actif : 4 G$ (secteur Assurance de personnes et services financiers)

Effectif : 1 000 employés

La Capitale est la championne canadienne de la croissance en assurance vie depuis six ans. Sa forte progression lui a permis de se classer en 2015 dans le Top 10 des assureurs canadiens (selon les primes en assurance de personnes).

L’événement est spectaculaire. «Il y a environ 10 ans, nous étions au 22e rang», rappelle Steven Ross. Le secteur épargne et placements s’est particulièrement distingué au cours de la dernière année, en raison d’une hausse d’environ 25 % du portefeuille de primes.

L’année a aussi été marquée par l’intégration qualifiée de «réussie» de SécuriGlobe. Acquis à l’été 2014, ce cabinet de services financiers distribue les produits d’assurance voyage d’une douzaine d’assureurs.

«Nous avons créé notre propre produit d’assurance voyage, qui est distribué sur la plateforme de SécuriGlobe. Avec les acquisitions, il y a toujours un risque. Or, la croissance de SécuriGlobe est au rendez-vous. On ne pouvait pas demander mieux !» affirme le président et chef de l’exploitation.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Le passage au Top 10 des assureurs canadiens et la profondeur de l’engagement philanthropique des employés de La Capitale. En 2015, la moitié des employés ont donné de leur temps à une cause humanitaire ou philanthropique», dit Steven Ross.

PLUS GRANDE DÉCEPTION. Les résultats en assurance santé qui ont été inférieurs aux prévisions de début d’année. «Au Québec, le coût des médicaments est de 20 % à 25 % plus élevé pour les régimes d’assurance collective que dans le régime public. C’est insoutenable. Il faut des changements législatifs», affirme Steven Ross.

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. Remplacer le système informatique qui gère les contrats et les commissions de la filiale ontarienne spécialisée en assurance invalidité. La Capitale veut également poursuivre sa croissance et cible une hausse «d’au moins 10 % des primes en vigueur sur une base annualisée».

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Avoir obtenu un diplôme de l’Advanced Management Training Program de la Duke University, en Caroline du Nord», dit Steven Ross.

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Ma mère était monoparentale et prestataire de l’aide sociale. Je ne suis pas né dans l’opulence. C’était un combat de tous les jours.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. Lire le classique de Dale Carnegie, Comment se faire des amis. «On y apprend des choses fondamentales, par exemple, que c’est après avoir établi des relations harmonieuses et respectueuses qu’on peut faire des ventes.»

MARTIN THIBODEAU

Président, Direction du Québec

RBC BANQUE ROYALE

Né à Joliette (49 ans)

Actif : 92 G$ (au Québec)

Effectif : 8 200 employés (RBC au Québec)

RBC Banque Royale a connu un exercice record en 2015 en affichant un bénéfice net de 10 G$, une hausse de 11 % par rapport à 2014. «Nous avons enregistré d’excellents résultats, notamment sur le plan des hypothèques et en planification financière», indique Martin Thibodeau, président de la Direction du Québec.

Les revenus totaux ont progressé de 3,6 % pour l’exercice clos le 31 octobre et se sont établis à 35,3 G$. De plus, RBC a affiché une croissance des ventes de produits hypothécaires de 7,5 % dans la région du Québec.

Martin Thibodeau est fier d’avoir ajouté neuf succursales depuis 2012 au Québec. De plus, 57 succursales ont été rénovées pour adopter le modèle de la boutique.

«Nous avons investi sélectivement dans de la brique et du mortier dans les marchés prioritaires et en développement, comme la Rive-Sud et la couronne nord de Montréal. Nous avons aussi ouvert deux autres succursales au centre-ville de Montréal.»

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Je suis très content du travail fait dans mes quatre éléments piliers, soit la croissance, la satisfaction des clients, celle des employés et la bonne gestion des coûts.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Le fait que l’économie du Québec continue de performer sous la moyenne canadienne. Je crois que c’est, entre autres, dû au fait que beaucoup d’entrepreneurs arrivent à la retraite et n’investissent plus, ou plus autant, dans leur entreprise.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Nous voulons continuer d’investir dans des secteurs clés, comme celui des nouveaux arrivants, dans le milieu de la santé ainsi qu’auprès de la relève en transfert d’entreprise. Nous allons aussi continuer d’embaucher dans le domaine de la planification financière.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Mes études ont eu l’effet d’une bougie d’allumage», dit ce titulaire d’un MBA. «Le fait d’avoir déménagé neuf fois dans sept provinces différentes m’a permis de faire des expériences qui ont favorisé mon développement chez RBC.»

LA FOIS OÙ J’AI LE MIEUX REBONDI. «Lorsque j’ai pris en charge le segment de l’agriculture et du commercial pour la Saskatchewan et le Manitoba, je n’étais pas parfaitement bilingue, et je n’avais aucune crédibilité dans le secteur. Je devais relever cette équipe et ça a été le plus grand défi de ma carrière.»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «Avoir un horizon à long terme et ne pas croire que chaque occasion sera la dernière. Une carrière, ça dure quand même 40 ans.»

LOUIS VACHON

Président et chef de la direction

BANQUE NATIONALE

Né à Lévis (53 ans)

Actif : 216 G$

Effectif : 20 000 employés

La Banque Nationale (BN) a affiché une bonne performance au cours de l’exercice annuel clos le 31 octobre 2015, avec des revenus de 5,7 G$ et un résultat net de 1,6 G$, en hausse dans les deux cas de 5,2 % par rapport à 2014. Le rendement des capitaux propres a toutefois glissé de 17,9 % à 16,9 %.

La BN s’est démarquée par ses innovations, notamment le lancement d’un nouveau concept de succursales axé sur le conseil et la technologie et d’une application pour tablettes iPad et Android. Résultat : les transactions mobiles ont augmenté de 53 % par rapport à 2014.

«Notre objectif est simple : avoir la capacité d’offrir à nos clients les bons produits et les bons services, au bon moment, par l’intermédiaire des canaux de leur choix», commente le président Louis Vachon, qui avait été nommé «Personnalité financière de l’année» de notre palmarès précédent.

La BN a aussi investi 200 M$ dans des banques du Cambodge et de la République de Maurice, ainsi que dans un groupe de banques et de compagnies d’assurance qui mènent des activités principalement en Afrique de l’Ouest. «Ces investissements dans des marchés émergents à forte croissance nous permettront d’évaluer la possibilité de reproduire notre modèle super-régional à l’international.»

La BN a également continué de travailler à augmenter l’impact social de ses investissements. Elle a notamment agi comme chef de file pour les deux premières émissions obligataires par l’Administration financière des Premières nations, qui ont permis de récolter 140 M$.

PLUS GRANDE SATISFACTION. «Je suis fier de notre capacité de faire preuve d’agilité dans un monde en changement rapide, notamment sur le plan technologique.»

PLUS GRANDE DÉCEPTION. «Le contexte de faible croissance qui se maintiendra encore pendant un certain temps au Québec et au Canada.»

PRINCIPAUX PROJETS EN 2016. «Poursuivre la transformation technologique de la Banque et améliorer sa capacité d’offrir une expérience « tapis rouge » à ses clients. Nous comptons aussi continuer d’augmenter notre empreinte pancanadienne, notamment par l’intermédiaire de nos services spécialisés aux entreprises et de la gestion de patrimoine.»

MEILLEUR INVESTISSEMENT. «Tout ce qui permet d’acquérir des connaissances et d’évoluer en tant qu’individu.»

LA FOIS OÙ J’AI MIEUX LE REBONDI. «Après la crise financière de 2008, la Banque s’est mobilisée autour du plan de transformation « Un client, une banque ».»

CONSEIL À MOI-MÊME À 20 ANS. «L’important, ce n’est pas de ne pas faire d’erreurs, mais d’apprendre de ses erreurs.»