Il est illusoire d'attendre des obligations à rendement élevé (ORE) des rendements semblables à ceux des quatre dernières années. Les clients peuvent tout au plus espérer un rendement équivalent à leur coupon, tout de même élevé à plus de 7 %, au cours des 12 prochains mois.D'ailleurs, ce ne serait qu'un retour à la normale, puisque le rendement à l'échéance moyen sur ces titres est près du coupon d'intérêt moyen des 25 dernières années.
Dans un contexte de hausse des taux d'intérêt, les stratégies qui permettent de protéger le capital d'un portefeuille de titres à revenu fixe gagnent en popularité.Parmi celles-ci, investir dans des prêts prioritaires à taux variable suscite un intérêt certain : quatre nouveaux fonds communs axés sur ces prêts ont été lancés au cours des derniers mois au Canada.
Dans le contexte d'incertitude accrue que nous traversons depuis plus de cinq ans, les stratégies à faible volatilité (FV) suscitent un intérêt certain. La logique qui les soustend est facile à saisir : une petite perte est plus facile à surmonter. Si un indice tombe de 10 %, il doit s'apprécier de 11 % pour regagner le terrain perdu. S'il tombe de 20 %, il doit s'apprécier de 25 % pour en revenir au même point. Mais s'il tombe de 50 %, il doit s'apprécier de 100 % pour effacer sa perte.«Des analyses rétrospectives universitaires ainsi que des maisons de courtage démontrent que non seulement le risque global est réduit, mais aussi, que très peu, voire aucune, de ces stratégies FV ne cèdent de leur rendement, et que certaines d'entre elles vont même au-delà des performances d'ensemble du marché», résume Pat Chiefalo, directeur des produits dérivés et produits structurés à la Financière Banque Nationale.
Selon Frank Zwarts, gestionnaire principal du Fonds de métaux précieux et de métaux stratégiques Altamira, investir en titres aurifères aujourd'hui, c'est un peu comme jouer à la bataille navale. Vous placez vos pions et vous attendez de frapper une «mine», ce qui ne saurait tarder : le prix de l'or coule à pic, l'entreprise connaît un mauvais trimestre ou elle doit encore réviser à la baisse la rentabilité d'un projet. Et si vous touchez une «mine», votre titre ne baisse pas de 1 %, mais de 10 ou 15 % en une seule séance. Tout cela crée une dynamique négative pour le secteur et beaucoup d'investisseurs, notamment en Europe, ne veulent tout simplement plus y investir.L'indice aurifère mondial S&P/TSX a affiché un rendement total au 1er semestre de - 43,2 %, ce qui comprend les dividendes réinvestis. La baisse s'est produite pour la plus grande partie au 2e trimestre, au cours duquel le rendement a été de - 32,7 %, dont - 16,9 % en juin seulement. L'indice se trouve désormais au-dessous de son niveau de septembre 2003, et pour certains, la remontée du prix de l'or entre la fin de juin et la fin d'août n'est que le proverbial dead cat bounce, c'est-à-dire un rebond technique sans suite.
Les analystes financiers reconnaissent une utilité à la mesure qu'on appelle «portion active» (active share), mais ne lui accordent pas la valeur prédictive que lui prête son auteur quant à la sélection de fonds communs de placement (FCP). Ils ajoutent qu'aucun paramètre ne peut suffire à établir à lui seul la qualité d'un fonds.Ainsi, dans son étude publiée dans le Financial Analysts Journal1, Antti Petajisto, vice-président chez BlackRock, note que les portefeuillistes qui pratiquent la gestion active ne sont pas tous égaux. Ceux qui sont modérément actifs, sans style de gestion manifestement distinctif, sont les plus nombreux.
Même s'il est difficile de l'affirmer avec certitude, la fin annoncée de la troisième ronde d'assouplissement quantitatif (QE 3) pourrait avoir un effet négatif sur la Bourse américaine. Cela a été le cas lors de la fin des deux rondes précéden-tes, alors que le marché avait reculé de 14 % en moyenne après sept mois.La meilleure façon d'y remédier est de constituer un portefeuille de titres de qualité qui se négocient en moyenne à des ratios inférieurs à ceux du marché. Si une baisse des cours survenait, elle permettrait d'en acheter davantage, selon Aubrey Hearn, gestionnaire principal du Fonds de croissance et de revenu américain Sentry.
Si la récente baisse dans ces marchés devait s'accentuer, elle permettrait à des gestionnaires patients d'acheter les titres qu'ils ont dans leur mire depuis longtemps.L'indice MSCI Asie-Pacifique a chuté de 15 % en juin. C'est trois fois plus que la baisse qu'accusait l'indice S&P 500 durant la même période. L'annonce par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) d'un échéancier pour mettre fin au programme d'achat de titres obligataires a poussé le rendement des obligations du Trésor américain de 1,64 % le 1er mai à 2,65 % cinq semaines plus tard.
Voilà l'opinion des gestionnaires interrogés par Finance et Investissement. En effet, la remontée de 33 % de l'indice Stoxx Europe 600 depuis son creux de mai 2012 et son sommet de mai 2013, son plus haut niveau en cinq ans, s'explique davantage par les politiques monétaires très accommodantes aux États-Unis et au Japon que par les données fondamentales qui ne cessent de se détériorer sur ce continent.«La planche à billets fonctionne furieusement aux États-Unis et au Japon. Cela ne peut qu'avoir un effet positif sur tous les actifs, y compris sur les actions de sociétés dont le siège social est situé en Europe. De plus, le flot de mauvaises nouvelles concernant l'Europe au cours des cinq dernières années semble ralentir. Au cours des 12 derniers mois, seule la crise financière à Chypre a fait la manchette, et la crise de la dette souveraine n'a pas encore fait éclater l'euro», note Mark Lin, gestionnaire du Fonds d'actions européennes CIBC.
Alors que les rendements des obligations fédérales de 10 et 30 ans continuent de baisser, des gestionnaires mettent en garde leurs clients contre les risques de pertes de capital que subiront ceux qui les achètent à leurs cours actuels.Une hausse de 50 points de base du rendement d'une obligation fédérale de 10 ans qui affiche un rendement de 1,70 % se traduira par une baisse de 4,5 % de son prix.
L'indice plafonné de l'immobilier S&P/TSX a affiché un rendement annuel composé de 29,4 % pour les quatre années qui se sont terminées le 31 mars 2013.Il ne faut toutefois pas oublier que le même indice avait atteint un sommet en février 2007, duquel il avait chuté de 66 % jusqu'à son creux de mars 2009, de sorte que son rendement total sur six ans tombe à 4,3 %.