Canada-Vie, Desjardins Assurances et Financière Manuvie ont abaissé les taux de certaines polices d'assurance temporaires afin de les rendre plus concurrentielles. Les taux applicables à la police Simplicité privilégiée Temporaire 20 ans de Canada-Vie ont ainsi diminué de 1,5 % en moyenne depuis le 25 novembre dernier. La réduction s'applique également aux avenants T20 rattachés aux produits d'assurance vie avec participation Le Réalisateur-Patrimoine et Le Réalisateur-Succession, ainsi qu'à l'assurance vie universelle Millénium. Par ailleurs, la possibilité de transformation d'une T10 en T20 à compter de la septième année est maintenant prévue au contrat. Pour sa part, Desjardins a procédé en début d'année à la réduction des taux de sa Temporaire 30 et de Horizon 30. La diminution moyenne est de 7 %. Chez Manuvie, les taux de Solution 10 et de Solution 20 ont baissé, mais leur ordre de grandeur n'est pas connu. Ces changements permettront à Manuvie d'être «particulièrement concurrentielle pour les âges cibles de 25 à 55 ans».
L'assurance maladies graves n'est pas facile à vendre. SSQ Groupe financier et la Great-West ont récemment publié des dépliants afin de favoriser les échanges avec les clients sur un sujet délicat, puisqu'il porte sur la possibilité d'être victime d'un cancer ou d'une crise cardiaque. D'emblée, les deux assureurs positionnent ce produit comme une pièce maîtresse de la planification financière des individus dans la trentaine et dans la quarantaine. SSQ fait valoir la tranquillité d'esprit qui résulte de la possibilité de faire face financièrement à un événement aussi malheureux que le cancer. L'assureur de Québec ajoute un incitatif financier : une protection de 20 000 $ en maladies graves est automatiquement accordée dans le cadre du produit Tempo Plus si la couverture d'assurance vie est à taux régulier (http://tinyurl.com/ku7nazw). Pour sa part, la Great-West met l'accent sur des statistiques choc sur les incidences de maladies graves et sur les demandes de règlement. On apprend par exemple qu'un homme sur 2,2 et une femme sur 2,4 seront atteints d'un cancer au cours de leur vie. La probabilité de survie au cancer pendant cinq ans est de 63 % (http://tinyurl.com/k5jowgo).
Les rayons de bibliothèques regorgent d'ouvrages sur Warren Buffett. Malheureusement, plusieurs investisseurs exceptionnels passent complètement sous le radar. C'est pourquoi cette rare biographie de John Templeton - l'homme qui est à l'origine de la firme Franklin Templeton - vaut qu'on s'y arrête. Premier Américain à développer des fonds communs mondiaux, John Templeton est un des meilleurs sélectionneurs d'actions (stock pickers) du 20e siècle. Il préconisait un style valeur, avec une certaine saveur contrarian (c'est-à-dire, à l'opposé du consensus). Ce livre permet de mieux comprendre cette mentalité, en expliquant son code de 16 principes comme celui d'acheter «au point de pessimisme maximum». Une vision de la vie plutôt zen faisait partie de la formule. John Templeton avait choisi de vivre aux Bahamas. Cela lui permettait d'échapper aux modes et aux effets de foule, disait-il. Né dans une famille pauvre du Tennessee, John Templeton est devenu citoyen britannique, et nommé Knight Bachelor de l'Ordre de l'Empire britannique. Une vidéo très pédagogique d'une de ses nièces peut servir d'entrée en matière (http://tinyurl.com/napxvqp).
L'assurance de soins de longue durée (ASLD) de Desjardins, Option autonomie, est désormais accessible par l'intermédiaire d'autres produits d'assurance vie. Elle avait été lancée en septembre dernier en tant qu'avenant à une «temporaire 100 ans». Ce produit était la première ASLD du marché canadien à se combiner à une assurance vie. Option autonomie peut dorénavant s'incorporer aux polices d'assurance vie traditionnelles Vie 20 et Vie à 65, ainsi qu'aux polices d'assurance vie universelles Horizon Sécurité 20, Horizon Sécurité à 65 et Horizon VieMAX. Les commissions d'Option autonomie sont identiques à celles du produit auquel elle est associée. Ce produit procure une rente mensuelle aux clients qui ont besoin de soins quotidiens à partir de 65 ans ou 10 ans après l'émission du contrat. Le montant équivaut à 1 % du montant de l'assurance vie, jusqu'à concurrence de 2 500 $. Il est versé pendant 100 mois au maximum. Au décès de l'assuré, les bénéficiaires recevront le montant d'assurance vie, moins les versements de rente effectués. Toutefois, un minimum de 25 % du montant initial d'assurance vie est garanti, de sorte que le produit combiné peut représenter jusqu'à 125 % du montant d'assurance vie.
En début d'année, SSQ Groupe financier a étoffé sa force de frappe pancanadienne en augmentant ses effectifs en Colombie-Britannique et dans les Prairies. Nommée représentante commerciale pour la Colombie-Britannique, Nadira Laing appuiera Brent Andal, qui était déjà en place. Pour sa part, Paul Grunsell a été embauché à titre de représentant commercial pour la région des Prairies. Il travaillera en collaboration avec Adeline Thomson. Selon l'assureur, ces embauches sont la conséquence de la forte croissance des ventes de l'entreprise à l'échelle canadienne. Ainsi, les ventes de fonds distincts à l'extérieur du Québec représentent maintenant près de 20 % des ventes totales de SSQ Groupe financier, qui a des bureaux de ventes à Toronto, à Calgary et à Vancouver. «Alors que les ventes de l'industrie augmentent à un rythme de l'ordre de 6 % par an, nos ventes se sont accrues de 34 % en 2012 et de 80 % en 2013», a indiqué Bernard Tanguay, premier vice-président, Assurance individuelle et investissement, dans l'édition de janvier de l'Infolettre SSQ, un bulletin destiné aux conseillers.
L'assurance soins de longue durée (ASLD) est de moins en moins abordable aux États-Unis, bien qu'elle bénéficie de généreux crédits d'impôt (http://tinyurl.com/2e87c6e). Selon l'American Association for Long-Term Care Insurance, les primes ont augmenté d'au moins 30 % en cinq ans en raison des rendements médiocres des placements des assureurs. Selon l'Association, pas moins de 40 à 60 % des réclamations en ASLD sont compensées par les rendements des portefeuilles des assureurs ! En conséquence, 11 des 20 plus importants fournisseurs - dont Allianz, MetLife et Prudential - se sont retirés de ce marché. Selon un analyste de A.M. Best, le fractionnement de la réglementation a également pesé dans la balance, puisque les hausses de primes doivent être approuvées État par État (http://tinyurl.com/nbufhg4). Le Richmond Times-Dispatch du 5 décembre rapporte que Genworth Financial a reçu l'autorisation de 31 États de hausser jusqu'à 50 % les primes des polices vendues de 1974 à 2007. Or, comme les autres assureurs, Genworth voudrait hausser les primes au besoin, d'année en année et sur l'ensemble du territoire. Établi près de Richmond en Virginie, Genworth est le plus important fournisseur d'ASLD.
À l'image de plus en plus d'assureurs, BMO Assurance a assoupli les conditions de tarification de ses produits d'assurance vie. Dorénavant, les produits dont le capital assuré s'établit jusqu'à 10 M$ échapperont aux rapports d'inspection. Cependant, une vérification indépendante du revenu et de la valeur nette sera effectuée lorsque le capital assuré varie de 5 M$ à 10 M$. Dans le cas d'un produit d'assurance individuelle, le client devra produire une déclaration de revenus des deux dernières années ou une lettre d'avocat ou de notaire confirmant son revenu et sa valeur nette. S'il s'agit d'une assurance d'entreprise, les états financiers des trois dernières années seront alors exigés.
Le 20 janvier, Foresters a mis en marché une nouvelle gamme de produits d'assurance vie temporaires simplifiés de 10 ans, 20 ans et 30 ans. Cette gamme remplace les temporaires privilégiées de 5 ans, de 15 ans, ainsi que les autres produits temporaires de 10, 20, 25 et 30 ans de Foresters. Les catégories de tarification ont été ramenées de 10 à 5, afin de «simplifier le processus», selon la compagnie. L'assureur torontois signale avoir étendu le privilège de conversion jusqu'à l'âge de 71 ans, de manière à tenir compte de l'augmentation de l'espérance de vie. Des rabais seront accordés si un avenant est souscrit en même temps que la temporaire. La structure tarifaire de ces temporaires vise à attirer les individus de 25 à 54 ans qui ont des besoins d'assurance de 250 000 $ à 1 M$. Foresters prévient qu'elle ne peut pas garantir qu'une demande aboutira à une meilleure catégorie de tarification ni à une prime moins élevée que par le passé.
Les clients qui ont confiance en leurs conseillers lui attribuent un haut niveau d'intelligence émotionnelle, constate une enquête menée par l'organisme australien Association of Financial Advisers. L'intelligence émotionnelle, qui consiste à reconnaître les émotions des autres, requiert de la finesse et une bonne technique d'approche. Par exemple, le conseiller fera plaisir à un client d'un certain âge s'il l'invite à passer à son bureau. Par contre, il pourrait indisposer les clients en début de carrière, qui privilégient les médias sociaux, ainsi que les membres de la génération X, qui préfèrent les courriels personnalisés. Si le conseiller sait reconnaître les préférences de ses clients en matière de canaux de communication, il bénéficiera d'une hausse presque automatique de leur satisfaction, indique l'enquête menée auprès de 530 consommateurs australiens. Une satisfaction qui ira en augmentant selon le nombre de canaux utilisés (http://tinyurl.com/m9sbeny).
La réforme des services financiers en Australie, amorcée en juillet 2013, est à suivre de près. En effet, elle inspire directement les partisans des changements de la réglementation visant à modifier la rémunération des conseillers au Canada.Connue sous le nom de Future of Financial Advice (FoFA), la réforme australienne comporte trois volets : l'élimination des commissions de suivi intégrées (trailer fees) ; l'obligation légale d'agir au mieux des intérêts du client ; et enfin, la prestation de services à la pièce ou le «conseil proportionnel» à la demande du client, selon un sujet ou une stratégie donnée.