«Vous aimez vos êtres chers tels qu'ils sont, avec leurs différences ?» C'est ainsi que iA Groupe financier présente «Héritage sur mesure» dans une brochure destinée aux clients. Héritage sur mesure est une option gratuite offerte dans tous les contrats d'épargne, à l'exception des régimes enregistrés d'épargne-études (REEE). Les propriétaires de comptes d'épargne peuvent léguer ces avoirs selon une formule adaptée à chacun de leurs héritiers, sous forme de rente, d'un montant forfaitaire ou sous les deux formes. «L'héritage en un montant unique peut ne pas convenir à tous les héritiers», constate iA. Certains d'entre eux pourraient avoir de la difficulté à gérer un héritage important, alors que d'autres pourraient avoir besoin d'un revenu régulier tout au long de leur vie, explique l'assureur. Les clients peuvent choisir le versement d'un montant unique, d'un paiement périodique fixe échelonné sur une durée donnée ou la vie durant. L'option Héritage sur mesure peut être choisie, modifiée ou annulée en tout temps.
À partir de janvier 2017 aux États-Unis, des informaticiens et des hauts responsables du fonctionnement de robots-conseillers devront s'inscrire comme négociants en valeurs mobilières (securities trader) auprès de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA), l'équivalent de l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Ils devront avoir passé au préalable les examens de base Series 57 (www.finra.org/industry/series57). Cette nouvelle exigence découle d'un amendement au règlement NASD Rule 1032(f) de la FINRA adopté par la Securities and Exchange Commission (SEC) (http://tinyurl.com/jgscshj). Cela touchera les individus «responsables du design, du développement de stratégies de transactions boursières basées sur des algorithmes ou de modifications d'importance apportées à ces stratégies, ou encore responsables de la supervision quotidienne de telles activités». L'amendement définit les stratégies boursières algorithmiques comme devant générer des ordres d'achat automatisés, faisant en sorte que les robots-conseillers qui analysent le risque, suggèrent une répartition d'actif ou proposent des portefeuilles ne sont pas touchés. La question du devoir fiduciaire appliquée aux robots-conseillers n'échappe pas aux autorités de réglementation américaines. L'inscription d'informaticiens comme négociants en valeurs mobilières empêchera-t-elle d'éventuelles recommandations d'investissements inappropriées de la part des robots-conseillers ?
Les 20 personnes les plus riches des États-Unis ont plus d'argent que la moitié de la population du pays, soit 152 millions d'individus. À l'intérieur de ce groupe favorisé, on compte sept héritiers, dont quatre issus de la famille fondatrice des magasins Wal-Mart et trois de la famille fondatrice fabricant de confiseries Mars. Six autres mégafortunes proviennent de l'univers de la techno (Facebook, Microsoft, etc.), et deux seulement de la finance (Warren Buffett et George Soros) (http://tiny.cc/kid5dy). Toutefois, on aurait tort de croire que la finance n'est pas la voie royale d'accès à la grande richesse, car si on examine l'ensemble des milliardaires aux États-Unis, elle l'est. Selon une étude d'envergure publiée par le Peterson Institute for International Economics, en 2015, environ 27 % des milliardaires américains avaient fait fortune dans le secteur de la finance. En 1996, ce pourcentage était de 10 %. En 15 ans, environ 40 % de la croissance du nombre de milliardaires américains a découlé de la finance, par rapport à 14 % en Europe. Les fonds spéculatifs (hedge funds) sont à l'avant-garde, puisqu'ils représentaient 22 % des milliardaires américains de la finance en 2015, par rapport à 10 % en 2000 (http://tiny.cc/w0e5dy).
Les élections présidentielles américaines coûtent très cher. À la mi-août, les candidats avaient déjà recueilli plus de 900 M$ (http://tiny.cc/y1f5dy). Selon le Center for Responsive Politics, le secteur «finance-assurance-immobilier» a injecté plus de 250 M$ dans la bataille, dont les trois quarts sont allés aux républicains et un quart aux démocrates (http://tiny.cc/jlg5dy). Dans ce contexte, les contributions des dirigeants de fonds spéculatifs (hedge funds) attirent particulièrement l'attention des médias. À la mi-août, quatre dirigeants de hedge funds avaient versé 24,6 M$ au camp d'Hillary Clinton. Toutefois, d'après le Center for Responsive Politics, cet appui financier n'est pas représentatif des fonds spéculatifs dans leur ensemble. L'organisme de recherche signale qu'en date du 31 mai, 86 % des contributions de Wall Street versées à Hillary Clinton provenaient de 13 donateurs. Ils sont en faveur de l'élimination des déductions fiscales dont les fonds spéculatifs américains bénéficient (http://tiny.cc/86g5dy). Cela dit, les dirigeants de hedge funds sont des acteurs politiques très visibles. Ainsi, le dirigeant de fonds spéculatif John Paulson, «celui qui avait parié contre les États-Unis», est devenu conseiller de Donald Trump (http://tiny.cc/zlh5dy).
Les épargnants américains ont intérêt à vérifier les antécédents de leurs conseillers. Selon une récente étude, 7,3 % des 650 000 conseillers supervisés par la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) ont reçu des sanctions disciplinaires à la suite d'infractions commises entre 2005 et 2015. Dans certaines zones populeuses de la Californie et de la Floride, jusqu'à un conseiller sur cinq a eu affaire à la justice ou aux autorités de réglementation. Dans les petits États comme l'Iowa, les mauvais conseillers sont peu nombreux, peut-être parce que tout le monde se connaît. Les infractions portent principalement sur la vente de produits inadéquats, sur des commissions jugées trop élevées et sur des fraudes touchant des personnes âgées et des individus qui ont peu de connaissances financières. Fait surprenant : près de la moitié (44 %) des conseillers congédiés pour des raisons éthiques se sont replacés dans l'industrie au cours de l'année suivante. Leur rémunération a alors baissé d'environ 10 %. Les chercheurs soulèvent un problème de taille : les conseillers qui ont un dossier disciplinaire seraient cinq fois plus susceptibles de se livrer de nouveau à de mauvaises pratiques. D'ailleurs, le tiers des conseillers qui ont un dossier disciplinaire sont des récidivistes. Parmi les conseillers congédiés, un sur quatre seulement quitte définitivement la profession (http://tiny.cc/79t6dy).
La dette étudiante américaine n'est pas un mirage. Selon le Federal Reserve Board, elle dépasse 1 230 G$, et elle augmente de plus de 10 % par an (http://tiny.cc/t1rady). Les anciens étudiants vieillissants, soit la portion des 60 ans et plus, en détiennent d'ailleurs de plus en plus (http://tinyurl.com/jqfnzyd). Le site MarketWatch a produit une petite horloge qui illustre la croissance de cette dette puisqu'il s'y ajoute une somme de 2 726,27 $ par seconde (http://tinyurl.com/ou7k5fp). À la longue, la dette étudiante pourrait devenir aussi explosive que la dette grecque, estime Mohamed El-Erian, l'ancien PDG de PIMCO. Maintenant conseiller économique chez Allianz, Mohamed El-Erian estime qu'il faudra parvenir à diminuer, ou même à effacer cette dette, au même titre que des créances de certains États en faillite ont pu être liquidées par le passé. Le New York Post souligne que Mohamed El-Erian pourrait être le prochain secrétaire au Trésor des États-Unis, dans l'éventualité où les démocrates emporteraient les prochaines élections présidentielles (http://tinyurl.com/jpnc5af).
Les cibles de performance poussent-elles les conseillers en milieu bancaire à vendre des produits qui ne privilégient pas les intérêts des clients ? Telle est la question posée par un syndicat australien d'employés de l'industrie bancaire, la Finance Sector Union of Australia (FSU). Après avoir examiné les pratiques de rémunération de la première banque du pays, la Commonwealth Bank, la FSU affirme qu'il s'agit d'un «système de rémunération conflictuel qui peut coincer le personnel entre les intérêts des clients et les cibles de vente de leur employeur» (http://tiny.cc/oey6dy). La thématique de la rémunération des conseillers en milieu bancaire est devenue un enjeu de l'heure en Australie, au point où l'Australian Bankers Association a mis sur pied un comité d'étude qui vise à revoir la structure de rémunération. Il pourrait en résulter une hausse des salaires de base et de nouvelles cibles de performance axées notamment sur la satisfaction de la clientèle. Le premier rapport de ce comité signale son objectif de revoir la structure de rémunération d'ici la fin de l'année (http://tiny.cc/yzy6dy). À suivre !
L'Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACCFM) a passé en revue les politiques et les procédures de ses membres concernant la place qu'occupent les fonds sectoriels à risque élevé dans les portefeuilles des épargnants. L'organisme d'autoréglementation signale dans un bulletin de conformité que le risque de concentration n'est pas correctement intégré par les courtiers canadiens en épargne collective. «Certaines de [leurs politiques] ne tiennent pas compte des fonds à risque élevé dans des secteurs précis. De plus, les politiques et procédures des membres ne donnent parfois aucune explication sur la manière de calculer les limites ou n'indiquent pas clairement si les limites sont fonction des actifs dans le compte du client ou de ses actifs nets disponibles aux fins de placement», signale l'ACCFM. L'organisme repère deux types de fonds sectoriels à risque élevé : métaux précieux et ressources. Chez ceux de ses membres qui ont une politique à cet égard, les fonds sectoriels à risque élevé ne dépassent généralement pas 25 % de l'actif du compte du client ou 10 % de l'actif net pouvant être investi (http://tiny.cc/wuiqey). Dans une communication aux courtiers et aux conseillers en épargne collective, la Great-West précise que ces fonds ne doivent pas excéder 25 % de l'ensemble des fonds investis. La Great-West définit les fonds à risque élevé comme étant les métaux précieux, les ressources naturelles, les sciences et technologies, les marchés émergents et les soins de santé.
Mis à part l'adoption de sa fille Anne-Sophie (née en Chine) et de quelques détails sur sa vie familiale, Monique F. Leroux reste très discrète sur sa vie personnelle, ses goûts, sa formation et ses ambitions. Ce récit porte sur les grandes étapes de sa vie professionnelle qui se confond, depuis le début des années 2000, avec la destinée du Mouvement Desjardins. On fait alors connaissance avec une gestionnaire de haut niveau à l'aise avec les chiffres et les grandes organisations, confiante en ses moyens, structurée, d'une grande prudence, et qui semble aimer apprendre de nouvelles choses. On ne trouvera pas d'analyse de destinée (on ne sait pas pourquoi Monique F. Leroux est devenue la première femme à la tête de Desjardins), ni de réflexions sur les enjeux de l'heure comme la Commission unique des valeurs mobilières. Ce livre au style très coulant a été écrit en collaboration avec Benoit Gignac, auteur de sept biographies (dont une sur son père Fernand) et de romans policiers qui mettent en scène un sergent-détective du SPVM appelé Maurice Leblanc (le nom du créateur d'Arsène Lupin).
Selon une recherche basée sur les comportements de 358 000 épargnants américains, le concept de tolérance au risque relève presque du mythe. La majorité des épargnants ne tolère le risque que si la Bourse est en hausse. Dès que les rendements boursiers baissent, la tolérance au risque fond comme neige au soleil. C'est pourquoi les chercheurs recommandent d'intégrer l'aversion aux pertes dans les questionnaires d'évaluation de la tolérance au risque. Ils suggèrent aux conseillers de ne discuter de rendements qu'à la fin des rencontres avec leurs clients. Les conseillers, disent-ils, devraient alors mettre l'accent sur les rendements à long terme afin de renforcer la discipline d'investissement de leurs clients (http://tiny.cc/1ilqey). Une autre recherche montre que les petits épargnants sont très influencés par les médias, ce qui peut réduire leur intérêt à l'égard des actions. De «mauvaises nouvelles» sur les marchés augmentent le pessimisme général, au point de susciter des craintes irrationnelles de krachs boursiers (http://tiny.cc/sypqey). Ainsi, c'est en diffusant le plus possible de «bonnes» (et vraies) nouvelles que les conseillers peuvent contrebalancer l'impact des inévitables (et vraies) «mauvaises» nouvelles.