Cette année, les sociétés financières du monde devront débourser 2,6 G$ US en gestion de conformité afin d'éviter d'être emportées par un tsunami de données liées aux transactions boursières.
Trois ans après son déploiement, la grande réforme britannique du conseil financier, la Retail Distribution Review (RDR) suscite beaucoup d'interrogations. Au début, plusieurs ont craint que de nombreux consommateurs n'aient plus accès au conseil, étant donné le fossé entre les honoraires de 100 $ de l'heure que la majorité d'entre eux voudrait payer et les 355 $ de l'heure que la plupart des conseillers disent trouver «acceptables» (http://tiny.cc/6qpb5x). Selon un premier bilan de l'autorité de réglementation britannique, la Financial Conduct Authority, les consommateurs font appel aux conseillers dès qu'ils ont un actif de 100 000 $ à investir, ce qui élimine nombre de petits clients. Selon ce bilan, depuis l'entrée en vigueur de la RDR, un client sur sept (14 %) a abandonné le conseil, la moitié d'entre eux disant vouloir prendre leurs propres décisions parce qu'ils jugent que la valeur du conseil reçu ne vaut pas les honoraires payés (http://tiny.cc/94hh5x). D'après une autre recherche de Citizens Advice, un organisme d'aide aux consommateurs, 5,4 millions de Britanniques feraient appel aux conseillers si leurs honoraires étaient moins élevés (http://tiny.cc/m7vi5x).
Les clients des générations X et Y se tournent naturellement vers les conseillers technophiles, selon une étude de Fidelity Investments. En effet, les X et Y constituent 70 % de la clientèle des conseillers adeptes de la technologie, par rapport à 53 % pour les conseillers qui négligent la technologie. Les conseillers technophiles utilisent les tablettes pour leurs présentations, et les réseaux sociaux et la messagerie texte pour les communications. Ils se servent du courriel pour envoyer des alertes automatisées. Ils recourent à la signature électronique ainsi qu'à des logiciels de gestion de relation client (CRM) pour maximiser leurs interactions avec la clientèle. Au final, les conseillers technophiles servent 55 % plus de clients que les autres. Est-ce en raison de capacités accrues en traitement de l'information et en temps de réponse que leur procurent ces outils informatiques ? Cela, l'étude de Fidelity ne peut l'affirmer. On constate toutefois que deux clients sur cinq âgés de 21 à 40 ans affirment qu'ils changeraient de conseiller si ce dernier n'avait pas la touche techno (http://tiny.cc/24hi5x).
FI RELÈVE - « Le partage de l'information est l'une des grandes tendances de l'heure dans les efforts de rajeunissement de l'industrie. Comme le montre le succès du Regroupement des jeunes courtiers du Québec, cette tendance rejoint les jeunes. Ils ne craignent pas de partager l'information et les fruits de leurs expériences », dit Yan Charbonneau, directeur général de l'agent général AFL Groupe financier.
Assomption Vie a bonifié la garantie d'assurance voyage des adhérents de contrats d'assurance collective. La garantie couvre maintenant les frais admissibles à l'extérieur de la province de résidence, et non plus seulement à l'extérieur du Canada. En outre, la période de stabilité d'une condition préexistante est abaissée de six à trois mois. Par ailleurs, une condition sera considérée comme stable si, au cours des trois mois précédant le voyage, cette condition n'a pas nécessité une hospitalisation ; n'a pas fait l'objet d'une rechute ou d'une récidive ; n'a pas fait l'objet de traitements ; n'a pas fait l'objet d'un changement de médicament ou de posologie d'un médicament ; ou encore, n'a pas atteint une phase terminale d'évolution. L'assureur précise que la clause de couverture des 90 premiers jours doit se lire comme s'appliquant aux voyages d'une durée maximale de 90 jours consécutifs à l'extérieur de la province de résidence.
Les cabinets de gestion de fortune familiale (family office) prennent parfois des allures extravagantes aux États-Unis. Par exemple, le cabinet consacré au cofondateur de Google, Sergueï Brin, emploie près de 50 personnes ! Outre les anciens banquiers et les inévitables spécialistes de la gestion de patrimoine et de la philanthropie, on y trouve un archiviste, un expert du conditionnement physique et un ex - Navy SEAL, ancien membre de la force d'intervention spéciale de la marine de guerre des États-Unis, dont l'unique tâche consiste à assurer la sécurité de ce milliardaire valant quelque 30 G$ US (http://tiny.cc/5iwa2x). Par ailleurs, une enquête récente montre que les marges bénéficiaires des cabinets de gestion de fortune familiale sont très élevées. Selon l'enquête, les cabinets du premier quartile ont affiché des marges de 33 % en 2013, en hausse par rapport aux 29 % de 2012. Les auteurs du rapport signalent que les cabinets qui s'en tirent le mieux ne sont pas toujours les plus grands. Ce sont ceux qui contrôlent les coûts, déploient les bonnes technologies et savent choisir les clients qui leur conviennent le mieux (http://tiny.cc/16wa2x).
La filiale britannique de la banque espagnole Santander compte recommencer à offrir des services-conseils financiers, deux ans et demi après avoir délaissé ce créneau. En entrevue au quotidien The Telegraph, le dirigeant de la filiale britannique de la banque, Steve Pateman, a affirmé qu'il est nécessaire d'offrir du conseil afin de fidéliser les clients (http://tiny.cc/qf3s4x). «On arrive à un point où l'enjeu n'est pas tant d'avoir de nouveaux clients que de développer des relations avec ceux qu'on a déjà. Les clients doivent nous voir comme leur fournisseur privilégié de services financiers grâce à un vaste éventail de produits», a-t-il expliqué. Le dirigeant veut accroître les activités de la banque dans les secteurs de la retraite et des comptes d'investissement, ce qui implique l'embauche de conseillers. Santander se prépare ainsi à un virage à 180 degrés, étant donné qu'elle avait mis à pied 725 conseillers en 2013, à la suite de la réforme Retail Distribution Review (RDR) qui éliminait les commissions intégrées. La banque avait alors décidé que seuls les clients ayant un actif d'au moins 50 000 £ (environ 100 000 $ CA) pourraient accéder à des conseillers désormais rémunérés sur honoraires (http://tiny.cc/y59s4x).
De nombreux consommateurs pensent qu'ils ne possèdent pas un actif suffisamment élevé pour attirer l'attention des conseillers. Selon un récent sondage mené aux États-Unis par l'assureur et manufacturier de fonds TIAA-CREF, près de la moitié des répondants croient qu'il faut au moins 50 000 $ d'actif pour frapper à la porte d'un conseiller (http://tiny.cc/9drb5x). Un autre sondage, piloté par Financial Engines, confirme que la taille de l'actif est considérée comme une barrière importante chez les consommateurs qui voudraient du conseil, mais qui n'en ont pas. Parmi les gens qui n'ont pas de conseillers, un sur trois explique le fait par l'insuffisance présumée de l'actif (http://tiny.cc/s6fh5x). Or, les services-conseils ont un effet important, tant sur les petits portefeuilles que sur les portefeuilles plus importants. D'après le sondage de TIAA-CREF, sous l'influence d'un conseiller, 37 % des personnes ont changé la répartition de leur actif, alors que 36 % ont augmenté leur taux d'épargne et que 29 % ont diminué leurs dépenses ! Afin de permettre au plus grand nombre de bénéficier de conseil financier, Robert Shiller, prix Nobel d'économie en 2013, a suggéré de subventionner le conseil par l'intermédiaire de crédits d'impôt (http://tiny.cc/g5fh5x).
Les rencontres en personne entre clients et conseillers ne disparaîtront pas de sitôt, car les jeunes de la génération Y (les moins de 35 ans) disent les trouver «utiles», indique un sondage réalisé aux États-Unis par TIAA-CREF (http://tiny.cc/9drb5x). Par contre, deux «Y» sur trois (68 %) veulent aussi des rencontres par vidéo. Une recherche de la société financière SEI précise des éléments très importants pour les cabinets (http://tiny.cc/4ygh5x). Tout d'abord, ces clients considèrent la vidéoconférence comme un moyen supplémentaire d'interagir avec leur conseiller, alors que les baby-boomers retraités l'envisagent comme un moyen de réduire les frais facturés par des conseillers payés sur honoraires. Selon la recherche de SEI, 7 conseillers sur 10 ont déjà adopté la vidéoconférence pour répondre aux demandes de clients qui souhaitent ce mode d'interaction. Un faible pourcentage de conseillers (2 %) voudrait effectuer le plus de rencontres possible par vidéoconférence, car ils n'ont qu'un bureau virtuel. Les logiciels gratuits de vidéoconférence - Hangouts, Facetime et Skype - suscitent beaucoup d'intérêt chez les conseillers.
Le nouveau ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, connaît l'industrie de la retraite à fond. Il a longtemps dirigé Morneau Shepell, un spécialiste des régimes de retraite fondé par son père Frank en 1966. En collaboration avec l'actuaire chef de Morneau Shepell, Fred Vettese, il a écrit un livre destiné aux futurs retraités. Le titre du premier chapitre, «Crisis? What Crisis?» (La crise ? Quelle crise ?), annonce ses couleurs. Selon les auteurs, la majorité des retraités ne manqueront pas d'argent, car en dépit de quelques fissures, les fondations des régimes publics de retraite sont saines. Et nous aurions tort de vouloir remplacer 70 % de nos revenus d'emploi lorsque nous serons à la retraite ; 50 % serait adéquat. Toutefois, les besoins en santé augmenteront. Étant donné que les contribuables refuseront de nouvelles taxes et de nouveaux impôts, certains frais de soins de santé seront transférés aux individus, par l'intermédiaire de tickets modérateurs par exemple. Au chapitre des produits d'investissement, les auteurs se disent sceptiques à l'égard de la gestion active et émettent des mises en garde quant aux frais de gestion. Au cours des prochaines années, affirment-ils, les rentiers toucheront des rendements annuels - dépendamment de la répartition de l'actif - de 2,35 % à 3,95 %, nets de frais... ce qui est «un peu déprimant». Bill Morneau et Fred Vettese conseillent les rentes comme «remède à l'angoisse de l'épuisement des économies», idéalement à partir de l'âge de 75 ans.