Accueil Jean-François Barbe

Qui n'aime pas les histoires de faits vécus concernant les courtiers de Wall Street ? Pour les lecteurs de Finance et Investissement, c'est comme lire des romans policiers. Straight to Hell fait honneur au genre. Embauché en 2002 comme courtier de titres à revenu fixe chez Salomon Brothers, l'auteur raconte avoir reçu une prime de première année de 75 000 $... et l'avoir flambée en cinq jours lors d'une virée à Saint-Tropez ! Mais avait-il le choix ? Il affirme que ceux qui ne veulent pas d'une vie d'excès n'auront pas de promotions. Le chemin vers «l'enfer» de l'auteur sera ainsi parsemé de rencontres sexuelles sans lendemains, de drogues, d'alcool, de repas dans des restaurants de grand luxe et de voyages en Asie, en Europe et aux Caraïbes. Petite mise en garde : l'auteur a quitté Salomon Brothers en 2008 lors de la crise des prêts à haut risque (subprimes). Depuis ce temps, les courtiers de Wall Street se sont-ils assagis ? Quoi qu'il en soit, le lecteur passera quelques bonnes heures, comme lors de la lecture d'un captivant roman policier.

  • 15 février 2016 15 février 2016
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Un enfant issu d'une famille pauvre a deux fois moins de chances de gravir l'échelle sociale aux États-Unis qu'au Canada. Des économistes des universités de Harvard et de Californie ont établi que les probabilités de passer du dernier au premier quintile de la distribution des revenus sont de 7,5 % aux États-Unis, par rapport à 13,4 % au Canada. Toutefois, certaines régions américaines sont plus propices à la mobilité sociale. Ainsi, les probabilités d'atteindre le quintile supérieur à partir du quintile inférieur sont environ de 13 % à San Jose et à Salt Lake City, dans l'Ouest, par rapport à moins de 5 % à Charlotte et à Atlanta dans l'Est et à Milwaukee dans le Midwest. Selon les chercheurs, cinq facteurs expliquent la faible mobilité : la ségrégation résidentielle en raison de laquelle les pauvres, dont beaucoup d'Afro-Américains, habitent des quartiers fermés ; l'inégalité des revenus ; les écoles primaires de mauvaise qualité pouvant découler de l'absence de volonté de payer des taxes ; la faible participation à la vie publique (y compris les services religieux) ; et finalement, l'instabilité familiale. Les chercheurs ont examiné cinq millions de déclarations de revenus effectuées en 2011 et en 2012 par des individus nés entre 1980 et 1982 (http://tiny.cc/zo177x).

  • 15 février 2016 15 février 2016
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Douze personnalités québécoises définissent le succès et la façon dont elles l'ont atteint. Ce livre aurait pu être ennuyant comme la pluie, mais heureusement, on tourne les pages avec enthousiasme. Tout d'abord, la forme. Composés de questions-réponses, les chapitres comptent moins de 10 pages, ce qui n'est ni trop long, ni trop court. Et ce livre est un régal pour l'oeil, avec son papier de qualité, ses couleurs pastel et de superbes photos des personnes interviewées. À l'évidence, l'éditeur connaît son métier. Quant au contenu de l'ouvrage, l'auteur Charles-Hugo Normand s'est bien préparé : ses questions sont issues d'une solide recherche documentaire. De plus, elles n'ont rien de mécanique, car l'auteur a le talent nécessaire pour suivre le flot des conversations tout en les aiguillonnant vers les thèmes du livre. Par exemple, qui n'aimerait pas avoir dit la même chose que le «dragon» et patron de Caesars Acquisition Company, Mitch Gerber : «Si on me demande de courir trois kilomètres, je vais en courir quatre» !

  • 15 février 2016 15 février 2016
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Un Américain sur deux (56 %) a moins de 1 000 $ en banque, selon un sondage cité par Forbes (http://tiny.cc/u7277x). Tel est le sens de l'expression «vivre d'une paye à l'autre». Plusieurs imputent la responsabilité de cette situation à la croissance phénoménale de la richesse du fameux groupe des 0,1 %. Selon une recherche d'économistes de la London School of Economics et de l'Université de Californie, 0,1 % d'Américains accaparent 22 % de la richesse nationale, par rapport à 7 % en 1979. Le 0,1 % est composé de 160 000 ménages possédant un actif de plus de 20 M$ US en 2012. Les chercheurs précisent que 90 % de la population américaine possède 23 % de la richesse, par rapport à 35 % au milieu des années 1980 (http://tiny.cc/e0377x). En revanche, l'inégalité n'est pas synonyme d'appauvrissement absolu. Une enquête de Pew Research montre qu'aux États-Unis, les pauvres font partie des 16 % des habitants les plus riches de la planète. Autrement dit, 84 % de la population mondiale gagne moins de 20 $ par jour, le seuil de la pauvreté chez nos voisins du Sud (http://tiny.cc/ny577x).

  • 15 février 2016 15 février 2016
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Ce manuel décrit les principales techniques de gestion des titres à revenu fixe dans un contexte canadien. Il s'adresse aux gestionnaires de portefeuille et aux étudiants en valeurs mobilières. Après l'analyse des marchés monétaires canadien et américain, les auteurs étudient les mécanismes de détermination des prix des obligations. Cela permet de mieux comprendre sur quoi s'appuient les prévisions de taux d'intérêt, lesquelles inspirent la courbe des rendements à l'échéance. Les auteurs montrent ensuite comment utiliser les produits dérivés offerts à la Bourse de Montréal pour protéger les titres à revenu fixe contre les fluctuations de taux d'intérêt. Les deux derniers chapitres portent sur la titrisation, un instrument financier qui peut devenir «hautement spéculatif».

  • 15 février 2016 15 février 2016
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L'autorité des marchés fi (AMF) a profité de son dernier rapport annuel 2014-2015 (http://tiny.cc/bpln8x) pour insister sur sa capacité à répondre aux besoins du marché et des consommateurs.«Je pense qu'on doit lire le rapport annuel 2014-2015 comme un document qui vise à justifier l'existence de l'AMF et à montrer que son modèle d'affaires est très efficace», dit Robert Landry, ancien vice-président exécutif chez AXA Canada et observateur expérimenté du milieu financier québécois.

  • 15 février 2016 15 février 2016
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La pérennité du système d'assurance maladie obligatoire mis sur pied par le président américain Barack Obama n'est pas garantie. En effet, si les républicains remportent les prochaines élections présidentielles, ils auraient la capacité d'abroger cette réforme mieux connue sous le nom d'Obamacare. Toutefois, plus le temps passe, plus elle s'installe dans les moeurs. Une étude publiée dans le prestigieux Journal of the American Medical Association signalait que plus de 22 millions d'Américains ont maintenant accès à une couverture d'assurance maladie, alors qu'ils n'étaient pas couverts auparavant (http://tiny.cc/7iyl8x). Cependant, ces nouveaux bénéficiaires ne seront pas «très utiles» aux démocrates sur le plan électoral, car peu d'entre eux votent (http://tiny.cc/v6yl8x). Paradoxalement, il est même possible que la réforme coûte quelques votes aux démocrates en raison du coût très élevé des primes et de la franchise d'assurance, qui en rebute bon nombre. Selon une analyse de la Kaiser Family Foundation, environ 7 millions de personnes préfèrent, pour cette raison, payer une pénalité financière plutôt que de souscrire à l'Obamacare (http://tiny.cc/7rzl8x).

  • 15 février 2016 15 février 2016
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Certains «enragés de l'épargne» éliminent les cafés latte et s'imposent la boîte à lunch afin d'avoir une belle retraite. Mathieu Guilbault, lui, propose une autre approche. Dès le premier paragraphe, il indique que «cet ouvrage n'est pas une diète financière. Vous pourrez toujours vous payer un café au restaurant et d'autres gâteries, ne vous inquiétez pas». S'adressant à Monsieur et à Madame Tout-le-Monde, l'ouvrage démystifie l'a b c des finances personnelles. Les chapitres abordent plusieurs sujets : budget, produits financiers simples, stratégies de placement courantes, assurance, fiscalité, retraite, régime enregistré d'épargne-études, endettement, achat d'immeuble locatif. Parmi ses conseils : achetez des fonds communs, et gardez-les longtemps ; privilégiez l'assurance vie temporaire, et surtout... offrez-vous les services d'un planificateur financier. «C'est le seul professionnel dont l'objectif est d'optimiser votre situation financière et votre patrimoine», affirme l'auteur. Administrateur agréé et planificateur financier, Mathieu Guilbault est banquier privé chez Gestion privée 1859. Il participe au blogue Monpf.ca et anime un groupe LinkedIn qui vise les propriétaires d'entreprise et les professionnels du Centre-du-Québec. Voilà ce qui s'appelle être visible et actif !

  • 15 février 2016 15 février 2016
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Ministre des Finances et présidente du Conseil du trésor sous le ministère de Jean Charest, Monique Jérôme-Forget a été au coeur de décisions importantes. Parmi celles-ci, le sauvetage en 2007 de la Caisse de dépôt et placement, alors engluée dans la crise du papier commercial. Cet épisode fait partie des événements racontés dans la biographie de cette «grande dame de la finance», comme le titrait Finance et Investissement dans son numéro de novembre 2015. Très bien écrite, la biographie permet de mieux connaître une personnalité attachante et respectueuse des autres. Monique Jérôme-Forget n'est pas née dans l'opulence. «J'ai été élevée dans une famille de classe moyenne qui ne valorisait pas les études supérieures. Je me suis mariée très jeune (à 19 ans) et j'ai étudié tout en élevant mes deux enfants», dit-elle. La rencontre de son mari, Claude Forget, a été primordiale. Toutefois, son audace à se lancer dans des projets, même lorsqu'elle «ne sentait pas parfaitement prête», a été l'élément différenciateur d'une carrière remarquable. Cette carrière, elle l'a passée non pas au service de «l'élite intellectuelle ou du milieu des affaires, mais de l'ensemble des citoyens», dit-elle.

  • 15 février 2016 15 février 2016
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«Mon grand-père a été le plus grand communiste américain. Moi, je voulais être le plus grand capitaliste d'Europe de l'Est», écrit Bill Browder, l'auteur de Notice rouge. À l'époque, en 1938, le grand-père, Earl Browder, avait fait la une du magazine Time comme chef de l'énigmatique Parti communiste américain (http://tiny.cc/gowk4x). Aujourd'hui, son petit-fils William est «l'ennemi numéro un de Vladimir Poutine» (http://tiny.cc/nmet4x). Selon lui, la Russie est une «kleptocratie» de criminels contrôlés par le président russe, «l'homme le plus riche du monde». Et pourtant, tout avait si bien commencé... Début des années 1990, Bill Browder s'établit à Moscou afin de développer son fonds de couverture Hermitage Fund. Il devient vite l'investisseur étranger le plus important de Russie, et Hermitage, le plus grand fonds de marchés émergents du monde, grâce à un actif de 4,5 G$ en 2005. Mais l'aventure tourne mal. Des oligarques veulent s'emparer de ses affaires, et en 2006, le Kremlin l'expulse de Russie afin de l'exproprier. Sans succès. Son avocat est emprisonné, torturé et exécuté. Depuis ce temps, Bill Browder veut obtenir réparation. Le récit est un thriller financier «vrai», raconté à la première personne. Il fallait beaucoup de cran pour être pionnier de l'investissement dans cette Russie des années 1990 et 2000.

  • 1 février 2016 1 février 2016
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