Nous aspirons tous à une retraite dorée, mais y parvenir, c’est une tout autre histoire. Selon un récent sondage, de nombreux Canadiens sont plutôt incohérents quand il s’agit d’atteindre leurs objectifs financiers.

Le sondage « Global Survey of Individual Investors » 2016 de Natixis Global Asset Management a été mené auprès de 7 100 investisseurs dans 21 pays, dont le Canada, afin d’évaluer leur attitude en matière de placements et de préparation à la retraite. Grâce à ce sondage annuel, David Goodsell, directeur général, centre de recherche sur la composition de portefeuilles durables chez Natixis Global Asset Management, obtient une information essentielle qui façonne les solutions axées sur la relation client-conseiller de Natixis.

Le mythe du rendement de 12 % sans risque a la vie dure
A priori, certains résultats du sondage 2016 peuvent sembler négatifs, mais M. Goodsell soutient qu’ils offrent aux conseillers une occasion remarquable de démontrer leur valeur en aidant les clients à adopter la bonne approche et à positionner leur portefeuille de façon à en assurer le succès à long terme.

Appelés à choisir entre la sécurité et le rendement, 84 % des répondants canadiens choisiraient la sécurité. Par ailleurs, 64 % des investisseurs accordent plus d’importance à la protection du capital qu’à la croissance de l’actif (36 %). Les conseillers le savent probablement déjà.

Toutefois, curieusement, lorsqu’ils sont appelés à révéler le niveau de rendement requis pour atteindre leurs objectifs financiers, les Canadiens espèrent un rendement de 9,3 % au-dessus de l’inflation, soit un rendement réel ahurissant de 11 % à 12 %. Bien que la volatilité offre des occasions d’obtenir des rendements élevés, 59 % des Canadiens y voient un obstacle pour atteindre leurs objectifs financiers et 50 % admettent avoir du mal à éviter de prendre des décisions fondées sur leurs émotions en période de volatilité.

Jouer de prudence n’a rien de prudent
Comme l’observe M. Goodsell, il existe une grande incohérence entre les rendements espérés et les niveaux de tolérance au risque.

« Les Canadiens figurent parmi les investisseurs les plus prudents du monde, avance M. Goodsell, et leur désir de rendements élevés ne concorde pas avec leur attitude. Ils doivent revoir leurs attentes ou ajouter des placements plus risqués dans leur portefeuille pour atteindre leurs objectifs à long terme. »

D’après M. Goodsell, les Canadiens voient le risque en mesures absolues. Au lieu d’envisager le risque et la volatilité comme des occasions de croissance, ils sont plus portés à définir le risque comme une « perte de capital ». En période de repli boursier, les Canadiens tendent à convertir leurs placements en liquidités et en équivalents de liquidité.

« Les investisseurs se sentent peut-être plus en sécurité à court terme, mais ils risquent à long terme de ne pas générer un rendement suffisant pour financer leur retraite, affirme M. Goodsell. En investissant trop prudemment, ils pourraient bien survivre à leurs économies (risque de longévité). »

Le nouveau conseiller-thérapeute
En matière de risque et de rendement, les investisseurs canadiens veulent tout avoir, sans contrepartie. Face à cette incohérence, les conseillers sont appelés à être enseignants, coachs et thérapeutes. C’est ainsi qu’évolue la pratique. Laissés à eux-mêmes, les investisseurs optent pour la sécurité et risquent de ne pas atteindre leurs objectifs financiers. Les conseillers doivent persuader leurs clients qu’avec les bonnes solutions, le « risque » n’est pas toujours « risqué ». Lorsqu’ils les aident à bien comprendre et à gérer le risque et la volatilité, ils leur montrent que la croissance de leurs placements ne doit pas nécessairement être une expérience stressante et qu’elle est primordiale pour répondre à leurs besoins financiers à long terme.

« Pour composer un portefeuille durable, il est essentiel d’envisager les stratégies de placement en s’attardant au risque avant le rendement, explique M. Goodsell. L’amélioration du profil risque-rendement d’un portefeuille passe par l’ajout de placements complémentaires à faibles corrélations et l’adoption d’un processus cohérent de composition de portefeuille. »

En plus d’offrir des solutions de gestion du risque efficaces, les conseillers peuvent aider les clients à éviter les décisions émotives en les rassurant en période de volatilité extrême. « Les clients veulent se faire rassurer et obtenir des conseils personnalisés lorsque la conjoncture est difficile. Ils souhaitent que vous leur proposiez des idées quant aux décisions à prendre dans leur portefeuille, et que vous leur expliquiez les raisons de vos recommandations », souligne M. Goodsell.

Pour en savoir plus sur l’approche de Natixis en matière de composition de portefeuille, visitez durableportfolios.com. De nouvelles données du sondage vous seront communiquées dans un prochain article.

Source : Sondage « Global Survey of Individual Investors » de Natixis Global Asset Management, mené par CoreData Research en février-mars 2016. Le sondage a été réalisé auprès de 7 100 investisseurs dans 21 pays, dont 300 du Canada.