En effet, dans plusieurs cas, l'ajout de nouvelle production a imposé un plafond aux prix de ces ressources et, dans d'autres cas, les a fait reculer de façon spectaculaire.Par conséquent, les cours des titres énergétiques et ceux des métaux de base ont reculé de 37 % et de 52 % respectivement entre leur sommet du printemps 2011 et leur creux du printemps 2013.
De toutes les menaces géopolitiques, la montée constante du militantisme religieux ou idéologique, en particulier de l'islamisme radical, c'est-à-dire le salafisme jihadiste, a été énormément sous-estimée et engendrera des risques importants pour les investisseurs dans une grande partie de l'Afrique. C'est ce qu'affirment Pierre Fournier et Michael Fini, analystes de la Financière Banque Nationale (FBN).«Les risques directs de ce militantisme sont maintenant bien connus. Ils vont des agressions contre des exploitations minières et des complexes énergétiques aux enlèvements de travailleurs occidentaux, comme en témoignent la prise d'otages au complexe gazier d'In Amenas dans l'est de l'Algérie et le sabotage d'infrastructures vitales comme les routes, les pipelines ou les réseaux électriques», notent les analystes.
«Les sociétés du secteur ont continué d'afficher des bilans solides et une meilleure structure de coûts, même durant la crise financière de 2008. Elles s'étaient restructurées dans la première moitié de la décennie, ce qui leur donnait une longueur d'avance lorsque la crise a frappé et que les revenus ont baissé. Mais ces revenus ont rebondi en 2009 et 2010, et le secteur a été un des leaders dans l'économie. Le changement de leadership vers Apple, Google et Samsung, amorcé à ce moment, se poursuit depuis», constate Josh Spencer, cogestionnaire du Fonds science et technologie de Gestion de Placements TD.Il se dit particulièrement optimiste envers la technologie en 2013, surtout en raison de la reprise à l'échelle mondiale, à commencer par la Chine et les États-Unis.
La politique monétaire d'impression d'argent sans limites que pratique la banque centrale des États-Unis donne enfin des résultats : l'économie est de retour en piste en 2013 et le marché boursier est l'endroit privilégié pour en tirer parti, pense Christine Hughes, gestionnaire du Fonds de répartition d'actifs canadiens Nord-Ouest de Placements NEI depuis son lancement en juillet dernier.C'est pourquoi l'actif en actions du fonds oscille actuellement autour de 87 %, soit près de son plafond de 90 %. À l'inverse, les obligations comptent pour 10 %, soit leur seuil minimal.
Après deux années où ils ont généré un rendement inférieur à celui des marchés des pays développés, les marchés des pays émergents seraient en voie de reprendre le rythme de croisière supérieur qu'ils ont affiché durant la décennie précédente, selon les gestionnaires interrogés par Finance et Investissement.En effet, d'un point de vue structurel, rien n'a changé pour les pays émergents, et la croissance supérieure à long terme de leur PIB qui les caractérise est intacte.
Voilà pourquoi on doit quelquefois sortir des sentiers battus pour acheter des titres de plus petite capitalisation moins connus si l'on veut trouver de la valeur, selon Rory Ronan, cogestionnaire de la Catégorie de dividendes canadienne Plus Trimark.En effet, si le marché dans son ensemble est correctement évalué, certains segments des actions de revenu sont nettement surévalués. Les deux cas les plus patents seraient ceux des fiducies de placement immobilier (FPI) et des services publics (utilities), surévalués d'environ 25 % en moyenne par rapport à leurs normes historiques à long terme, selon ses calculs.
pour obtenir de meilleurs rendements sur leurs obligations, les Canadiens devraient inclure davantage d'obligations de dettes souveraines étrangères, qui offrent un rendement plus élevé, et éviter les obligations à rendement élevé de sociétés. C'est du moins ce que recommande Jack P. McIntyre, de l'équipe de gestion du Fonds d'obligations mondiales Renaissance.«Les investisseurs prennent un risque de crédit élevé sur ces obligations de moindre qualité pour obtenir ce rendement additionnel. Ils prennent aussi un risque de taux d'intérêt lorsqu'ils allongent trop leurs échéances pour augmenter leur rendement, et pourraient voir leur capital fondre en cas de hausse rapide des taux. Un des avantages d'un fonds d'obligations étrangères est que vous n'avez pas à faire cela. Vous pouvez obtenir de meilleurs taux en achetant la dette souveraine de certains pays étrangers», affirme-t-il.
Il n'est pas possible de séparer le Canada du reste du monde. Or, l'économie mondiale fait actuellement une pause, de sorte que la croissance sera modeste en 2013.L'Europe reste faible, alors que l'Allemagne même semble atteinte ; de plus, les États-Unis ressentiront l'effet d'un freinage fiscal ; la Chine subit l'impact du ralentissement de ces deux blocs économiques.
«Si la crise fiscale aux États-Unis est résolue et si la croissance chinoise se stabilise, les actions internationales pourraient générer un rendement de 10 à 15 % cette année. La première condition devrait être remplie. La deuxième reste incertaine, bien qu'il y ait des signes encourageants», affirme Robert Kuan, gestionnaire de portefeuille chez Picton Mahoney Asset Management et cogestionnaire de la Catégorie de société de croissance d'actions internationales Unie.Selon lui, la principale question est de savoir si le ralentissement de la croissance en Chine depuis le début de 2012 est cyclique ou structurel. Il penche pour la seconde option, alors que l'économie chinoise passe d'une économie d'investissement à une économie plus équilibrée où la consommation est plus importante.