L'éditeur annonce qu'il s'agit là de la «bible du décodage gestuel». L'expression peut sembler exagérée, mais elle n'est pas fausse, car cette brique de 631 pages répertorie plus de 1 000 gestes et comportements de tous les jours. À l'aide de 300 illustrations, les auteurs analysent le sens à donner à la façon d'accomplir ces gestes. Autrement dit, la façon de serrer la main, de froncer les sourcils ou d'applaudir à un discours varie d'une personne à l'autre, parfois à cause de son état d'esprit, parfois à cause de son caractère. Par exemple, on ne rit pas tous de la même façon. Le collègue qui rit en se donnant des grandes claques sur la cuisse, disent les auteurs, serait du genre à analyser les problèmes sous toutes leurs coutures. L'associé qui rit comme une poule, lui, ne prendrait jamais de décision sans consulter tous ses amis, collègues et connaissances. Ce livre a pour avantage entre autres de nous faire prendre conscience de tics et défauts qui peuvent nous nuire en public ou auprès des autres.
Une recherche récente montre que les participants aux régimes de retraite à cotisation déterminée (CD) ajustent rarement leur répartition d'actif. Même s'ils ont intérêt à changer de route, ils laissent les choses aller dans les mêmes directions.Ces chercheurs constatent toutefois que cette «inertie» peut être contrée par les promoteurs de régimes, par exemple en éliminant les fonds peu performants de leur offre (www.nber.org/papers/w19569).
De plus en plus d'adhérents aux régimes de retraite à cotisation déterminée (CD) optent pour des fonds de type «cycle de vie», qu'ils soient à date cible (2020, 2025, 2030...) ou à risque cible (conservateur, modéré, audacieux...), ou qu'ils offrent une combinaison des deux.La répartition d'actif de ces fonds évolue automatiquement de façon de plus en plus prudente, au fur et à mesure que les participants approchent de la retraite. En conséquence, plusieurs pensent que le tour est joué et qu'ils vogueront tranquillement vers une retraite heureuse.
La LIMRA a sondé les clients de courtiers de fonds distincts et de produits d'assurance de personnes. Les clients du réseau de RBC Assurance sont presque unanimes (94 %) : leur conseiller a été «extrêmement utile» ou «très utile» lors de l'achat de fonds distincts. Toutefois, la note baisse en ce qui touche à la compréhension du produit. Trois clients sur quatre (77,8 %) disent saisir la différence entre fonds distincts et FCP. Par ailleurs, la garantie à l'échéance n'est saisie que par 82,5 % des clients. En conséquence, deux clients sur trois seulement (67,3 %) savent que les frais plus élevés servent à couvrir les garanties. À noter : un client sur cinq affirme que son courtier n'a pas analysé ses besoins. Mais les clients en assurance vie (89,5 %) et en invalidité (92,7 %) sont plus nombreux à dire que leurs besoins ont été étudiés. Toutefois, trois clients en assurance vie sur cinq (58,2 %) signalent que leur conseiller ne les a pas informés quant à la provenance de sa rémunération, par rapport à deux clients sur trois en invalidité. En revanche, cette ignorance ne touche qu'une minorité de clients des fonds distincts (8,9 %).
Le produit Acci-Jet d'IA Excellence, Compagnie d'assurance vie s'est enrichi d'une nouvelle protection d'assurance invalidité en cas de maladie. Ajoutée le 21 octobre, cette protection est optionnelle et doit être combinée avec la protection de base en invalidité en cas d'accident ou de blessures musculaires ou ligamentaires. Acci-Jet vise les travailleurs manuels, tant autonomes que salariés, de 18 à 69 ans. La protection comporte une période de couverture qui s'échelonne de 18 à 70 ans. Les prestations mensuelles varient entre 500 et 6 000 $. Les clients doivent choisir entre trois délais de carence (0, 30 ou 119 jours) et trois durées de prestations (2 ans, 5 ans ou jusqu'à 70 ans). La protection Acci-Jet est un produit à renouvellement garanti. Aucun examen médical n'est requis à la souscription, qui dépend de trois questions d'admissibilité. Les primes sont basées sur l'occupation du travailleur.
Après la rémunération des conseillers, la distribution est désormais dans la ligne de mire des autorités de réglementation de l'Australie. Rappelons que depuis juillet dernier, les conseillers australiens ne sont plus payés à la commission, mais sur honoraires. De plus, ils peuvent vendre leurs services à la pièce, selon un sujet ou une stratégie donnés (scaled advice). Or, les changements ne feraient que commencer. «Nous pensons que l'intégration verticale entre manufacturiers et réseaux de distribution constitue un conflit d'intérêts majeur. Les conseillers sont plus susceptibles d'offrir des produits de la société mère», a affirmé une dirigeante de l'Australian Securities and Investments Commission (http://tinyurl.com/kljslf8). Les réactions ont été rapides. Tout en disant qu'il fallait s'adapter à ces nouvelles règles du jeu, une dirigeante de la Commonwealth Bank of Australia a souligné que l'intégration verticale procure des économies d'échelle qui font baisser les prix. Parallèlement, quelques mois après les réformes de juillet, les «services à la pièce» semblent avoir conquis une majorité de consommateurs. Selon un sondage mené par Investor Trends, une firme d'études de marché, très peu d'investisseurs s'intéressent au conseil global (full comprehensive advice).
Au cours des 17 prochaines années, les prestations totales de la Régie des rentes du Québec (RRQ) et de la Sécurité de la vieillesse (SV) doubleront. Cependant, les revenus de l'État n'augmenteront que de 25 %. En conséquence, l'État et les électeurs auront à faire des choix déchirants. C'est ce que montre une simulation récente de l'Université Laval (http://tinyurl.com/oa2eg7r). Les chercheurs font remarquer qu'au cours des prochaines années, le niveau d'éducation des Québécois continuera d'augmenter, ce qui aura un effet positif sur les salaires et l'épargne-retraite. Par conséquent, le nombre d'individus admissibles au Supplément de revenu garanti (SRG) diminuera. Ce pourcentage passera de 35,7 % en 2010 à 22,5 % en 2030. Par contre, le vieillissement est inéluctable. Les prestations versées par le RRQ grimperont de 8 à 18 G$, à l'image de celles de la SV, qui passeront de 6 à 11 G$. Les prestations de SRG représenteront quant à elles 1,6 G$ au budget de l'État.
Est-il vrai qu'acheter les actions d'une seule entreprise procure des rendements plus sûrs que l'achat de parts de fonds communs de placement ? Lors d'un sondage, trois Américains sur quatre de plus de 55 ans n'ont pas répondu correctement à la question (http://www.nber.org/papers/w17863.pdf). La solution se trouverait-elle dans l'éducation financière, comme des cours à l'école secondaire ou des formations sur les lieux de travail ? La gestion des finances personnelles s'enseigne-t-elle ? Pas vraiment, affirment trois chercheurs. Ils ont passé au peigne fin 188 enquêtes sur les effets de l'éducation financière auprès de 585 000 personnes (http://tinyurl.com/n2t3s2d). Selon eux, les gens ne deviennent attentifs que lorsque la situation l'exige, autrement dit, lorsqu'ils sont à deux doigts de l'achat. C'est pourquoi ces chercheurs proposent le juste-à-temps en matière d'information financière. Mais est-ce réaliste, se demande le magazine Time (http://tinyurl.com/mcf7fsy) ? Car oui, à 60 ans, on peut saisir subitement l'importance d'épargner pour sa retraite. Mais comment rejoindre ceux qui n'en voient pas encore l'intérêt à 25 ou 30 ans ?
Les conseillers ont un allié de taille, un prix Nobel d'économie. Professeur à Yale et auteur de L'Exubérance irrationnelle (Valor, 2006), Robert Shiller est un spécialiste de la finance comportementale. Et parce qu'il doute de la rationalité des marchés, il est partisan de l'idée des conseillers financiers comme gardiens des émotions de leurs clients. À tel point que dans une entrevue au Washington Post, il propose de subventionner leurs services. «En matière d'investissements, les gens devraient être incités à recevoir de l'aide professionnelle. L'accès aux conseillers financiers devrait être subventionné», dit-il (http://tinyurl.com/lv5vecz). Une recherche du respecté Employee Benefit Research Institute montre d'ailleurs que les personnes qui font appel à des conseillers risquent moins que les autres de manquer d'argent à la retraite. Le pourcentage varie de 6 à 13 % selon le niveau de richesse, le statut marital et le genre (http://tinyurl.com/qgdp3do).
Bien des clients ne vous disent pas tout, se doutant des réponses que vous pourriez leur faire. Selon une enquête d'une société de conseil américaine, Securian Financial Group, près de trois clients sur dix cachent à leurs conseillers des choses qui influencent directement leurs finances personnelles, comme la précarité de leur état de santé ou de celle de leur situation matrimoniale. Plusieurs pensent en effet que si vous étiez au courant, vous leur conseilleriez d'économiser davantage, de réduire les dépenses ou de se préparer à réviser leur planification financière. Sans compter que bon nombre d'entre eux se disent tout simplement trop gênés à l'idée de dévoiler leurs petits secrets à un étranger. Que faire ? S'efforcer de les mettre le plus à l'aise possible, afin qu'ils n'oublient pas d'évoquer ces mises à jour de leur situation personnelle. Et surtout, leur faire prendre conscience du risque de se saborder quand on ne met pas son conseiller dans le coup, ce qui implique des efforts de pédagogie constants (http://tinyurl.com/kohdchh).